L’Apéro Start-Up : #24 Hivency
Modjo Cosmetics

L’Apéro Start-Up : #24 Hivency

En cette période de crise économique et sanitaire mondiale, Modjo Cosmetics a décidé de soutenir et de mettre à l’honneur les startups françaises. Retrouvez-nous tous les jours à 20h lors d’un live Instagram avec un.e entrepreneur.e de talent qui se présentera et présentera sa startup à travers nos 5 questions du #VinHeure. Voici donc la retranscription de notre Live du Mardi 21 Avril, avec Dorian Ciavarella de Hivency.

TU NOUS FAIS UNE PETITE PRESENTATION DE TOI ET DE TA START-UP ?

Je m’appelle Dorian, j’ai 29 ans, j’ai cofondé Hivency il y a un peu moins de 4 ans. En juin 2016 avec mon associé Sylvain Gasc. On a fait l’ESCP Europe ensemble. Le but du master spé c'était de créer une boite et c’est d'ailleurs à cette occasion qu’on a eu notre idée. On a donc lancé Hivency une fois le master terminé. Aujourd’hui Hivency, c’est 70 personnes, au début on était 2 et en un an et demi on a recruté l'ensemble des collaborateurs actuels. On a des bureaux en Espagne, à Madrid, à Paris et on a pour projet d’en ouvrir en Allemagne également. Notre secteur est celui de l’influence marketing, on travaille avec des nano et micro-influenceurs. 

Chez nous il y a deux manières de voir les choses. Côté influenceur, où on a créé la plus grande plateforme de shopping en ligne au monde : en fonction de tes intérêts, (visibles sur les réseaux sociaux) tu auras accès à des produits gratuits en échange d’une publication. Côté marque, on apporte une réelle proposition de valeur : trouver les bons influenceurs qui correspondent à tes produits ! Un partenariat est mis en place et ils font un post ou une story (si c’est sur Instagram), un article de blog ou encore une vidéo YouTube en fonction des supports. Ensuite, la marque aura accès aux statistiques des campagnes en temps réel. 

Sur la plateforme il a 90 000 micro-influenceurs et 200 000 nanos. Au total c’est une communauté de presque 300 000 personnes. On continue de se développer et on a fait des campagnes dans plusieurs pays, en Russie, en Arabie Saoudite, en Pologne…C’est international ! En termes de levée de fond, on a levé 6,5 millions au total sur les 3 ans, ce qui nous a permis de nous structurer.

Il y a trois gros secteurs sur l’Influence marketing : la Beauté, la Mode et la Food. Il y en a d’autres qui se développent comme la grande distribution et les voyages. Cela dépend aussi des pays. En termes de tarifs, on a des tarifs assez privilégiés pour les Start-up, on commence à 500€ par mois pour une moyenne de 1000€ par mois. Nous travaillons sur des engagements annuels, le but quand on collabore avec la marque c’est de faire des campagnes tout au long de l’année. Si tu fais juste une activation ou deux, tu auras un pic d’activité mais tu retomberas ensuite dans l’oubli. Nous, ce que l’on préconise, c’est d’avoir un fil conducteur tout au long de l’année qui te permets de développer ta notoriété tous les mois. 

QU’EST-CE QUI T’AS DONNÉ ENVIE DE TE LANCER DANS L’ENTREPRENEURIAT ?

J’ai commencé un peu plus tôt, c’est ma 4ème boîte. J’avais déjà la fibre entrepreneuriale pendant mes études. Pendant mes stages je m’amusais à monter des business de mise en relation. Ce qui est intéressant dans les business de mise en relation c’est que t’as pas de coût de produit à avoir donc tu peux le gérer manuellement. En faisant toutes ces petites boîtes, ça m’a donné envie de monter un gros projet. Je faisais déjà du chiffre d’affaire, je gagnais ma vie mais je voulais quelque chose de plus gros. Quand j’ai rencontré Sylvain à l’ESCP on a discuté de plusieurs idées qu’on avait eu et je lui ai parlé de l’influence marketing, qui explosait aux USA, à l’époque c’était plus YouTube qu’Instagram. Je lui ai alors dit que ce qui serait intéressant c’est de monter une plateforme de mise en relation, développée dans tous les pays. De là est venue l’idée, on a travaillé dessus et on a monté la boîte assez rapidement. Le premier mois, on faisait déjà du chiffre d’affaire !

QUEL A ETE LE PLUS GROS CHALLENGE AUQUEL TU AS DU FAIRE FACE ?

Il y en a eu pas mal en fonction des étapes de la société. Le premier c'était de faire du chiffre d’affaire, de réussir à facturer ton service et je me rappelle la première fois que j’ai réussi à facturer un client, c’était 500€, j’ai été voir Sylvain et on est allés fêter ça au restaurant et ça a permis de nous motiver. 

Pour revenir aux challenges, le premier c’est de réussir à faire un business modèle qui fonctionne avec une récurrence d’achat qui permet de se développer. Ensuite, quand tu commences à avoir une croissance, c’est des questions stratégiques, est ce que tu lèves des fonds ? Est-ce que tu le fais en propre ? Est-ce que tu fais des prêts ? Comment tu vois ton développement ? Il faut que tu réussisses à te projeter, à convaincre des personnes de rentrer dans ton projet, à donner envie d’y participer. Où est-ce que je veux aller, avec qui et comment finalement.

