Le Bureau fédéral du Plan entend jouer un rôle moteur dans le domaine de l’environnement

En août, le Bureau fédéral du Plan a publié une nouvelle déclaration environnementale. Notre experte en développement durable, Patricia Delbaere, qui suit de près les efforts réalisés par le Bureau fédéral du Plan dans le domaine de l’environnement, explique l’importance de ce rapport et comment elle essaie de susciter l’adhésion de tout un chacun, et pas seulement des collègues.

Quelle est l’utilité de cette déclaration environnementale ?

Notre stratégie environnementale s’inscrit dans le contexte du système de management et d’audit environnemental (Emas) qui est reconnu à l’échelle internationale. Il s'agit d'un système européen de gestion de l'environnement qui, sur la base de critères, fournit un cadre aux entreprises, aux organisations et aux administrations publiques pour assurer le suivi concret de leurs objectifs et actions environnementales à court et à long terme. Pour mesurer objectivement nos efforts en matière d'environnement, nous réalisons chaque année un audit externe basé sur le système de gestion EMAS. C'est la méthode la plus objective et elle met en lumière les domaines dans lesquels nous pouvons encore nous améliorer.

Notre déclaration environnementale constitue aussi un engagement et une déclaration officiels où nous affirmons que l'environnement est une priorité pour notre institution. Nous nous efforçons de convaincre tout un chacun et d'entraîner toutes les parties prenantes dans cette démarche : les collègues, mais aussi nos fournisseurs et nos visiteurs.

Nous nous engageons à améliorer en permanence nos incidences sur l'environnement et à communiquer de manière transparente à ce sujet. Nous voulons ainsi donner l'exemple et contribuer à la réalisation d'objectifs environnementaux plus larges au sein de la société. Car nos études et nos indicateurs montrent, pour prendre l'exemple des émissions de gaz à effet de serre et de la population d'oiseaux des champs, qu'il est urgent de prendre des mesures environnementales dans notre pays. Il ressort de notre dernier rapport sur les indicateurs de développement durable que les performances environnementales de notre pays sont inférieures à la moyenne des États membres de l'Union européenne. Il montre également que le « capital environnemental », c'est-à-dire le stock de ressources naturelles telles que l'eau et la diversité biologique, se détériore considérablement, et ce depuis les années 1990, ce qui a un impact sur le bien-être général de chacun d'entre nous et sur celui des générations futures. Sans changement, les générations futures disposeront de moins de ressources dans l’environnement, ce qui aura des effets négatifs sur leur bien-être.

Si nous voulons faire bouger les choses, nous devons d'abord analyser notre propre situation et prendre des mesures là où c'est possible. En diffusant notre déclaration environmentale, nous souhaitons aussi encourager d'autres organisations à surveiller leurs efforts en matière d'environnement et à communiquer sur ce sujet.

Depuis combien de temps le Bureau fédéral du Plan s’inscrit-il dans cette démarche ?

Près de 25 ans. Une longue période durant laquelle nous avons continué à affiner nos indicateurs et nos méthodes d'évaluation

Comment le Bureau fédéral du Plan s’est-il efforcé de concrétiser ces efforts environnementaux ?

Grâce à notre groupe de travail "Greening", composé de collaborateurs engagés issus de différents services, nous avons réalisé des avancées dans différents domaines : de la mobilité à la consommation d'énergie et d'eau, en passant par la consommation de papier, etc.

En outre, nous avons déménagé dans un nouveau bâtiment en 2020. Ce fut l’occasion de transformer le parking en plein air en un jardin pour le personnel, où nous avons l'intention de planter 100 % d'espèces végétales indigènes d'ici à 2030, ce qui devrait favoriser la biodiversité. Nous surveillons également étroitement notre consommation d'énergie : par exemple, notre électricité est verte à 100% et tous nos éclairages sont des leds.

Nous surveillons aussi nos émissions de gaz à effet de serre. Pour vous donner une idée : elles atteignaient près de 170 tonnes en 2009 et sont depuis passées sous la barre des 100 tonnes. Nous y sommes parvenus notamment en remplaçant le mazout de chauffage par des pompes à chaleur dans notre nouveau bâtiment.

Les achats durables sont un autre cheval de bataille. Nous privilégions autant que possible les produits recyclés et rechargeables ayant une longue durée de vie.

Et en ce qui concerne le personnel ?

Nous encourageons nos collègues à participer à des projets qui contribuent à l'amélioration continue des performances environnementales.

Par exemple, nous leur demandons d'utiliser autant que possible les moyens de transport durables pour leurs déplacements quotidiens et nous les récompensons par le biais de l’indemnité vélo. Nous avons lancé ce projet de notre propre initiative il y a plusieurs années. Les actions dans ce domaine vont des déplacements domicile-travail aux voyages internationaux, en passant le système de vélos Villo ! Notre démarche porte ses fruits, car d'après l'évolution de nos chiffres, 9 collègues sur 10 environ utilisent les transports publics ou le vélo pour se rendre au travail. Un résultat positif que nous souhaitons bien évidemment encore améliorer. Notre choix délibéré de situer notre institution à proximité des gares, des stations de métro et des arrêts de bus explique probablement ces résultats.

La majorité des collègues estiment également que leur consommation de papier est trop élevée. Mais nous sommes parvenus à réduire considérablement notre consommation de papier au cours des dernières années en investissant dans la numérisation, en adoptant un papier plus écologique et en échangeant des bonnes pratiques en matière d'impression responsable.

Prenez-vous de nouvelles initiatives ?

Nos efforts concernent aussi nos fournisseurs. En effet, nous attachons une grande importance à leur approvisionnement écologique. Par exemple, les fruits sont biologiques et de saison et si nous prévoyons une restauration, nous proposons toujours un plat végétarien.

La concertation avec le gestionnaire de notre bâtiment est continue. Car, en fin de compte, certains efforts environnementaux nécessitent un investissement financier. Ce qui n’est pas toujours évident car les efforts financiers à court terme nécessitent un budget conséquent et ne portent leurs fruits que très progressivement et à long terme. Mais nos chiffres et statistiques montrent que les efforts financiers sont payants.

Comment sensibilisez-vous vos collègues ?

Par le biais du monitoring de notre bâtiment et des enquêtes de personnel. Les collègues savent ainsi dans quelle mesure leurs efforts en matière d'impression, d'énergie, d'eau et de mobilité produisent des résultats et où des améliorations sont encore possibles.

Nous misons aussi beaucoup sur la communication interne : par exemple, nous informons régulièrement nos collègues des pics d'émissions enregistrés à Bruxelles, des possibilités d’être plus écologique dans les impressions. Nous leur proposons une carte Villo ! et nous organisons également des sessions internes d'information et des formations où ils peuvent faire part de leurs commentaires.

Les collègues ont aussi la possibilité d’exprimer leurs avis au moyen de notre boîte à idées. Nous avons déjà pu mettre en œuvre de nombreuses idées soumises par les collègues eux-mêmes. L’an dernier, nous avons installé deux nichoirs et un hôtel à insectes dans le jardin. Nous obtenons des résultats plus rapidement que prévu : par exemple, nous constatons qu’en pleine ville, au beau milieu d’avenues très fréquentées, des oiseaux nichent dans notre jardin. Cela prouve que chaque petit effort peut contribuer à améliorer l'environnement.

Plus d'infos

Vous souhaitez connaître l'évolution de nos efforts en matière d'environnement au Bureau fédéral du Plan ? Consultez notre Déclaration environnementale 2023 qui contient plus d’informations sur notre analyse environnementale, notre politique et nos actions dans ce domaine, nos indicateurs de suivi et nos mesures.