La transition Zéro Carbone « as a service », une accélération de la transition énergétique des entreprises et des territoires

Au cours des derniers mois, les craintes concernant le changement climatique se sont amplifiées, au point parfois de se transformer en mouvements politiques et sociaux (grèves pour le climat, appels à la désobéissance civile, occupations de sites). Si les objectifs affichés sont parfois contradictoires (accélérer la transition énergétique sans impact négatif sur le pouvoir d’achat), ceci a pour conséquence d’augmenter la pression sur les gouvernements, les autorités locales et les entreprises.

Le changement climatique est certainement l’un des plus importants défis de notre époque. Mais comment peut-on réduire nos émissions de CO2 dans un cadre social et économique contraint ?

L’équation est complexe : un changement global ne pouvant avoir lieu que si l’ensemble des parties prenantes à tout niveau, global et local, réalisent avec succès leur transition Zéro Carbone. Les initiatives concrètes sont de plus en plus nombreuses. Le groupe Renewable 100 réunit des entreprises de taille mondiale qui se sont engagées à atteindre 100% d’énergie verte dans le cadre de leurs activités. Ou bien le réseau « C40 » (94 villes représentant 25% du PIB mondial), à l’avant-garde du développement de solutions durables, à la suite de l’Accord de Paris. Néanmoins, nous sommes encore loin de ce qui est nécessaire. Différentes contraintes freinent aujourd’hui encore les efforts des entreprises et des collectivités locales.

Tout d’abord, les acteurs locaux s’engagent sur la voie du Zéro carbone, mais sont parfois démunis face à l’ampleur de la tâche. Que traiter en priorité ? Les possibilités sont nombreuses, de l’éclairage public à la mobilité, en passant par le chauffage, les bâtiments, la production locale. Le passage à l’échelle et le choix des technologies sont aussi des questions complexes. Une approche globale est nécessaire sur l’ensemble de ces sujets : les villes par exemple doivent désormais traiter conjointement efficacité énergétique, amélioration de la sécurité, fluidification du trafic. Cela requiert de nouvelles compétences. Les infrastructures et les solutions sont désormais mutualisées entre caméras, réseaux, capteurs, solutions de connectivité. Historiquement pris séparément, ce sont autant de leviers qui doivent désormais être considérés de manière dépendante : ce sont eux qui, in fine, façonnent la ville et la vie de ses habitants.

Ensuite, nos clients font parfois face à des difficultés de financement des investissements nécessaires. Les entreprises préfèrent souvent concentrer leurs dépenses de capital sur leur cœur de métier. Quant aux villes, elles doivent composer avec des recettes publiques contraintes. Et c’est là qu’une capacité d’investissement alternative doit entrer en jeu, ces dépenses initiales permettant d’assurer la pérennité économique des solutions Zéro carbone. Par exemple, les réseaux de chaud et de froid, moyens efficaces de décarbonation d’un parc industriel ou d’une ville, nécessitent un effort d’investissement initial important. Mais la réduction des coûts peut atteindre 50% sur l’ensemble du cycle de vie, comparé à des solutions conventionnelles de type chaudière ou chauffage individuel. Pour les bâtiments, les solutions d’efficacité énergétique permettent de réduire les coûts jusqu’à 30%, après investissement et travaux associés.

Enfin, les entreprises et les territoires ont besoin d’un cadre technique et juridique stable en soutien de leurs efforts. La mise à l’échelle de solutions décentralisées comme la mobilité électrique ou la production énergétique locale est un défi en soi, nécessitant le niveau de support adéquat de la part de l’ensemble des parties prenantes.

Chez ENGIE, nous considérons que l’approche « as a service » permet de résoudre tout ou partie de ces difficultés, accélérant la transition Zéro carbone des entreprises et des territoires. Nos solutions « as a service » recouvrent :

• des solutions intégrées, combinant les dernières technologies (y compris digitales) et la sophistication d’une approche multidisciplinaire, partout dans le monde.
• des engagements sur les résultats, garantissant la valeur finale pour nos clients. Cet engagement peut s’exprimer en euros, ou en excellence opérationnelle contractuelle.
• des contrats de long-terme, de 3 à 50 ans, durée nécessaire pour atteindre les résultats recherchés. Certains de nos contrats les plus récents dureront plusieurs dizaines d’années.
• une capacité d’investissement quand celle-ci est nécessaire, au travers de partenariats permettant de mobiliser des capitaux à coût moins élevé, démultipliant notre effet.

Nous avons déjà plusieurs exemples de ce type de solutions.

Prenons l’exemple de notre contrat avec l’Université de l’Ohio, aux Etats-Unis. La taille du campus est équivalente à celle d’une ville de plus de 100.000 habitants. Il y a deux ans, nous y avons investi 1,2 milliard d’euros, en échange de la concession, pour 50 ans, de l’ensemble des systèmes énergétiques du site. Nous avons pris un certain nombre d’engagements liés à la consommation totale du campus, et proposons des solutions additionnelles à notre client tout au long de la vie du contrat. Ces solutions vont au-delà de la seule énergie, et couvriront à terme également mobilité, éclairage public, innovation au sens large.

En Suisse, au travers d’une cogénération biomasse, nous fournissons électricité et chaleur à plusieurs industriels, au travers d’un contrat de 20 ans. En l’espèce, ce n’est pas la technologie qui est nouvelle, mais plutôt le fait que la production soit locale, et l’infrastructure mutualisée entre plusieurs industriels et les habitants résidant non loin du site. C’est ce modèle de boucle énergétique locale, exemple concret d’économie circulaire, que nous souhaitons dupliquer dès que nous le pouvons.

L’intérêt de nos solutions va au-delà de nos clients directs, transformant également les usages des utilisateurs finaux. Nous sommes actuellement en discussion avec un industriel possédant plus de 100 sites, dans 10 pays européens. Ce client nous a initialement demandé de fournir à ses employés des solutions de recharge de véhicules électriques. Comprendre les usages et les besoins a d’abord été nécessaire, tout en combinant cette compréhension avec le contexte énergétique de chaque site et des réseaux électriques locaux. Une solution complète, intégrant systèmes de recharge et production décentralisée d’énergie, a été proposée. Au travers de l’autoconsommation, nous diminuons la production d’énergie et soulageons le réseau local. Le tout est financé avec un partenaire externe.

Dès que possible, nous combinons donc approche intégrée, engagement sur le résultat, financement et contrat de long-terme. C’est la principale différence avec des contrats plus classiques d’installation, opération et maintenance. Nos compétences en accompagnement amont (design stratégique, consulting) ont été renforcées au travers de l’entité dédiée « ENGIE Impact » (2.000 personnes dans le monde). Elles permettent de transformer en réalité les ambitions de nos clients. Nos compétences historiques en ingénierie, grâce à « Tractebel », sont également clef pour réaliser concrètement les projets.

Au travers de l’approche « As a service », nous voulons rendre nos solutions plus accessibles et abordables, maximisant notre impact collectif. Au-delà du bénéfice direct, cela renforcera l’attractivité des villes et des entreprises auprès de leurs habitants ou de leurs employés. Contribuer à un progrès plus harmonieux est la raison d’être d’ENGIE. Nous éliminons ainsi progressivement toutes les barrières sur la route d’un monde Zéro carbone.