La transformation digitale de la formation n’offre pas de retour en arrière possible !
J'ai eu l'occasion de participer au iLearning Forum le 24 janvier dernier. Et je dois dire que j’aime vraiment participer à des salons pros pour l’énergie que l’on y trouve, les rencontres et les personnes super motivées, voire passionnées, dans les allées ou sur les stands… C’est un peu le royaume du « tout est possible » et les barrières entre grandes marques, professionnels expérimentés ou débutants n’existent plus vraiment…
Une journée, c’est un peu court, mais cela oblige à faire des choix quant à ses passages sur les stands, les conférences… Donc, c’est une bonne chose ! Globalement, le salon est bien organisé, de taille humaine, et même un peu compact (en fait un peu trop !) au niveau des espaces dédiés aux conférences.
J’ai donc pu assister à quelques conférences, au format toujours très court, ce qui est la tendance, et il est vrai souvent très orientées produits et assez peu prospective… à mon sens.
Mais j’ai retenu la présentation d’une personne autour de la transformation que vit actuellement la formation avec l’introduction du digital. Celle de Sophie Maladri, responsable pédagogique chez KPMG, qui a développé et soutenu l’idée que le monde de la formation vit actuellement une période de transformation sans précédent, comme se transforme un enfant qui passe à l’adolescence, sans aucun retour possible à l’état initial. Beaucoup plus profond qu’une simple évolution, cette accélération du changement place le digital au coeur de la transformation de la formation.
A la question de savoir comment aider les entreprises classiques à devenir agiles, liquides, digitales en somme, elle explique que le monde du Learning est bien entendu attiré par la nouveauté, les modes, les tendances. Mais, personne ne peut dire que les modes vont passer ou durer. Les Moocs, l’adoptive learning, le mobile learning et les formats à la mode… font désormais partie de la palette d’outils de la formation. Aujourd’hui, le monde du Learning a tellement grandi que les professionnels sont outillés. Ce qui ne signifie pas pour autant qu’ils vont réussir dans leurs projets.
Pour réussir, il faudrait, d’après elle, faire cohabiter 2 maisons : d’abord « le temple » que sont les services formation des entreprises. Ce n’est pas parce qu’on se transforme que demain, les services formation doivent disparaitre. Nous devrons continuer d’accueillir des jeunes, de construire des parcours de formation, de former de nouveaux managers aux méthodes, etc… D’après Sophie Maladri, il est important de garder cette ligne, de la garder et de la moderniser, malgré tous les articles de presse qui nous expliquent que les jeunes apprennent différemment… et qu’il faut réinventer tout le système.
Parallèlement, il faut que les services formation accompagnent en tant que business partner, (elle insiste vraiment sur ce point) à un niveau très haut de l’entreprise, sur l’identification des directions à prendre en matière de compétences, et face à ces directions, mettent en œuvre sans dogmatisme, des outils qui sont appropriés à la fréquence, à la motivation des apprenants… Ce qui fait l’intérêt des métiers de la formation, c’est qu’ils sont « au cœur du réacteur ! »
Europe Change Manager chez Schneider Electric
7 ansAgnès Jaboulet
Responsable nationale Accompagnement RSE des PME
7 ansOui mon propos n'est surtout pas d'écarter l'humain bien au contraire, qu'il soit dans la qualité d'un tuto YouTube ou dans l'énergie et le charisme d'un formateur ou professeur générateur de passion dans une salle . Plus le digital s'installera plus nous devrons maîtriser les modalités et réfléchir sur La pertinence, le bon timing et la qualité. Très enthousiasmant, n'est-il pas ?
Directeur Régional Adjoint Communication et marketing
7 ansMerci beaucoup pour vos partages et commentaires. Je suis d’accord avec vous Stéphane Desbois, le contact humain sera toujours nécessaire, d’une manière ou d’une autre. Demain, il sera d’ailleurs le prétexte à une montée en gamme des formations digitales qui l’intègrent et sera reconnu comme une valeur ajoutée supplémentaire réelle. Mais, ce que nous dit Sophie Maladri (du moins ce que j’en retiens) c’est que la transformation est telle que lorsque le digital aura bousculé les codes, les habitudes, les circuits, les façons d’apprendre… il ne sera pas possible d’envisager de retour en arrière. Je crois moi aussi que nous vivons actuellement, dans le monde de la formation mais pas seulement, une révolution, un moment de rupture sans précédent de nature à modifier nos propres natures… :)
Manager formation digitale, chez KPMG
7 ansBravo Sophie Maladri! 👏🏼
Chargé de Communication & Pédagogie AMELIO, service public de l'amélioration de l'habitat de la MEL et Maison de l'Habitat Durable de Lille
7 ansPas de retour en arrière possible ? Sans doute... Mais les vieilles recettes ont encore de beaux jours. Le présentiel et le contact humain resteront des valeurs sûres pour pas mal de temps encore. Le reste n'est qu'outil ! on peut faire l'analogie avec les fameux "milleniales" qui, s'ils maîtrisent la recherche, la veille, le comparatif, via les outils digitaux, plébiscitent le contact direct en magasin