L'air de la ville rend libre.
Longtemps la ville a porté cette promesse de liberté et d’émancipation par opposition à la ruralité régressive et aliénante.
Au Moyen-âge (date de cet adage), les serfs gagnaient leur liberté en rejoignant les villes.
Jusqu’à la fin du XXème siècle (ou au moins jusqu’aux années 80/90), la signification de ce proverbe était plutôt d’ordre social et culturel. Aller en ville, c’était s’émanciper d’un certain nombre de contraintes et de pesanteurs, avoir à portée de main plus d’activités, plus de personnes, plus de possibilités. C’était circuler sans entrave et faire circuler librement sa parole, ses idées, sa culture. L’air de la ville nous rendait plus libres.
La liberté dans la ville était devenue la liberté des villes.
Mais la densité actuelle des villes et de ses habitants ont fait place à une autre réalité : l’isolement dans la masse et les contraintes de transport, de confort de vie, de manque d’espace, de liens distendus et/ou agressifs, dessinent une ville qui aliène plus qu’elle n’affranchit, une ville qui éloigne plus qu’elle ne rapproche.
Les nouvelles mobilités et les nouveaux modèles urbains tentent de renouer avec cet air de liberté. La ville veut (re)devenirinclusive, fluide, terrain de jeu où chacun peut mener ses activités comme il l'entend et sans entrave.
Lieux de rencontres et carrefours des identités, les villes de demain seraient le lieu idéal pour anticiper, imaginer et réaliser les nouvelles formes du bien-vivre.
La fascination pour les villes demeure donc intacte tout comme son mythe : celui d’une liberté, intangible, rêvée, comme quelque chose qui flotte dans l’air.
Merci à Stéphane Hugon d’avoir entamé cette conversation avec nous et de nous inspirer toujours beaucoup dans sa déambulation intellectuelle. A suivre et à renouveler, en toute liberté.
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5 ansCity-zen 🎍