Le groupe Confluent à Nantes retient Vivalto Santé comme actionnaire majoritaire
Ce 4 juin, les responsables du groupe nantais Confluent, première clinique indépendante de France, ont tranché : ils basculeront cet automne dans le giron de Vivalto Santé. L'opération devrait être finalisée au plus tard en octobre ou novembre.
C'est finalement le groupe d'hospitalisation privée Vivalto Santé qui a été retenu le 4 juin par le conseil de surveillance et le directoire du groupe Confluent à Nantes (Loire-Atlantique), première clinique indépendante de France, pour engager "la phase ultime" qui scellera son arrivée au capital comme actionnaire majoritaire. Annonce en a été faite ce 5 juin par l'établissement ligérien dans un communiqué.
Fin juin 2018, les 153 médecins actionnaires du Confluent ont en effet mandaté à 60% le directoire pour instruire la vente totale de l'établissement et non une simple cession des murs à une foncière. Depuis, le groupe Elsan mais aussi le groupe régional Sisio ou encore l'opérateur chinois Fosun se sont montrés intéressés. Mais à l'époque, d'aucuns assuraient déjà que c'était Vivalto Santé qui avait la meilleure cote (lire ici et là nos articles). Et un an plus tard, ce choix est bel et bien confirmé. "La qualité du projet, les perspectives de développement régional et les principes structurants de gouvernance partagée (dite "troisième voie") ont pesé significativement dans ce choix", souligne le Confluent. Une période de consultation avec le comité d'entreprise va s'ouvrir prochainement et l'Autorité de la concurrence devra ensuite se prononcer. Au final, l'opération devrait être finalisée entre octobre et novembre.
Une chose est sûre : l'arrivée de Vivalto Santé n'est pas sans inquiéter les salariés. Ils n'ont eu d'ailleurs de cesse d'exprimer leurs craintes ces derniers mois, et pas plus tard que début avril pendant dix jours de grève particulièrement suivis. Et malgré l'accord social conclu avec la direction (lire ici et là nos articles), ils ne se berçaient guère d'illusion, notamment s'agissant de l'interdiction faite deux ans durant au nouvel arrivant d'opérer le moindre licenciement individuel ou collectif pour motif économique. "C'est avant tout un effet d'image, glissait ainsi le 11 avril à Hospimedia Régine Darrouzès, la responsable de la CFDT. La rentabilité du groupe étant telle que cette mesure est purement symbolique. Et si les acheteurs veulent quand même faire partir certains salariés, ils pourront toujours jouer sur les plannings." Thomas Quéguiner( Hospimedia)