LE JOUR OU J'AI DÉCOUVERT LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE DE MON PAYS

LE JOUR OU J'AI DÉCOUVERT LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE DE MON PAYS

J'avais dans les années 80 un club scientifique au niveau de la maison de jeunes de Hassiba ben bouali, au 213.

La seule subvention que nous avions eu en 1986 c’était..... 100 DA pour acheter un fer à souder de plomberie (100 Watt).

Moi et mes adhérents, nous avons fait des prouesses techniques sur nos fonds propres, nous avons aussi participer a plusieurs manifestations en Algérie et à l'étranger, et nous avons reportés toujours soit la médaille d'or ou le premier prix.

Pendant l'été de 1987, on nous a inviter à exposer au niveau de Riadh el feth, ce que nous avons fait.

Il y avait nous comme club scientifique et toute l'armada du CDTA Centre de développement de recherches Appliqués.

Le président de la république Monsieur CHADLI BEN DJEDID (allah yarahmou) est venu a notre stand en compagnie du DG du CDTA, je me rappel pas de son nom, c’était un homme de couleur, tenant une pipe à la main.

Le président de la république, l'a sommé de nous aider, il nous a demander "que vous faut il pour aller plus loin ?"

Nous avion répondus, des composants, des circuits intégrés TTL et CMOS et un fer a souder de 30 W.

Le Président de la république a rigolé, ensuite le directeur du CDTA lui a répondus , nous allons les prendre en charge et ils auront ce qu'ils voudrons c'est un honneur pour le pays.

Pendant la journée d'exposition, moi et mes amis, nous étions choqués, vraiment choqué de voir que tous les projets du CDTA, je dis bien TOUS les projets, n'était que des montages tous prêts que l'ont retrouvent sur les magazines "électronique pratique" et "Le haut parleur".

Une camera CCTV, un bras robotique a 6 degrés de liberté etc etc.

Ce jour la, nous avons compris que nous étions en avance, très en avance.

Deux jours après, nous somme partis a 03 au niveau de l'hotel aurassi, en face "frantz fanon" au siège du CDTA pour parler au DG comme convenu.

L'agent de sécurité nous a demander si nous étions de sa famille, je lui réponds en blaguant "je ne suis pas noir".

En revenant, l'agent de sécurité, nous a demander de partir et de ne plus revenir ici, quand nous avions insister il nous a insulté de tous les nom et presque frappé avec ses pieds.

je vous raconte pas l'humiliation.

Ce jour la nous avons compris comment notre pays marche et c'est quoi la recherche scientifique.

Nous avons compris, qu'il fallait taper de l’œil dans les expositions, faire semblant de parler en Anglais et se la jouer a fond la caisse.

Cette histoire est restée enfouie dans ma tête.