Le Grand Paris (75 100) : Quand est-ce qu’on vote ? Quel projet ?
Alors que se profilent les élections municipales de 2020, la perspective de l’élection au suffrage universel des conseillers du Grand Paris s’éloigne.Tant les conseillers de territoire dans les 12 établissements publics territoriaux (EPT) couvrant la Métropole du Grand Paris que les 209 membres du Conseil Métropolitain du Grand Paris vont vraisemblablement voir leur système de désignation prolongé.Un amendement du Sénat en date du 29 septembre 2019, relatif à une loi en gestation portant sur la Vie Locale et l’Action Publique indique en effet : « … Il est donc proposé que les conseillers de territoires soient élus par fléchage, selon les mêmes modalités que les conseillers communautaires de droit commun, et que les conseillers métropolitains soient désignés par le conseil municipal parmi les conseillers de Territoire. Le calcul et la répartition du nombre de sièges au conseil de Territoire et au conseil métropolitain resteraient inchangés. »
L’élection par fléchage… ça laisse réveur ! Ainsi va vraisemblablement se prolonger cette situation surprenante qui fait que depuis janvier 2016, cette nouvelle organisation territoriale, pas des moindres, confrontée à des enjeux majeurs, déjà dans l’action, appelée à de grandes actions et à une grande destinée, est et resterait pour un temps pour l’instant non défini, dirigée par des représentants non directement élus. Etonnant ! Car en effet, soit les 12 établissements publics territoriaux deviennent une tranche supplémentaire d’un grand millefeuille administratif, soit ils deviennent les bras armés du Conseil Métropolitain, ce qui est leur destinée naturelle : des institutions de poids dans une organisation restructurée qui réorganisera la répartition des pouvoirs, pour qu’il y ait une chance de mettre fin au « grand foutoir ». Et dans ce cas, désigner tous ces acteurs nouveaux au suffrage universel paraîtrait la moindre des choses. Et quid de la coquille « EPT » ?
Récemment a été publié en librairie le rapport de Roland Castro sur le Grand Paris, une occasion de réaborder le sujet. On y trouve beaucoup de choses très intéressantes. Mais en même temps un stock de mesures digne du catalogue Manufrance et du sous-sol du BHV.Si on voulait mettre en œuvre l’ensemble de ces idées, il y faudrait sans doute une bonne part du budget de la France pendant 20 ans. La vie contraignant à beaucoup de réalisme, on peut considérer que la création d’un Grand Paris qui en tout état de cause prendra au moins 20 sinon 30 ans, devra fixer des axes majeurs et des priorités, devra ensuite les mettre en œuvre (verbe actif).
Une vision à long terme et une gouvernance forte :
Au début de sa carrière, votre serviteur a fait partie d’une mission à Stockholm dont les acteurs principaux étaient la Secrétaire Générale de la Ville de Paris et l’Adjoint aux finances. Nous avons avec les acteurs locaux visité le chantier de couverture de la gare de Stockholm et ses affluents ferroviaires, étudié le montage financier. Un an après naissait la SEMAPA qui entreprenait l’aménagement du secteur Seine Rive Gauche. 35 ans après, votre serviteur quittait ses fonctions et la SEMAPA traitait ses dernières emprises. Et il ne s’agissait que d’un quartier ; et la Ville de Paris ne manquait pas de moyens pour cette opération. La longue durée sera une des caractéristiques de la création du Grand Paris et c’est pour cela que doit être pris un parti, même si ce parti doit être revu tous les 10 ans. Pour cela, il faut des instances qui aient le pouvoir de faire et faire faire. Ce processus sera dual car on voit mal l’Etat central, Président actuel ou Président futur, ne pas être un acteur important de ce projet : il s’agit une fois encore, d’agrandir la capitale de la France ; il s’agit également et quoi qu’on dise, à cause des tendances lourdes à l’œuvre, de traiter de la place de Paris et de l’Ile de France dans la compétition mondiale.
