Le Coronavirus est un "cygne" ...

Le #coronavirus fait couler beaucoup d'encre, et souvent de faible qualité: compter les morts, sans compter ceux - beaucoup plus nombreux - qui en guérissent, ne sert qu'à affoler les populations et faire de l'audience médiatique.

Mais je tombe ce matin sur un article intéressant dans Frenchweb.fr (cf lien en fin de cet article) sur la prise de décision dans un environnement incertain, comme peut l'être le nôtre face au #coronavirus. Cet article mérite toutefois d'être challengé.

Dans son article, Philippe Zilberzahn, professeur à l'EMLyon, explique de façon argumentée que l'avenir est imprédictible, qu'il y a une différence entre risque et incertitude et que l'évolution du monde n'est pas linéaire.

Il entame son article en affirmant que notre système de décision, et notamment les décisions gouvernementales ou d'entreprises, est fondé sur la prédiction de l'avenir; Et comme l'avenir ne se produit jamais comme on l'imagine, ce système serait forcément défaillant... J'ai appris - peut-être à tort? - que gérer, c'est prévoir. Pour prévoir, il faut nécessaire se fonder sur des hypothèses. Et les hypothèses ne sont qu'une forme de prédiction... Il me semble difficile, à l'échelle d'une entreprise et encore moins d'un pays, de ne rien prévoir et de prendre toutes les décisions, à supposer qu'on soit réactif, au fur et à mesures des évènements qui arrivent...

L'auteur continue en expliquant les différences entre risque et incertitude. La différence existe et il a raison. Toutefois, il me semble que si les experts s'étripent, aujourd'hui, sur le devenir de la pandémie (encore des prédictions!), c'est justement parce qu'ils manquent de data fiables (il n'est pas certain que les chiffres donnés par le gouvernement chinois soient justes...) et de recul. Par ailleurs, tout n'est pas incertain dans cette pandémie de #coronavirus. Par exemple, il est certain que le nombre de cas va croître de manière exponentielle dans les jours et semaines à venir, puis va retomber (mais on ne sait pas quand). Il est certain qu'il y aura, malheureusement, de nombreux morts, dont beaucoup de personnes âgées qui seraient d'ailleurs peut-être mortes d'une vulgaire grippe s'ils l'avaient attrapée. Ce n'est pas cynique, c'est réaliste. Ce qui est certain, également, c'est que la paralysie économique comme conséquence de ce virus va tuer bon nombre d'entreprises, et bien sûr - tout comme les personnes âgées pour les humains - ce sont les plus fragiles qui périront en premier. Normal. Et ces faillites annoncées créeront du chômage et de la pauvreté, ...

Enfin, Philippe Zilberzahn explique, dans son article, que l'Histoire évolue par des sauts brusques. Or, les Hommes préfèrent les changements lents et peu profonds aux "cygnes noirs" (évènement à faible probabilité mais à fort impact). Et l'auteur de citer 5 cygnes noirs (crise de 2008, Printemps Arabe, Guerre en Syrie, Brexit et Coronavirus) en 12 ans... Donc presque 1 "cygne noir" tous les 2 ans... Autant dire que le rythme s'accélère et qu'il va falloir s'habituer à un peu plus de volatiles sombres à l'avenir... Encore que ceci ne soit qu'une prédiction ...

https://www.frenchweb.fr/les-quatre-rappels-douloureux-du-coronavirus-sur-la-prise-de-decision-en-incertitude/395437