Le mécanicien de TeSe SA qui a autrefois libéré des otages pour la France
Gilles Augsburger : collaborateur technique et commercial pour la Suisse romande

Le mécanicien de TeSe SA qui a autrefois libéré des otages pour la France

Le TeSe-Mech, qui a libéré des otages pour la FranceGilles Augsburger, 43 ans, un nom que les clients n'oublient pas de sitôt. Son apparence est inimitable, ses nombreux tatouages ainsi que ses phrases sont légendaires. Toujours parfaitement stylé, sa barbe taillée, ses cheveux noirs peignés en arrière avec du gel. Chaque fois que le travail le permet, il porte un costume et une cravate, même s'il est le seul à la table. « Que les personnes m'aiment ou non, ils me connaissent », dit Augsburger.

Engagé comme technicien de service, principalement pour la partie francophone de la Suisse que le directeur Pascal Brunner régissait auparavant en grande partie seul. Aujourd'hui, Augsburger acquiert des clients, effectue régulièrement des services et participe à des salons professionnels. Son grand atout est les langues. En plus de sa langue maternelle, le français, il parle anglais et, grâce à sa grand-mère autrichienne, l'allemand presque parfaitement.

Lorsque Augsburger a commencé chez TeSe AG le 1ᵉʳ juillet 2015, il avait plusieurs années d'expérience militaire professionnelle derrière lui. Au nom de la France, il a libéré des otages comme membre de l'unité spéciale dans des pays en conflit, notamment en Afghanistan, en Afrique et en Amérique du Sud. « Je voulais aider, soutenir les opprimés et les libérer », dit Augsburger. Mais, les missions étaient dangereuses et entraînaient parfois des absences imprévues et prolongées. Un métier qui n'est pas réellement compatible avec la vie de famille. Finalement, pour le bien de son ex-partenaire, il a quitté son emploi et a rejoint l'armée comme militaire professionnel. Désormais, son quotidien était marqué par des contrôles routiers, des accidents et des vols. Les défis et l'adrénaline étaient rares. Toutefois, il y avait beaucoup de jalousie et de pensée hiérarchique parmi les collègues. « Chacun se croyait particulièrement important. » « Nous n'étions plus des frères collaborant. »

Ainsi, il a complètement tourné le dos à l'armée et est revenu à son ancien métier de mécanicien industriel, où il a rencontré peu de temps après son actuel patron. « J'ai trouvé Pascal sympathique, son travail intéressant et je lui ai rapidement demandé s'il avait un emploi pour moi », raconte Augsburger.

Le choc culturel a été grand. Chez TeSe AG, il y avait cinq employés et non 200 comme auparavant. Il n'y avait pas de travail par équipes, pas de badges, pas d'horloge pointeuse, pas de cantine. Le chef misait sur la confiance plutôt que sur le contrôle et les collègues travaillaient dans le bureau de l'entreprise à 270 km de là, à Nürensdorf. Les discussions et les plaisanteries se faisaient au téléphone, sauf lors des missions de service communes. Mais, c'était exactement ce défi dont Gilles avait besoin. L'adrénaline était de retour. « Je travaillais pour la première fois en télétravail et j'étais seul, cela me faisait déjà transpirer », dit le lève-tôt. Mais, Augsburger a surtout profité de l'apprentissage par la pratique. Pendant un an, il a accompagné ses collègues chaque fois que c'était possible. Aujourd'hui, il fait majoritairement la même chose que son patron. « J'ai énormément profité de Pascal et j'apprends encore, ce qui me plaît beaucoup. » En tout cas, il est très reconnaissant pour son travail. « Ici, j'ai tellement de liberté que je ne voudrais plus jamais changer, notamment à cause de mes collègues. » « Nous sommes une équipe vraiment cool et comme une famille », dit Augsburger. Ils rient beaucoup et s'amusent même pendant les journées de travail difficiles.

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