Le débat politique français actuel, une ostracisation égalitaire?
Le débat politique français actuel, une ostracisation des riches, des pauvres, ça dépend du point de vue, une rhétorique aussi bien de gauche comme de droite qui blesse le peuple, les voteurs, ceux qui vont entériner ce système soit disant inégalitaire, mouaih pas mal, de gauche comme de droite, on voit la même réponse désuète, ancienne, démodée, et surtout évidente à un problème complexe lié, à mon avis, plus à la cadence d’homogénéisation de nos sociétés que du postulat volontaire de nos classes dirigeantes.
Bien sûre qu’ils ont raison donnée, les riches, les pauvres, ils tirent sur les bords qui se veulent horizontaux d’une civilisation européenne de plus en plus verticale, dont la survie ne dépend pas que de l’égalité sociale, mais surtout de sa compétitivité économique globale, celle même qui rapportera au pays les deniers nécessaires à sa politique sociale.
Il est là le problème. C’est bien beau de montrer du doigt les échecs des dépenses sociales sans parler des revenus. Et les revenus, ce sont généralement les riches qui les contrôlent, de gauche ou de droite, ce sont eux qui ouvrent le robinet des recettes nationales via l’imposition. Puisque tout est nivelé par le bas, de bas salaires = peu d’impôts = peu de dépenses sociales d’une société quasi asphyxiée par un pouvoir d’achat contrôlé par les survivants capitalistes d’un marasme populaire.
La vraie question que d’aucun de ces beaux parleurs n’ont l'orgueil, la vanité ou la pugnacité de poser, face à un public affamé et grelottant (comme ils disent), est de savoir comment réintégrer la richesse en France, la richesse de notre savoir-faire dilué dans les usines asiatiques, la richesse de nos produits issues de notre diversité culturelle au sein d'une Europe sans arrêt copiée sans jamais être égalée par les peuples réellement oppressés aux antipodes, la richesse de notre culture batardisée par l’influence cancéreuse des "évaporateurs d’esprit" que sont les média soit disant sociaux.
Elle est d’abord là la question sociale : a-t-on encore en France l’intelligence de se retrouver fort face à la menace économique inégalitaire mondiale?, ce sont les riches, qu'ils s'empressent tous de pointer du doigt, qui détiennent ces cléfs, ceux dont les familles, les conseils d’administration, les sociétés se battent tous les jours pour trouver leur place profitable au sein d'un marché mondial hyper stressé.
Peut-être devraient-ils dire, ces grands défenseurs de Jean Jaures à de Gaulle : aidons nos riches à être plus nombreux, plus compétitifs mondialement en préservant les valeurs mèmes qui font notre différence commerciale, celle qui permettra de redistribuer l’argent dont on a besoin pour alimenter cette politique sociale si convoitée.
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Car on le sait depuis Karl Marx que le capitalisme n’est mauvais que sous sa forme pervertie unidimensionnelle macroéconomique (peu de très riches contrôlant de très grandes sociétés), mais très bénéfique sous sa forme multidimensionnelle microéconomique (beaucoup de petites sociétés contrôlées par une foule de gérants, entrepreneurs, libertins du produit suranné d'une tradition qui fait la force de notre différence, artisans, créateurs de tous poils, valuateurs du “nous” à la française).
C’est, à mon avis, ce message qui convaincra les millions de jeunes avides de trouver chez eux leur voie professionnelle profitable à eux, à leur environnement et à leur société égalitaire, fraternitaire à la française.
Imagine une telle société, faite de millions d’entrepreneurs que l’état maintenant aide à conquérir des marchés à l’étranger, sans décentralisation mais en exacerbant leur compétitivité en facilitant l’accès aux marchés. Il n’y aurait même plus besoin d’impôt au particulier. Le flow des transactions multilatérales microéconomiques serait tout à fait suffisant à générer suffisamment d’argent (TVA, etc) pour éviter de taxer le particulier, ou du moins de réduire ses taxes à un réel minimum.
Mais ça ne peut que fonctionner dans une France où la diversité entrepreneuriale est chérie plus que tout, et où les monstruosités macroéconomiques d’amalgamation des produits et services sous une même enseigne, et ceci répété à l’infini, devrait être presque bannit, sinon impôsé à juste titre en corrélation équitable avec tous les petits business qu’ils ont étouffé par leur taille.
A ce moment-là, quand tous travaillent peu mais bien pour gagner beaucoup, alors la France pourra s’offrir cette fameuse politique sociale basée sur les valeurs républicaine qui nous tiennent tellement à cœur et qui nous font si cruellement défaut.