Le collectif crée un cercle vertueux de solidarité
Article rédigé par Denise Lanoir, #EIPAS
Nous le constatons tous les jours, le bien-être au travail dépend de nombreux facteurs organisationnels et relationnels.
L’optimisation des facteurs organisationnels est essentielle pour prévenir efficacement les risques pyschosociaux. La gestion des facteurs relationnels s’avère plus délicate, notamment en cette période de crise, mais ne doit pas pour autant être négligée car des individus qui ont la volonté de coopérer sont plus à même de créer et maintenir les conditions du bien-être au travail.
Des travaux scientifiques récents apportent un éclairage nouveau sur la possibilité d’améliorer les facteurs relationnels. Ils démontrent notamment une potentialisation réciproque du bien être individuel et collectif. Le scientifique et moine bouddhiste Mathieu Ricard a fait le point des connaissances en psycho-sociologie et neurologie sur la possibilité d’une évolution de chacun vers plus d’altruisme pour un bénéfice collectif dans « Plaidoyer pour l’altruisme, la force de la bienveillance » [ed. NIL 2013]. Ces travaux sont porteurs d’espoir pour le monde du travail : ils montrent notamment que l’altruisme n’est pas une utopie mais qu’il est présent spontanément dans la plupart des individus et qu’il est possible de le développer. Il se révèle être un facteur essentiel de mieux être dans un collectif. Les comportements prosociaux créent du bien-être pour celui qui les pratique et pour son entourage. C’est dans l’intérêt de chacun de prendre en compte les intérêts de l’autre. Il s’agit d’une spirale vertueuse.
Les qualités de tempérance, de force d’âme, l’équité, le souci de l’autre, le discernement favorisent les comportements prosociaux. Elles permettent de mieux maitriser ses émotions. Elles favorisent l’esprit d’initiative, le sens de la justice, la compassion et la vision à long terme qui sont des facteurs de bien-être collectif.
A l’opposé, les comportements antisociaux créent, à moyen terme, du mal être. La satisfaction engendrée par les comportements égocentrés est moindre que celle qui découle des comportements altruistes. L’égocentrisme amplifie à la fois les espoirs et les craintes et nourrit les ruminations au sujet de ce qui nous affecte. Dans la bulle de l’ego, la moindre contrariété prend des proportions démesurées.
Pour l’entreprise, la coopération est meilleure que la compétition entre salariés. Dans une société fortement compétitive, les individus se méfient les uns des autres, s’inquiètent de leur sécurité et cherche constamment à promouvoir leurs intérêts et leur rang social sans trop se soucier des autres.
Dans une société coopérative, les individus se font confiance et sont prêts à consacrer du temps et des ressources à autrui, ce qui enclenche un cycle vertueux de solidarité et de réciprocité.
Cette crise peut être l'occasion de développer un "véritable souci" du bien-être de l'autre / des autres, et de l'ancrer dans le monde de l'entreprise.
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4 ansEN ces temps compliqués, il est important de rappeler que la réelle pratique du collectif en entreprise sera un gage du bien-être et de la performance. Merci pour cet article..