L'avenir de nos universités, de nos jeunes et de nos entreprises...Que va faire notre Ministre.

L'avenir de nos universités, de nos jeunes et de nos entreprises...Que va faire notre Ministre.


Aucun résultat pour Les présidents d’université ont prévenu le Ministre démissionnaire, l’Etat doit aujourd’hui assumer les décisions qu’il prend. Sinon, les universités ne pourraient plus les absorber et elles se verraient contraintes de réduire leur capacité à répondre aux besoins du public et des territoires. Malgré les nombreuses alertes par le passé, on en arrive aujourd’hui à une situation dramatique. Comment est-ce possible qu’on se retrouve bientôt à ne plus être en mesure d’assurer avec qualité toutes les missions inscrites dans le Code de l’Education ? 30% des universités françaises étaient en déficit en 2023, 60% le seront probablement en 2024. Les objectifs de la loi LRU relatifs à leur autonomie financière apparaissent, désormais, très loin derrière nous. Pourtant, 1 euro investi dans l’université génère 4 euros de richesse sur ses territoires. Affaiblir l’université, c’est réduire la force d’attractivité qui découlait de sa politique d’investissement ambitieuse et impacter négativement le tissu économique régional. La conséquence directe de tout cela, c’est la réduction des missions assurées par un opérateur public au plus près des citoyennes et citoyens de nos territoires.En particulier, si les universités ne sont pas plus soutenues à l’avenir, les risques à l’UPEC sont les suivants : Des campagnes d’emplois de fonctionnaires très réduites allant vers la suppression de postes permanents à terme, sans remplacement par des contractuels ; La diminution en conséquence de la charge d’enseignement (réduction de l’offre de formation ainsi que de nos capacités d’accueil) ; Si les choix du budget censuré sont confirmés par le futur gouvernement, ces mesures s’étaleront sur plusieurs années et produiront un effet décalé dans le temps. Il est donc probable que nous serons à nouveau amenés à réduire le programme d’investissement de l’établissement, autant de travaux qui ne seront pas réalisés pour l’entretien minimal des bâtiments, l’amélioration des conditions de travail et d’étude, la transition écologique. Concernant les fonds supposément « disponibles » dans nos fonds de roulement et nos trésoreries, ces derniers ont déjà fortement diminué ces dernières années et l’université compte sur le peu qui reste pour de futurs investissements immobiliers ou des équipements. Le gouvernement démissionnaire aurait pu faire d’autres choix, comme par exemple suivre les recommandations de la Cour des comptes qui propose de modifier le mécanisme du Crédit d’impôt recherche (CIR). Combien d’entreprises de nos territoires peuvent défiscaliser à hauteur de 100 M€ de dépense de recherche ? Associée à une simplification des dossiers de demande de CIR, cette mesure donnerait un nouvel élan à l’innovation dans les petites et moyennes entreprises et permettrait en même temps de financer l’arrêt de la saignée des universités publiques et des organismes de recherche. Il est encore possible de choisir une voie plus équitable au bénéfice de nos territoires.Le futur gouvernement doit enfin prendre la mesure des difficultés rencontrées par les universités sous-financées et mettre en œuvre une politique ambitieuse et réaliste de financement des missions fondamentales des universités. L’enseignement supérieur et la recherche doivent constituer des objectifs prioritaires, et plus particulièrement en période de crise budgétaire, il en va de l’avenir de notre jeunesse.

Monsieur Pasquier jean-marc.


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