La vie vague navigue
Devant la mer je rêve et navigue d’amers en amers.
Je me souviens qu'enfant, ma mère était un amer aussi pour moi.
« Ma mère est mammaire et l’amer qu’elle représente pour moi est mon guide »
Mais parfois la mère amer est amer. Son amertume l'éteint, et quand elle s'éteint, l'amer ne guide plus.
Alors, l’enfant cherche son amer lorsque sa mère a disparu...peut être en mer, peut être à terre. Quoiqu'il en soit, plus d'amer pour l'enfant qui a perdu sa mère.
Mais, rassurons nous, le temps n'est pas venu de la disparition de l'amer....ni de la mère.
En revanche, en mer, il faut garder le cap et savoir qu'elle disparaîtra un jour, la mère.
On dit dans ces cas là, qu'on perd sa mère.
Il devient amer l'enfant qui perd l'amer qu'est sa mère.
Avec ses deux parents qui font la paire, la mère l'amer et le père repère, l'enfant peut se repérer.
Mais quand il perd un des repères, que ce soit la mère ou le père, il est amer.
Il arrive aussi que le père reste.
L'enfant ne perd pas tout en une seule fois en général, s'il perd le père, il garde le repère de l'amer, et s'il perd la mère, il repère son père. Attention, il ne reperd pas son père, puisqu'il ne l'a pas perdu, il le repère. C'est à dire qu'il se guide sur l'amer que représente le père pour avancer sur l'océan de la vie.
Lorsque je navigue, je repère l'amer qui me guide jusqu'à l'amer suivant et ainsi de suite.
Lorsque je vis, mon père est un repère, une boussole et ma mère un amer, une borne, une limite.
Sur l'océan je navigue à vue au milieu des vagues.
Dans la vie je divague à nu au milieu des visages.
Le père, la mère, l'enfant, le clown, la liberté, le repère, l'amer, l'océan et la vie.