Le data-mining au service de la littérature : Rocambole, phase 2
Certains prédisaient la mort de la lecture. Ils ont eu tort sur toute la ligne.
Car lire, c’est entrer en connexion. Avec une autrice, un auteur… mais aussi avec le monde, une culture, une époque. La lecture rend possible l’impensable : ce que d’autres êtres humains imaginent et ressentent nous devient soudain accessible, comme si nous étions télépathes. Seule la lecture autorise cet incroyable lien d’empathie que nous éprouvons quand nous nous synchronisons sur un autre cerveau que le nôtre.
Et Rocambole veut pousser cette connexion encore plus loin. Nous voulons mieux connaître nos lecteurs et nos lectrices — leurs goûts, leurs besoins, leurs attentes — mais nous voulons aussi mieux connaître le monde dans lequel nous évoluons, pour que Rocambole entre en résonance avec lui. En somme, nous aspirons à connecter Rocambole à l’air du temps. Et ça tombe bien : les outils technologiques sont là, à notre disposition.
Un pivot naturel
Là où personne ne viendrait titiller le journalisme sur ce sujet, il est encore un peu tabou en littérature de parler de « pool de production », de « collecte de données », ou encore « d’analyse des tendances » : tout cela ressemble à une succession de gros mots, au mieux destinée à produire de la sous-fiction littéraire, du roman pour robots. Du « data mining » pour la littérature, un art par essence noble et ineffable ? Une hérésie !
C’est pourtant dans cette direction que nous souhaitons désormais orienter les efforts de Rocambole. Car nous partons d’un constat simple. Qu’est-ce que le « feu sacré de l’inspiration », sinon la capacité d’un auteur, d’une autrice, à entrer en connexion avec son époque ? Qu’est-ce qu’une bonne idée, sinon une idée qui parle au plus grand nombre, à travers laquelle nous serons nombreux à nous retrouver ? Qu’est-ce qu’un succès littéraire, sinon une bonne histoire qui touche les bonnes personnes au bon moment ? Tous les éléments nécessaires à cette mutation sont déjà présents, à l’état larvaire : il suffit de les faire grandir, de les pousser dans la bonne direction et de les mettre à notre service.
Une stratégie numérique au service des histoires
Les nouvelles technologies nous permettent de relever ce défi : en s’appuyant sur des collectes de données ciblées visant à analyser les tendances sociétales, les « trending topics », l’air du temps, on met le « data mining » et l’intelligence artificielle au service de la fiction littéraire. Grâce à la mobilisation d’une équipe éditoriale, d’auteurs/autrices et de coachs spécialement formés à cet exercice délicat, Rocambole se place en position de pouvoir produire n’importe quelle fiction ou non-fiction en un temps record, afin de toujours rester au plus proche de la tendance. Le but : coller de la façon la plus précise à des attentes par définition changeantes et volatiles, proposer des textes en adéquation avec leurs lecteurs et lectrices, et au final développer un système de recommandation algorithmique très fin basé sur des données d’utilisation, afin que plus personne ne se retrouve démuni face à un choix trop abondant : il y aura toujours la bonne histoire pour vous au bon moment.
Un tournant à ne pas manquer
L’industrie du divertissement est en pleine mutation. Nous sommes nombreux à nous plaindre de « ne pas avoir le temps de lire », alors que dans le même temps nous sommes capables de « bingewatcher » en un week-end la dernière série Netflix. L’abondance culturelle est vertigineuse. Couplée à notre état de connexion permanente, nous ne lisons pas forcément moins, mais différemment, de façon plus courte et fractionnée. Les bienfaits de la lecture ne sont plus à démontrer : de nombreuses études prouvent qu’à tous points de vue, lire fait du bien. Il faudra donc se battre, car à l’aube de ce 21e siècle, la lecture a de nouveaux défis à relever.
Rocambole veut entrer dans la bataille à sa manière, en utilisant le meilleur de la technologie disponible pour le mettre au service des textes… quitte à emprunter des chemins encore peu fréquentés.
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Pour découvrir l’application Rocambole, rendez-vous sur rocambole.io ou téléchargez-la directement sur iOS (bientôt sur Android).
Designer / Producer / Writer / Leader at King
4 ansUne bonne idée n'est pas une idée partagée par le plus grand nombre. Ou alors elle est bonne sous un angle bien particulier, celui de sa rentabilité, quel que soit soit le capital qu'on veuille faire fructifier. Parce que, pourtant, elle tourne. Et les besoins fondamentaux de la lecture sont assez immuables pour servir de structure aux possibles fictions, dont les plus séminales restent les mythes, selon des grilles / filtres que les IA utiliseront, comme les directeurs éditoriaux ou les producteurs de films le font à l'heure actuelle, mais en bien plus rapide et moins cher (voir stratégie Wattpad), parce que le cut-up, même Burroughs ça rapportait pas lerche. L'habillage me semble effectivement représenter la part matérielle, sujette à tendances. Ceci dit, le pari éditorial de Rocambole me semble une voie tout à fait légitime d'envisager le futur du texte, et tous mes vœux de réussite.
Data Science Lead, & AI Lab Manager, Syensqo
4 ansVraiment fascinant ! Vous avez un prestataire côté IA ? Ou quelqu'un de la team qui y touche un peu ? Sinon je serai ravi d'en discuter avec vous. J'ai 15 ans d'expérience dans le domaine... Bises à toute la bande 😊