Créer ou/et renforcer des centralités secondaires pour que Paris centre ne soit plus la destination ultime pour le travail, la culture et les loisirs :
A son modeste niveau, votre serviteur s’est dit que le Grand Paris, pour être « développement durable » devrait être « léopard » ou « archipel » c’est à dire fait, au delà de la zone centrale, de plusieurs centralités dites secondaires cernées par des « secteurs verts » intersticiels mais perméables, de grande taille. (Secteurs verts = terme générique qui désignerait toutes activités à dominante « verte » : lieux agricoles, de maraichage, parcs, lacs, bords de rivières, jardins ouvriers ou autres, artisanat issu des activités vertes, forêts … …). Le schéma de la ville dense, centralisée, comme on a l’impression de le voir venir pour le Grand Paris me parait en effet obsolète, impropre a remédier à la pollution.Le discours « densifions, densifions » pour éviter l’étalement urbain me parait devoir être considéré avec beaucoup de précautions. C’est un discours qui plait aux promoteurs : faisons gros et simple ! Densifions ! Peut être mais pas partout et pas n’importe comment et dédensifions parfois. Surtout si l’on considère que l’appartement, comme on l’a voulu, construit et vécu ces 50 dernières années ne constitue pas forcément le top de la demeure du petit travailleur infatigable
En tout cas, pour cette raison de pollution et pour devenir à basse consommation, développement durable, la Ville devra être ralentie, raccourcie et très fortement redéfinie.
S’agissant des mobilités, on peut notamment rappeler l’étude de l’urbaniste Christian Devillers lors de la consultation de 2008. Son étude mettait l’accent sur les faisceaux domiciles/travail existants et donnait une orientation vers une réflexion prenant en compte ces éléments. Qu’en reste t-il ? Il ne s’agirait pas de créer des contraintes à caractère punitif mais de faire la ville en sorte que l’on ait moins de distance à parcourir pour aller au travail et aux loisirs. Moins de distance et moins de vitesse, non pas par contrainte mais par la configuration des lieux. Mais créer des centralités secondaires suppose plus que rajouter une gare ici ou là ou créer une pizzeria sympathique place de la mairie. Il faudrait investir massivement et de manière coordonnée dans ce qui est susceptible de favoriser l'émergence de ces centralités secondaires. On vous dira que ces investissements très importants ne sont pas possibles. Sauf qu’aujourd’hui, ces investissements existent mais sont en réalité réalisés sans visée plus globale que leur objet propre.
Par exemple : On a fait les nouvelles facs et écoles à Orsay à grand renfort d’investissements mais pour 20 ans encore, cela ne sera qu’un groupe d’immeubles au milieu des champs de blé. A Sainte Geneviève des Bois s’est créée (je n’ose pas dire on a créé) une immense zone de chalandise d’une brutalité consternante : La ville commerçante réduite à ses signes les plus primitifs ; la consommation de masse exprimée sans fards ni décors ; cela fait longtemps que le commerce veut exister sans la ville … Un projet gigantesque était prévu à proximité de Roissy. La ville de Paris déconcentre en permanence des universités, des écoles, des services, récemment, une gare (tentative !) … l’Etat peut faire de même. Les Jeux Olympiques créent l’occasion de grands projets …. Il est certain que ces investissements s’ils étaient ordonnés, rapporté à une cohérence plus générale et non pas isolés mais fléchés sur des sites dont on aurait auparavant analysé la capacité à créer « de la ville centre » pourraient être des vecteurs essentiels de création de ces centralités secondaires.Il est évident que pour des raisons de moyens, il ne sera pas possible de créer ou/et renforcer des dizaines de ces centralités secondaires car ces créations vont nécessiter des quotités d’investissements très importantes. Mais à l’inverse, créer des multipolarités non coordonnées revient à maintenir le statut quo, c’est-à-dire la place hyperprépondérante de Paris centre et une fois de plus, disperser, saupoudrer, c’est-à-dire gâcher les investissements et rater les objectifs.
