Le lien du Christ recrucifié

Le lien du Christ recrucifié

L’homme abject et gluant qu’est Donald Trump est l’un des invités d’honneur d’Emmanuel Macron lors des cérémonies de réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris en ce dimanche 8 décembre. Le Christ mort avant d’avoir été ressuscité sera donc en quelque sorte recrucifié sous les yeux de sa mère et sous le regard de celui qui a déclaré en 2023 à propos des étrangers et des migrants « Ils empoisonnent le sang de notre pays. C'est ce qu'ils ont fait. Ils empoisonnent les institutions psychiatriques et les prisons du monde entier, pas seulement en Amérique du Sud, mais dans le monde entier. Ils viennent dans notre pays, d'Afrique, d'Asie, du monde entier », alors même que ces étrangers et ces migrants sont la seule ressource capable d’empêcher que les USA ne deviennent un asile de vieillards pour des raisons démographiques.  

Il y a 2000 ans, Donald Trump aurait refoulé le Christ, « avec sa gueule de métèque, de Juif errant, de pâtre grec, avec mes mains de maraudeur, de musicien et de rôdeur, de voleur et de vagabond » pour reprendre la chanson de Georges Moustaki. N’oublions jamais la parole du Christ à ceux qui n’étaient pas comme le futur ancien nouveau Président des Etats Unis d’Amérique : « J’ai souffert de la faim, et vous m’avez donné à manger. J’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire. J’étais un étranger, et vous m’avez accueilli chez vous. ». (Matthieu 25:35).

En 2022, les fouilles archéologiques effectuées sous le transept de Notre Dame de Paris après son incendie ont révélé un fabuleux visage de Christ mort qui fascine par la douceur et la finesse de ses traits. Il a le profil de certains migrants noyés sous leurs arches de fortune avant d’être venus s’échouer sur les plages de nos vacances estivales. Le pape a eu raison lorsqu’il a décidé de ne pas cautionner une cérémonie dont un invité de déshonneur prostitue le pays des vins et des fromages en espérant le mettre à l’abri des droits de douane concoctés par celui qui viendra engrisailler à nouveau la Maison Blanche à partir du 25 janvier prochain. Un enfant mort couché sur une plage déserte, c’est un peu le Christ enfant que l’on assassine sans même attendre son 33ème anniversaire.

Jean-Pierre Guéno

Quelle juste réflexion - d’une grand puissance. Merci Jean-Pierre.

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