L’ambition industrielle européenne passe par nos PME

L’ambition industrielle européenne passe par nos PME

L’Europe est la première puissance industrielle du monde. Nous aspirons à ce que cela reste le cas. Cette ambition industrielle, nous avons tous les atouts pour la réussir : une main d’œuvre qualifiée, des laboratoires de pointe, des infrastructures de premier plan.

Mais cette ambition industrielle n’est rien sans une bonne santé de nos PME. Or, elles sont les premières touchées par la crise.

Ainsi, en 2020 :

  • 90% d’entre elles ont vu leur chiffre d’affaires baisser ;
  • deux sur trois ont retardé des décisions d’investissement ;
  • Et nos PME ont perdu un million et demi d’emplois.

C’est pourquoi nous avons travaillé dès le début de la pandémie pour aider à en amortir l'impact,  notamment en mettant à disposition des fonds européens, et via l’initiative SURE, notre instrument de solidarité de 100 milliards d’euros qui aide les travailleurs à conserver leurs revenus et les entreprises à rester à flot.

Nous avons aussi avancé le lancement de plusieurs actions-clés de la stratégie PME, comme sur le capital risque pour les start-ups, ou ajouté une dimension «COVID-19» à d'autres initiatives (comme dans nos travaux sur les mécanismes d'alerte précoce).Malgré cela, il nous faut prendre pleinement conscience du risque de liquidités auxquelles font face nombre de PME.

Même si les banqueroutes sont restées stables en 2020, la pression financière risque d’augmenter quand les mesures d’urgence commenceront à être levées. Les paiements en retard, un problème depuis des années et en forte hausse en 2020, pourraient renforcer ce risque. La Commission reste particulièrement attentive à ces sujets. Nous nous employons à aider les États membres à appliquer la directive sur les retards de paiement. Nous avons aussi lancé un observatoire européen de la performance des paiements. Cet observatoire a commencé son travail dans les écosystèmes les plus touchés, comme la construction.

Mais au-delà de l’aide de court-terme, il nous faut maintenant nous engager avec elles dans la relance à plus long terme. La stratégie PME de mars 2020 reste la boussole de l’UE pour le soutien aux PME dans la reprise après la crise. Elle couvre les trois dimensions de la relance: la durabilité (verte et sociale), la numérisation et elle aidera les entreprises à renforcer leur résilience.

Je tiens à souligner dans ce cadre le rôle joué par le réseau Entreprise Europe. Il a pu aider les PME pendant la crise, et contribue également à les soutenir dans leur double transition, verte et numérique. Par exemple, via ce réseau, des conseillers spécialisés en matière de durabilité peuvent aider les entreprises.

Et en 2020, la Commission a entamé des travaux pour veiller à ce que les nouveaux pôles européens d’innovation numérique œuvrent sans relâche pour apporter un soutien au réseau Entreprise Europe. Jusqu’à 240 pôles d’innovation numérique aideront les PME à intégrer les innovations numériques dans leurs produits, modèles d’entreprise et processus.

La Commission mettra en place des formations numériques accélérées destinées aux employés des PME afin qu’ils deviennent compétents dans des domaines tels que l’intelligence artificielle, la cybersécurité ou la blockchain. La première phase de ces formations est prévue pour avril et la deuxième pour juin 2021. Cela fait partie de nos efforts pour aider à la requalification professionnelle.

L'année dernière, nous avons lancé le Pacte pour les Compétences. De premiers partenariats ont été signés, qui vont se traduire par exemple par 2 milliards d’euros investis dans la requalification professionnelle d’ici 2025 pour le secteur de l’électronique.

« Transition industrielle et autonomie stratégique »

 La mise en œuvre de notre stratégie industrielle européenne de mars dernier est en bonne voie. Mais il faut prendre en compte l'évolution du paysage concurrentiel mondial et les changements de cette année passée.