Sans doute quatre, cinq, six centralités secondaires ? Il s’agirait de faire émerger ou/et renforcer des « quasi ou/et déjà villes » comportant patrimoine, activités, attractivités et services, telles que peuvent en avoir des villes de 300/500 000 habitants comme Toulouse, Nice, Nantes … Donc, des lieux, sans doute, des villes déjà existantes, ayant un certain nombre de caractéristiques historiques et autres qui feraient qu’à terme, de nombreux grand-parisiens s’y rendraient plutôt que d’aller à Paris centre. Pourquoi des quasi villes ou des déjà villes ? Parcequ’il est extrèmement difficile de créer in extenso une ville du temps présent. En la matière, les échecs sont dix fois plus importants que les réussites (heureusement que les villes nouvelles s’appellent villes nouvelles, autrement, on ne saurait pas que ce sont des villes). Et pour le vulgum pecus, les références d’architectures se trouvent plus dans l’existant des 300 dernières années que dans les dernières moutures publiées dans AMC. A Berlin par exemple, dont la superficie est de huit fois celle de Paris, la vie est beaucoup moins axée sur le centre ; les « périphéries » ont une vie plus autonome grâce à l’attractivité des centralités secondaires. Il est bien évident que cette redéfinition des centralités urbaines donnera lieu à des conflits de pouvoirs, ce qui renvoie à la nécessité d’une gouvernance forte. Certains diront que ces centralités secondaires existent déjà. Les files de voitures disent que « Non ». Et puis, il s’agit, répétons le, de restructurer, réorganiser une fois encore et administrer, la capitale de la France, et en particulier, comme le disait le général De Gaulle (qu’il ne faut pas se priver de citer à cette occasion), de « mettre de l’ordre dans ce foutoir «, marqué par 50 années d’initiatives polycentriques égocentriques.
Paris (75 100). Catalogue à la Prévert : Douze communes, une centaine de mairies d’arrondissement, deux départements…
Voici une utopie : Un projet de structure qui permettrait de véritablement venir à bout du foutoir. Certainement pas le seul possible : Celui du modèle parisien que l’on a vu fonctionner avec efficacité depuis sa création. Cela consisterait … à transformer chacun des 11 EPCI hors Paris en commune. Soit 11 communes, chacune comprise entre 300 000 et 650 000 habitants. Chacune dotée d’un maire et d’un conseil municipal. Chaque arrondissement serait doté d’une mairie d’arrondissement et de son maire ; un arrondissement par 50 000 à 100 000 habitants suivant la densité de population et l’étendue des territoires soit, pour la beauté du chiffre, une quatrevingtaine d’arrondissements.Soit pour le Grand Paris, 12 communes et une centaine (+ -) d’arrondissements. Quatre, cinq ou six de ces communes seraient appelées à devenir des « centralités secondaires ». Quant aux départements, un scénario possible consisterait à les ramener à deux ; un département du Grand Paris et le département de Paris centre. A moins que le conseil métropolitain ne fasse office conseil général unique pour l’ensemble. Quant à la Région ?
Simplicité administrative, clarification des répartitions de pouvoirs et surtout, création d’entités aptes à susciter des ambitions, aptes à se doter de services compétents de toutes natures car la ville devra non seulement se réorganiser mais muter pour devenir économe et durable.
Quant aux centralités secondaires telles qu’abordées ici, on voit bien qu’elles ne s’assimilent pas aux multipolarités évoquées dans le rapport de Roland Castro. Il y a lieu de considérer avec prudence les multipolarités : Lorsqu’on y ajoute les logiques économiques, les mégalomanies, les égocentrismes et les pertes de compétence en matière d’urbanisme général du fait de la rétractation des services d’Etat, on obtient les banlieues d’aujourd’hui. Les centralités secondaires ne sont pas non plus à confondre avec les « centralités de la vie quotidienne », celles qui tournent autour de la vie quotidienne du foyer ; ni avec les clusters, car, comme l’a dit le maître, on n’habite pas dans un cluster (encore que les SOHO… si on veut pinailler …).
