Le CHUV annonce sa collaboration avec IntraOp pour le développementde la radiothérapie FLASH
Le Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) et l’entreprise californienne IntraOp Medical Corporation annoncent leur collaboration afin d’accélérer le développement de la radiothérapie FLASH en vue des premiers essais cliniques chez l’être humain.
Un nouvel appareil – un accélérateur linéaire de rayonnement de faisceaux d’électrons qui délivre des débits de doses ultra-élevées – sera ainsi installé au CHUV ces prochains jours.
Aujourd’hui, deux personnes sur dix peuvent s’attendre à recevoir un traitement anticancéreux par radiothérapie au cours de leur existence. Et jusqu’à 40% des tumeurs s’avèreront résistantes aux traitements qui répondent aux standards actuels. La radiothérapie FLASH est une nouvelle forme de traitement, exceptionnelle en ceci qu’elle est délivrée en l’espace de quelques millisecondes, au lieu de minutes. Elle permet d’épargner les tissus sains normaux, tout en conservant intact son effet sur les tumeurs.
La renommée des scientifiques et chercheurs cliniciens du CHUV en tant que spécialistes du phénomène biologique connu sous le nom d’effet FLASH n’est plus à faire. Ils ont identifié son potentiel en 2014 à l’occasion d’essais sur des souris. En 2017, le CHUV a continué à proposer des mécanismes biologiques pour ce phénomène et l’année suivante, le traitement a été administré avec succès à un premier patient. L’hôpital universitaire lausannois a ainsi publié de nombreuses études d’avant-garde sur son application vétérinaire, puis sur le premier traitement administré à un humain.
L’effet FLASH, désormais confirmé par des chercheurs d’autres institutions, a démontré un incontestable avantage biologique lié à une remarquable protection des tissus normaux, associés à une activité thérapeutique intacte sur les tumeurs. Selon le Pr Jean Bourhis, chef du Service de radio-oncologie du CHUV, « l’effet FLASH peut être vu comme l’une des plus importantes percées en matière de radiothérapie depuis des décennies. Nous espérons en apprendre et en découvrir encore beaucoup sur ce phénomène. La prochaine étape concerne désormais la mise en œuvre du transfert clinique de cette observation qui apparaît comme «hors du commun». Des essais sont ainsi prévus au CHUV dès l’année prochaine ».
« Grâce à son excellence clinique, son orientation sur les besoins du patient et les possibilités de collaboration et de développement importantes qu’offre la région lémanique, le CHUV a su attirer des chercheurs de renom. Nous sommes fiers avec le professeur Bourhis de cette avancée sur la radiothérapie FLASH, une première mondiale » déclare le Pr Philippe Eckert, Directeur général du CHUV.
Contact
Jean Bourhis, chef du Service de radio-oncologie du CHUV 021 314 46 65 jean.bourhis@chuv.ch