Le confinement et la renaissance du patriotisme économique
L’économiste Esther Duflo, prix Nobel d’économie 2019, vient de rappeler la nécessité de l'interventionnisme de l'Etat sur la vie économique. Ma vision de la chose est autre puisque le paysage politique va changer, pas dans la hiérarchie établie mais par les conséquences du confinement des pays à faible potentiel économique.
En effet, le confinement ne sauvera pas des vies que des milliers de citoyens sans distinction de race, de religion ou d'ethnies perdent chaque jour. Mais, il renforcera la domination des pays fragilisés par leurs politiques de gestion.
Maintenant, si je me réfère aux déclarations des scientifiques, le virus va revenir chaque année. Jusqu’ici, au vu des statistiques fournies, la pandémie de Covid 19 a fait moins de morts que la grippe saisonnière, la faim et le cancer. Par contre, ce qui est sûr, c’est que les pays leaders économiques connaîtront un essor prodigieux qu’ils n’ont pas enregistré depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Ce boom va s’expliquer par l’asphyxie « sinon la Mort » des pays faibles ou affaiblis que les puissants Etats vont perfuser pendant plusieurs années. Cette conjoncture favorable donnera naissance à des marchés sûrs qui garantiront des plans de charge à long terme. Le chamboulement donnera naissance à des révisions de rapprochements géostratégiques et le développement de politiques socio-économiques adapté aux besoins de chaque pays. C’est la renaissance du patriotisme économique. D’ici la fin du confinement qui va être décrétée, les politiques sauront convaincre les masses qui, de leur côté, ne demandent qu’à reprendre leurs habitudes sociales. Le reste leur importe peu. Entre-temps, le Covid 19 aura dévoilé le manque de vigilance et la faiblesse ou l’incohérence des systèmes.