Quel urbanisme ? Quelles architectures ? « Le beau » ne va pas de soi : Il faut le vouloir et créer l’écosystème qui en favorise l’éclosion
Roland Castro dans son rapport est poli, très poli. Il aborde la question de la qualité de l’urbanisme, de l’architecture et de la construction en parlant du « beau ». Notion tout à fait vérifiée pour ce qui concerne l’image de lui-même que renvoie à son occupant « son » immeuble et « son » quartier. Lorsqu’avec Christian de Portzamparc, ont été réhabilités les immeubles du type « cages à lapin » (j’ai gardé des photos) qui bordaient la rue Nationale entre la place Nationale et le métro Nationale (75013), les locataires nous ont plusieurs fois affirmé : « Nous valons mieux que ce que nos immeubles disent de nous ». Dont acte. Mais, aussi, le beau comme manière d’évoquer poliment, et parcequ’il ne peut pas aller trop loin, la médiocrité malheureusement bien trop répandue des décisions et décideurs concernant l’urbanisme et l’architecture. Dès que l’on quitte les quelques grandes villes dotées de services à priori compétents, il suffit de regarder pour constater que croyant faire la ville, nombreux sont ceux qui font des entassements de bâtiments. Vous n’étes pas d’accord ? Allez donc, à titre d’exemple pas unique, faire un tour le long de la nationale 20, entre Paris et Etampes. Qui est partant pour un concours d’exemples ?
Le Grand Paris, s’il doit devenir autre chose que l’existant, nécessitera une commande de grande qualité et des « barons Hausmann » de notre temps, qu’ils soient collectifs ou incarnés par une ou des personnes. Mais il faut ensuite des services ad hoc, des maîtres des ouvrages. En créant des municipalités de grande taille, il sera possible de les doter de services d’urbanisme et d’architecture des instruments opérationnels suffisamment structurés et qualifiés pour assurer à tous niveaux une compétence affirmée, tout particulièrement nécessaire dans une période ou il sera question de réorganiser mais aussi de faire muter, de créer la ville basse consommation, la ville durable.
S’agissant des programmation générales et des interventions en ZAC et autres entités ad hoc pour des réaménagement d’envergure, on voit bien que si elles sont adossées à des structures d’importance comme cela est possible dans de grandes villes, elles sont à même de créer un urbanisme de qualité. Dans les zac de la Ville de Paris, zac Seine Rive Gauche, zac Champerret ou autres, aucun promoteur public ou privé n’a fait ce qu’il voulait en matière d’urbanisme et d’architecture. Tout a été travaillé à partir de concours et workshops,le tout en cohérence avec des plans plus généraux concernant l’abord environnant et la Ville. Donc de grandes structures comme évoqué ci-avant, pour avoir les moyens de se doter en quantité et qualité, de professionnels de l’Architecture et de l’Urbanisme. A ce propos, énonçons la règle cruelle qui s’applique aux architectes, règle comparable à celle concernant les violonistes classiques : Il y a ceux qui sont admis à jouer dans le grand philarmonique…et ceux qui doivent se contenter des orchestres de chambre. Eh bien, pour faire quelque chose du Grand Paris, il faudra beaucoup des deux.
S’agissant de l’architecture « au jour le jour », tout aussi importante quand il s’agit de recoudre la Ville dans son tissu « courant », les architectes intervenant dans le périmêtre parisien ont eu à faire aux architectes voyers de la Ville de Paris, souvent un ou deux par arrondissement, et ces personnes, très compétentes, avaient l’art de faire que les immeubles soient « aimables » avec la rue « aimables » avec les immeubles voisins. Alors, pourquoi pas, un recours à un système à base d’architectes voyers. Affectés par arrondissement, avec une rotation régulière et sans doute au préalable une formation particulière qui pourrait par exemple être diffusée à l’Ecole des Ingénieurs de la Ville de Paris (qui deviendrait l’Ecole des Ingénieurs du Grand Paris ?), ils seraient partie d’un outil de création et de contrôle doté de réelles compétences, apte à gérer l’architecture du quotidien.
