Le laps de temps requis
Flaherty[1] signale que Peter F. Drucker[2] indiquait qu’il y a « un laps de temps long entre l’émergence d’un nouveau savoir et son application en technologie ». « Suivi d’un laps de temps long pour la nouvelle technologie à se traduire en processus, produit et service pour le marché ». Or, ce temps tend à s’écourter, depuis que l’intelligence artificielle a tout chamboulé ou presque en matière de relation de suivi sur les activité et les affaires de l’entreprise. Rien ne sera plus comme auparavant, dès lors que l’accélération dans le développement des nouvelles capacités, potentialités et opportunités aura pris la relève finale des processus antérieurs d’exécution de telle activité et de telles affaires de l’entreprise. L’ère du temps compressé, celui du juste-à-temps pour le marché, commandera désormais l’accélération de l’ajustement de l’ensemble des systèmes, programmes et projets de l’entreprise, dans le service aux humains qu’elle devra servir en plus et en mieux-être permanents.
On ne parlera plus « d’équilibre ponctué », mais de « déséquilibre structuré ». La « rationalité limitée »[3], telle qu’expliquée par Herbert Simon naguère, n’aura plus que la résonance d’une « irrationalité accentuée », en matière de management de l’entreprise, de son activité et de ses affaires. Tout s’inscrira dans un long flux de changement sans fin, où la fréquence du changement instituera, au bout du compte, la permanente du non-changement de condition de l’entreprise. En d’autres mots, l’entreprise changera ses modes, méthodes et pratiques de management courants, mais n’aura pas altéré son principe moteur de changement comme précepte de gouvernance-gérance de l’activité et des affaires. Reprenant ma prévision propre, celle en début de paragraphe, il ne sera plus question de « déséquilibre structuré », mais de véritable « de management intégré du changement » dans l’activité et les affaires de l’entreprise.
On ne parlera plus de laps de temps, mais d’instant sans laps d’interval, si cela a du sens.
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[1] Flaherty, J.E., (199), Shaping the Managerial Mind: How the World’s Foremost Management Thinker Crafted the Essentials of Business Success, Jossey-Bass, p. 212.
[2] Harris, T.G., (1993), Post-Capitalist Executive: An Interview with Peter F. Drucker, Harvard Business Review, mai-juin, p. 116.
[3] La rationalité limitée est un concept introduit par Herbert Simon qui remet en cause l'idée d'objectifs clairement définis et la capacité des acteurs à appréhender l'ensemble des contraintes. Elle correspond à une adaptation organisationnelle des agents économiques qui conduit à adopter des décisions davantage en fonction d’un certain niveau d’aspiration ou d’exigence plutôt qu’en fonction d’un principe de maximisation sous contraintes. La rationalité limitée est une interprétation possible des modèles stochastiques, selon laquelle l'agent commet des erreurs dans la détermination de son action optimale. Herbert Simon a reçu le Prix Nobel d’économie en 1978 pour ce concept.