"L'avenir n'est pas ce qui va arriver, mais ce que nous allons faire..." (H. Bergson)
J'aime utiliser cette citation de Bergson lors de conférences ou de formations auprès de communautés éducatives ou de chefs d'établissement.
Parce que Bergson, dans une formule lapidaire, nous interpelle en tant qu'éducateurs et nous renvoie à notre responsabilité personnelle et collective dans nos établissements ; il nous redit que le carburant de l'éducation, c'est l'avenir.
Que voulons-nous pour le monde de demain ?
Que faut-il proposer dans nos établissements aux jeunes d'aujourd'hui, année après année, pour qu'ils soient les adultes qui façonneront le monde de demain ?
Comment allons-nous nous y prendre concrètement pour y arriver ?
Ces trois questions sont au cœur de tout projet éducatif, que ce soit dans l'enseignement public ou privé. Elles sont le moteur (allumé ou éteint) de ce qui nous pousse à agir dans nos établissements.
Comment éduquer si nous portons un regard négatif sur le monde d'aujourd'hui et désespéré sur le monde de demain ?
Comment éduquer si nous sommes incapables de formuler un projet qui rend l'avenir désirable ?
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Comment éduquer si nous n'avons pas une progression cohérente année après année, permettant aux jeunes de grandir dans l'amour et la vérité et d'accéder à une vie pleine et libre, une vie digne de l'homme (Art. 2 du statut de l'Enseignement catholique) ?
Comment éduquer si nous sommes incapables d'œuvrer ensemble à un projet commun au sein d'une communauté éducative ?
Pape François : "Il nous faut éduquer le futur"
Après Laudato Si', après Fratelli Tutti, le pape nous invite, dans le Pacte éducatif global à nous mobiliser pour l'éducation des jeunes générations en mettant en œuvre l'éducation intégrale.
Voilà pourquoi nous sommes convaincus, au sein de Sens et Liens, de l'urgence de faire connaître largement l'éducation intégrale pour mobiliser et fédérer les communautés éducatives autour d'un projet porteur de sens, accessible et réaliste.
Jérôme Brunet