Enfin, lorsqu’avec l’équipe « De Portzamparc », nous avons mené les multiples concertations nécessaires à la réhabilitation du quartier Nationale (75013, 600 logements réhabilités plus constructions neuves), nous avons constaté qu’environ un locataire sur 15 ou 20 voyait aussi bien l’espace futur que l’architecte en face de lui. Il doit y avoir une capacité à la vision dans l’espace dont sont dotés certains et pas d’autres. Alors, disons le tout net, il n’y a pas de raisons qu’il y ait plus d’un élu sur 15 ou sur 20 qui ait cette vision. Alors, par pitié, l’architecture d’abord « dépiautée » par ceux qui la comprennent et à la fin, les décisions institutionnelles. On en est loin, très loin et ensuite, les conséquences sont là pour au moins 50 années.
Le Grand Paris et le bois :
Si le Grand Paris doit être écolo, il fera pour une partie notable appel au bois. La construction bois ou/et mixte bois/béton est entrain de sortir de sa phase enfantine. Une génération de jeunes architectes se familiarise avec ce type de construction. Il s’agit de passer de l’expérimental à la manière courante de construire. Beaucoup de chemin à parcourir, beaucoup d’incitations à donner pour non pas exclure le béton mais pour sortir de la monoculture du béton.
Une foncière du Grand Paris ? :
Avoir une politique immobilière active nécessitera un ou des outils fonciers puissants. Il existe déjà des foncières mais en général, elles doivent trouver leur équilibre sur chaque opération ; les charges foncières plus fortes compensent celles qui sont plus faibles et on clôture à la fin de l’opération. A l’inverse, la Ville de Paris s’est constituée un stock considérable de nues propriétés, faites de tous les fonciers en retour à terme, au-delà des baux à 50 ou 60 ans qu’elle passe régulièrement, principalement pour le financement des constructions sociales. Si on considère que la Ville a souvent absorbé, disons 50 % de la valeur de chaque foncier acquis, il s’agit d’un stock considérable, de grande valeur, qu’elle s’est donné les moyens de porter sur au moins 50 ans (aussi bien du temps de Chirac qu’ultérieurement). Mais combien de villes ont–elles cette capacité ? Et par ailleurs, ce stock a une valeur.
Il faudrait trouver le moyen de créer une foncière qui non seulement serait dotée d’un capital initial important mais qui aurait également la capacité de se faire refinancer au moins partiellement ce stock de fonciers baillés, en retour à très long terme. On touche là à la structure même du financement du logement social mais dans cette affaire, l’Etat sera présent puisqu’on parle de la capitale de la France, alors pourquoi pas en profiter pour traiter la question en cette époque de taux bas ou/et négatifs.
Deux points à titre de conclusion très provisoire : Le parti pris ici est clairement celui d’un système structuré et structurant. Non pas que nous renions les foisonnements ; Venise ne s’est pas faite au hasard des foisonnements mais par le foisonnement des grands maîtres, ce qui n’est pas la même chose.
Et sur un autre plan beaucoup plus terre à terre, redisons le une fois encore : Organiser un meilleur rapport des salariés à leur travail, à leur formation, à leur loisirs, c’est augmenter leur efficacité au travail. Les éloigner, c’est multiplier les temps de transport, les kilomètres parcourus, rendre souvent obligatoire l’acquisition d’une deuxième voiture, créer des ghettos qui nécessiteront des investissements sociaux, et donc finalement … augmenter le coût du travail.
Michel Berthet