C’était un challenge de se demander comment on lève des fonds. On a commencé à staffer des équipes pour rassurer des investisseurs, des clients. La deuxième étape est de montrer que ton projet tient la route et qu’on peut te faire confiance. Puis, la troisième étape, qui a été la plus dure, c’est de montrer que tu as des ressources, des valeurs, de réfléchir à la culture d’entreprise que tu veux, quel style de société tu veux avoir, tu dois te poser toutes ces questions dans un laps de temps très court. Puis, quand tu fais du recrutement de manière massive, quel type d’entretien d’embauche je vais mettre en place, quels sont les collaborateurs que je vais avoir dans ma boîte et comment faire en sorte d’avoir les bonnes personnes dans ton équipe. Ça a été le plus gros challenge pour moi : valeurs, culture, quel type de personnes on recrute et qu’est ce qu’on veut faire de la société. 

Sylvain gère toute la partie interne de la boîte c’est-à-dire, la comptabilité, la finance, le juridique, la structuration. Moi, je vais gérer toute la partie externe, levée de fond, stratégie d’entreprise, gestion à l’internationale, gestion des grands comptes, etc.

TA JOURNEE TYPE, ELLE RESSEMBLE À QUOI ? PRÉ COVID-19 ET MAINTENANT ?

Mes journées changent constamment car tu adaptes tes journées en fonction du développement de la marque. 

Une journée type avant le confinement : je me lève à 7h-7h30, je prends un bain tous les matins, ça me met de bonne humeur. Je commence ma journée de travail entre 8h-8h45 et je finis entre 20h-21h30. Je prends 30-45 minutes de pause le midi et j’ai cette journée-là depuis environ 6 mois. Avant, je travaillais plus, je terminais entre 22h et 23h. Il faut maintenir une charge de travail et réussir à avancer sur tes projets et c’est super excitant donc ça donne pas mal d’énergie pour tenir. En termes de missions, premièrement, je vais entretenir la relation avec les investisseurs, la vision de l’entreprise, comment je me projette à 2 ou à 5 ans dans l’avenir de la société. Sur les derniers mois on a recruté une 20aine ou une 30aine de personnes que je tiens à valider individuellement, c’est la base d’une société. J’ai décomposé mon planning de sorte à ce que le lundi ; j’ai tous mes meetings en interne avec la société. Le mardi j’ai des sujets ouverts. Le mercredi et le vendredi ce sont les journées « deep work », j’ai deux sujets par jour à traiter et à affiner. Et, le jeudi c’est journée libre.

Actuellement, la chose la plus importante c’est de garder l’équipe motivée et de garder une cohérence d’équipe. On a mis en chômage partiel une partie de la boîte mais on garde les salaires. En tant que CEO, la chose la plus importante ce sont les processus mis en place pour garder les équipes motivées et j’ai mis en place quelques petites choses pour ça. Le lundi, j’envoie un mailing avec les news de la boîte à toute l’entreprise. Le mercredi matin, pendant 1h30 on prend un petit déjeuner pour discuter ensemble. Tous les lundis, j’ai mis en place un « Ask me anything » qui permet aux employés de m’envoyer toutes leurs questions auxquelles je réponds en maximum 24h. Ça permet de ne pas laisser de point en suspend. Le plus important c’est de garder une transparence avec l’équipe. J’ai un office manager, qui a mis plein de choses en place online comme un e-loup garou ou du e-yoga une fois par semaine. Avant le confinement on avait une activité par mois et donc pendant le confinement j’ai trouvé intéressant de maintenir cette activité et même a une plus grosse fréquence ! C’est super important de garder une cohésion d’équipe et de maintenir une relation, même une communication externe pour laisser la possibilité aux plus timides de venir vers toi. C’est très important.

EST-CE QUE TU AS UN MENTOR QUI T’AIDE ET EST-CE QUE TU AS DES MODELES QUI T'INSPIRENT ?

Je n’ai pas de modèle. Mais je me renseigne sur beaucoup d’entrepreneurs. 

J’ai toujours eu des mentors, au cours de la vie d’Hivency qui ont changés au fur et à mesure du développement de la boite. Au début j’avais un mentor, coté marketing, qui bossait chez Coca. J’ai eu mes « business angels » dont les patrons de showroom privés qui ont investi chez nous, les patrons d’Au féminin. Ensuite, j’ai mes investisseurs avec qui j’ai une très bonne relation. Un coach avec qui je travaille au quotidien, qui a été DG d’un très grand groupe. Quand tu montes ta boîte, c’est très intéressant d’avoir des personnes inspirantes qui vont t’aider et qui ont déjà vécu ces problématiques. Le partage d’information te permet de te développer.

QUEL EST TON SECRET POUR AVOIR LE MODJO ?

Il faut kiffer ce que tu fais, que tu aies un objectif. Nous, on est hyper ambitieux chez Hivency et quand je me lève le matin je sais ce que je veux, je me dois d’être meilleur chaque jour. Se challenger au quotidien.

QUELLES SONT LES TROIS START-UPS QUI T’INSPIRENT ?

Un ami a moi, de l’école, a une belle boite qui s’appelle Wavy. Ensuite, des grosses boites comme Doctolib. Et, pour finir, LiveMentor avec Alexandre Dana

Un grand merci à toi Dorian d’avoir participé à notre Apéro Start-Up et d’avoir partagé ton expérience et ton ambition débordante ! Chez Modjo on est sûr que le succès de Hivency va continuer !

Marie KACED

Directrice des Opérations | Leadership Stratégique et Transformation Organisationnelle

4 ans

Hello Caroline Dekermandjian ! On serait ravis se prêter au jeu de l’apéro avec Amaury Khelifi ! A MyCTOfriend on à lancé un « Change Makers 21 days challenge » complètement gratuit pour aider un max de personnes à transformer la crise en opportunités à fort impact ! On en parle en MP 😊?

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