Le métier-passion, pour toi...
Je partage vos témoignages !
Holà,
Je suis ravie de te retrouver pour cette édition un peu spéciale, puisque j’y rassemble des témoignages - des témoignages de proches, voisins, cyberpotes - autour du métier-passion !
Si tu n’as pas lu ma dernière carte postale sur le sujet, je t’invite à le faire…
Je l’ai beaucoup documentée et à présent... Je laisse la parole ! Je te partage les pistes de réflexions issues d’échanges & conversations, sans suivre mes habituelles rubriques.
J’espère que cela te plaira, et viendra nourrir ton propre avis à ce sujet.
Je te souhaite une bonne lecture, et te remercie d’être toujours au RDV ;-)
Le métier-passion à vos yeux…
Anne-Laure Michel , multi-casquettes passionnée de sport et de vin
"Passionnée de sport depuis toute jeune, j’ai toujours été attirée par ce domaine. Et il m’a semblé naturel d’étudier et de me spécialiser pour travailler dans ce secteur : ligue nationale de handball, syndicat des joueurs de handball, déléguée marketing sur des matchs de ligue des champions…
Pendant 12 ans, j’ai adoré évoluer dans ce secteur même si… J’ai l’impression que le volume horaire a toujours été plus important que le côté financier (et ça vient des deux côtés.. de l’employeur qui profite de ce côté métier-passion pour m’en demander plus, et de moi qui ne compte pas mes heures car c’est un métier-passion).
J’ai également eu droit à de nombreuses remarques telles que « Oh tu as tellement de chance de travailler dans ce secteur » : les métiers-passions peuvent faire « rêver » mais j’aime rappeler que c’est un travail avec ses bons et ses mauvais côtés (qu’on ne voit pas toujours) et que ce n’est pas une chance ! Tout le monde peut y prétendre en s’en donnant les moyens (pour ma part, je n’avais aucun réseau à l’époque dans le milieu !).
Maintenant, je travaille dans le vin : autre secteur qui me passionne (à l’époque, je disais que si je devais me reconvertir, je travaillerais le vin... Je me suis formée et m’en suis donnée les moyens) !!
Et figure-toi que j’entends toujours les mêmes commentaires… La fameuse « chance », comme si ça m’était tombé dessus ! C’est vrai que je ne me plains pas, mais je sais aussi que dans le sport comme dans le vin, je gagne beaucoup moins que mes copains de promo’ qui travaillent dans des secteurs plus classiques.
Le revers de la médaille ? Peut être bien !"
Emilio, artiste céramiste et enseignant en céramique
"Travailler avec la céramique a de bons côtés, mais aussi une face plus sombre. Il arrive que le résultat espéré ne soit pas au rendez-vous. Il y a de la casse, des déceptions… Ça fait partie de cette technique.
Les clients voudraient parfois que je leur sorte une commande en une semaine, ce qui est hors de question. J’exige au moins un mois de délai, je ne veux pas travailler sous la pression.
Grâce à mon activité d’enseignant rémunéré par le secteur municipal, j’obtiens une certaine stabilité financière qui me permet de dire que je peux vivre de ma passion. Quand mon contrat s’arrête en été, je passe aux classes privées. Et je complète aussi avec toutes les commandes plus ou moins importantes qui viennent à moi assez naturellement."
Pablo, fabriquant de jouets artisanaux en bois
"Désolé, je vais être assez sombre sur la question…
Si tu fais de ta passion ou de ton hobby un travail imposant une source de revenus nécessaire, il est probable que l’argent vienne contaminer ta passion… Et tu perds alors le côté plaisir de ce qui se révèle être au final une utopie.
Si tu parviens à vivre de ce qui te passionne, le sentiment doit être proche de gagner au poker ;-)"
Manon Gillard , la dermato dans la peau
"Je n’ai pas un métier spécialement créatif, mais oui, je pense que j’ai un métier-passion : je me sens réellement passionnée par ce que je fais !
J’aime le fait de faire le bien, d’aider, de réparer, de guérir les gens.
Chaque quart d’heure qui passe, une nouvelle personne avec son univers rentre dans mon cabinet. J’ai à chaque fois le challenge de cerner la personne, de comprendre sa demande en tenant compte de ses croyances, de ses attentes, de ses limites et de sa personnalité !
Mon métier consiste parfois à sauver la vie des gens en diagnostiquant et en retirant un cancer de la peau, et sinon très souvent à améliorer leur qualité de vie. C’est extrêmement satisfaisant…
La peau est le reflet de la santé mentale et physique, la vitrine de la vie sociale et professionnelle, la première chose que l’on voit lorsqu’on rencontre quelqu’un, et elle représente une dimension de l’esthétique et de la beauté.
Soigner des pathologies de la peau, ou améliorer la beauté de la peau et du visage des gens, c’est les aider à se sentir bien, ou mieux. J’aime particulièrement la technicité de l’acte chirurgical ou esthétique, la partie manuelle de mon activité, et le résultat du avant / après (tellement satisfaisant !).
Le choix de la dermatologie m’a permis d’associer mon côté scientifique (héritage paternel) et mon côté artistique et manuel (héritage maternel).
Ce métier me “colle à la peau”, car en dehors de mes heures de travail, je passe du temps à étudier, à apprendre et à me former toujours, au service des gens… pour me sentir compétente et accomplie.