La crise de la COVID-19 a notamment mis en exergue le besoin d’améliorer notre autonomie stratégique tout en préservant un commerce extérieur ouvert et fondé sur des règles garantissant une concurrence loyale.

C’est en renforçant les synergies entre secteurs stratégiques clés que nous réduirons notre dépendance à l'égard de technologies essentielles et renforceront notre primauté industrielle. Un très bon exemple de ce travail est notre plan d'action sur les synergies entre les industries civile, spatiale et de la défense.  

« Le marché intérieur, notre moteur de résilience »

Cette pandémie nous a rappelé une chose essentielle : lorsque le marché unique ne fonctionne pas, tout le monde en paie le prix. Dans une économie mondialisée, notre principal avantage comparatif est le marché unique.

Il n’y aura pas de résilience sans un marché unique opérationnel. Et cela passe par un meilleur accès pour nos PME. C’est pourquoi nous lançons prochainement une norme de l’UE en faveur des start-ups. Et pourquoi nous avons mis en place la plateforme « Fit for future », pour simplifier la législation de l’UE.

Mais nous devons aussi réfléchir à d’autres mesures pour nous équiper collectivement en situation de crise. C’est pourquoi nous travaillons sur un nouvel instrument visant à adapter le marché unique aux crises futures – un véritable « outil européen de gestion des crises ».

Enfin, à plus long terme, il nous faudra continuer notre travail pour renforcer le marché des services. Je le rappelle, le secteur des services, c’est trois quarts du PIB, et 9 nouvel emploi sur 10 dans l’UE.  

« Relance et projets industriels »

Le budget à long terme de l’UE, associé à NextGenerationEU, constituera le plus vaste train de mesures de relance jamais financé par l’Union. C’est une fenêtre d’opportunité unique pour investir massivement dans notre avenir, notamment dans des projets transfrontaliers.

Nous attendons que nos états membres investissent ensemble dans les technologies de pointe, dans les couloirs 5G, dans l’IA, les processeurs, le cloud ou encore la technologie quantique et le blockchain. Il est aussi essentiel que les PME puissent avoir accès aux 750 milliards d’euros du plan de relance.

C'est pourquoi nous encourageons les États membres à cibler fortement les PME dans leurs plans nationaux de réforme. Nous y veillerons encore davantage dans les semaine qui viennent.

 


China's economy appears to have gone through a huge post-pandemic jump. Official figures released Friday 17.04.21 suggest the economy grew a record 18.3 percent in the first three months of the year compared with the same period in 2020. During the same period, EU shrank by minus 3.8 %. Will be hard to become the World's first économic power! Seems that the virus "arrogance" has contaminated Brussels !!!

Thierry ALNET

Ingénieur Conseil Réseaux et Télémédecine en Pays de la Loire depuis 2003 .

3 ans

Oui , M. le Commissaire européen pour le marché intérieur . - Notre nouvelle dynamique de projets au sein de notre GIRCI H.U.G.O. doit contribuer à soutenir nos PME dans le Grand Ouest , des territoires d'innovations depuis quelques décennies . - Le plan "European Green Deal" est également une opportunité pour l'agenda 21 de nos hôpitaux de proximité et de CHU / CHR régionaux afin d'imaginer aujourd'hui des solutions de mobilité adaptées pour la patientèle de nos vastes régions depuis la réforme territoriale de 2015 .

Renaud de Langlade

NovaPack Technologies + EPoSS Industry Association

3 ans

Alors pourquoi l'EIT RM au bord de la cessation des paiements les torture au lieu de les aider ? Plus en message privé. Amical souvenir de thése CIFRE avec l'ANRT....

La chine représente 26 % de la production industrielle mondiale alors que l'UE représente 19.3 % la différence a constamment augmentée depuis 2012. Si l'objectif d'inverser cette tendance est ambitieux c'est une excellente initiative pour autant qu'elle soit suivie d'actions fortes de tous les pays membres.

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