L'angle mort de la sécurité psychologique

Dans un rassemblement de leaders auquel j'ai participé dernièrement, le sujet de la sécurité psychologique est apparu à quelques reprises.

À chaque fois que c'était soulevé, quelque chose ne résonnait pas en moi. Mon coeur se mettait à battre vite, et je sais maintenant que lorsque ça arrive c'est parce que je dois dire quelque chose. Alors c'est ce que j'ai fait.

Je vous partage ici ce que j'ai mentionné et j'irai un peu plus loin, espérant vous faire voir ce qui est souvent dans l'ombre de ce sujet.

La conversation de sécurité psychologique

En entreprise c'est un sujet assez populaire, mais nous pouvons tout aussi facilement appliquer tout ce qui se dit et ce fait de l'entreprise à nos vies personnelles.

L'objectif en entreprise: comment pouvons-nous amener plus de sécurité psychologique à nos employés? Ce qui suit est une série d'actions qui sensibilise les gens et les éduque. On essaie de créer des cultures où la sécurité est centrale.

Je me rappelle avoir entendu Simon Sinek en parler de façon très éloquente.

Tout ça s'est parfait. De former par l'accompagnement des leaders c'est nécessaire. S'assurer que ce facteur fasse partie du processus d'embauche par les ressources humaines on perpétue la culture et l'enrichie. De sensibiliser les employés rend l'environnement encore plus vertueux.

Au finale, par contre, on demeure dans des stratégies et processus. Ils sont bien et nécessaires, cependant avec mon intention d'aller toujours au coeur des choses, je vous invite à vous poser la question avec moi:

Est-ce que je loupe quelque chose?

L'angle mort

Vous remarquerez que lorsque l'on aborde le sujet de la santé psychologique, nous sommes toujours dans les moyens de faire pour sécuriser les autres.

Loin de moi l'intention de mettre en question le côté moral de ces moyens. C'est toujours mieux d'avoir quelqu'un qui fait attention à ce qu'il/elle souhaite partager en raffinant son message; versus de véhiculer un message qui porte atteinte à une autre personne par exemple.

Cependant, il est rarement question de la source d'où l'intention de créer des cultures ou la sécurité psychologique est importante.

Pour moi, on doit parler de sécurité parce qu'on est incapable de faire face à l'insécurité.

Et l'insécurité, elle est toujours une histoire propre à chacun.

C'est beaucoup plus facile de mettre des stratégies et des processus pour réguler et contrôler la sécurité de tous, plutôt que d'adresser l'insécurité de tout le monde.

On essaie de mettre en place des initiatives de sécurité psychologique alors que c'est souvent le psychique qui devrait être sécurisé.

Et si on mettait un peu d'énergie pour travailler avec notre gang sur leur propre insécurité.

Par exemple: Un leader partage du feedback un peu maladroit à son employé. L'employé le reçoit difficilement et en fait un plat. Dans le cas du leader, un ajustement est nécessaire dans le futur, il doit le savoir. Pour qu'il le sache, il faut des processus, pour que ça ce rendre à qui de droit.

Pour l'employé c'est une autre histoire qui pourrait en être une bien simple. Que deviendrait-il de cette situation si l'employé ne prenait pas personnelle le feedback? S’il/elle était en mesure de recevoir objectivement sans laisser son égo en faire un plat?

Ça laisserait toute la place au leader de ce faire accompagner pour mieux faire la prochaine fois, si les bons processus sont en place.

OU

Encore mieux, avec suffisamment de sécurité intérieure, l'employé pourrait peut-être avoir la conversation avec le leader.

Travailler avec l'insécurité

Dans cette optique, ça ne pas dire qu'il n'y a plus de stratégies et de processus comme l'exemple ci-haut à pu le démontrer. Ça ne veut pas dire non plus que tout est accepté!

Ce que ça veut dire par contre, c'est qu'au sein de la culture il y aussi l'acceptation de l'insécurité de tous et chacun. Et à la fois, la vision de leur sécurité intérieure.

Nous sommes assez ouverts et honnêtes avec les uns et les autres, et surtout avec soi-même pour voir et adresser l'insécurité qui nous habite et assez courageuse pour travailler avec elle!

Ce travail, c'est le travail intérieur. C'est un travail spirituel. Comme je l'ai déjà dit, la psychologie nous aidera, la spiritualité elle nous libérera.

Les problèmes qui peuvent surmonter professionnellement ou personnellement, ils sont le nectar de notre vie! Sans eux, impossible de grandir!

Et de grandir, ça requiert du changement! Dans ce cas, c'est non seulement un changement de culture, mais un changement dans sa posture intérieure. De victime et persécuteur à créateur!

À être Chief Harmony Officer dans votre boîte, l'insécurité aurait une place importante dans mes interventions!

Apprenons à travailler avec l'insécurité de notre être, plutôt que d'essayer de sécuriser tout le monde par des initiatives extérieures.

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