Pour autant, Je n’aime pas le terme de “vocation”, car je trouve ça connoté ; on m’a déjà rétorqué que les médecins de ma génération ne travaillaient plus par vocation, car ils ne voulaient plus faire d’heures innombrables, les soirées / week-ends, faire des déplacements chez les patients et être joignables en permanence, et qu’en plus on voulait bien gagner notre vie alors que ça devrait “n’être qu’une vocation” !
Spoiler : OUI, les nouveaux médecins privilégient leur qualité de vie. mais ce n’est pas pour autant qu’on ne pratique pas notre travail avec passion !!! Les mentalités ont changé, les priorités aussi !
Je ne peux pas dire que mon métier est une vocation, car j’aurais pu avoir plein d’autres métiers. J’ai d’ailleurs longuement hésité avant de me lancer dans la médecine (j’ai même rêvé être actrice à une époque !).
Aujourd’hui, cependant, j’aurais du mal à m’imaginer dans un autre travail : je n’ai pas le sentiment qu’un autre métier m’aurait épanoui de la même manière.
Mais j’ai par contre à cœur d’avoir d’autres centres d’intérêt, une vie équilibrée entre ma vie professionnelle et personnelle. Je veux développer d’autres passions comme l’art et les activités manuelles, la musique, la spiritualité…
Ma vie et mon bonheur ne se limiteront jamais à mon métier. Il en fait juste partie au même titre que ma vie familiale et amicale, mes voyages, mes loisirs et mon activité physique, mes sorties culturelles et autres…"
Alfie, la corde sensible et le rythme en intraveineuse
"Ma passion pour la guitare remonte à mon enfance. J’ai appris au début comme autodidacte. Grâce à un job de jardinier, j’ai pu acheter ma première guitare digne de ce nom. J’étais tellement heureux, j’y passais des heures dessus. J’apprenais tout ce que je pouvais ! La guitare fait partie de ma vie, et l’a changée.
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Grâce à ma musique, j’ai voyagé à travers le monde des Etats-Unis au Japon en passant par toute l’Europe. Ma passion n’a pas faiblit. Je recommande à toutes les personnes qui possèdent une appétence artistique de développer cela, pour nourrir ce qui peut devenir rapidement une passion ! C’est la meilleure compagne, que ce soit dans les moments de joie ou de difficultés.
La peur ne doit pas bloquer l’art et la créativité, qui pour moi sont fondamentaux pour affronter notre époque."
Aurelie Casties , formatrice créative et animée par sa mission
"Je suis formatrice, mais je ne dirai pas que j’ai choisi un métier-passion. Il s’agit d’un cheminement naturel lié à mes compétences, l’envie de me tourner vers l’humain, et de m’immerger dans une forme de créativité aussi lié au statut d’indépendante.
Dans mon métier, c’est la conception et l’animation de formations qui me plaisent, mais pas sur tous les sujets : plutôt tout ce qui est lié aux émotions, et aussi la formation de formateurs (apprentissage, relationnel)… Ce sont ces aspects-là qui me passionnent vraiment !
J’ai d’autres passions, évidemment… mais difficilement monnayables !
Je mets beaucoup de moi dans les formations que je conçois, et l’avantage est que je crée sans avoir l’impression de “me mettre à nu” comme certains métiers créatifs (peinture, écriture)…
J’écris un roman sur mon temps libre, et ça me paraît utopique de vivre de cela un jour. Le fait de créer des formations a un côté méthodologique et un cadre qui m’offrent une certaine liberté, tout en ayant aussi un sentiment de sécurité.
Mes projets à côté, plus créatifs, je n’attends pas d’en vivre. Mon activité me laisse du temps pour les explorer. Toutefois, le fait qu’ils ne m’apportent pas d’argent, eux, me les fait voir peut-être comme moins "prioritaires” ou moins “légitimes”.
Il est possible qu’il me manque le côté challenge ou plus d’engagements pour que certains de ces projets perso’ prennent plus de poids et que je m’y investisse pleinement…"
Camille Attree , faire du bijou un métier passionnant sans que ça soit une passion
"Je ne me vois pas avoir un métier-passion. Mon métier me passionne, mais ce n’est pas ma passion ! Nuance…
Depuis petite, j’adore les métiers créatifs et j’avais fait des études d’art avant de me rediriger vers le tourisme. Suite à une grosse remise en question, j’ai redécouvert que je n’étais pas une personne extravertie et que je n’étais pas à ma place dans l’hôtellerie et le rapport constant à la clientèle !
Renouer avec ma créativité m’a démontré que je devais respecter pleinement mon introversion et écouter l’appel “du faire”.
Au début, je cherchais un hobby pour me ressourcer. J’ai pris des cours du soir de bijouterie, et j’étais douée là-dedans. J’ai décidé de fil en aiguille de me former avec un CAP bijouterie-joaillerie et j’ai travaillé dans ce domaine comme salariée, avant de lancer ma propre activité.
Pour l’instant, je n’en vis pas. J’aime à présent être au calme, chez moi dans mon atelier et sans rapport direct avec les clients.
Par contre, je ne pense pas forcément que je ferais des bijoux sur mon temps libre si ce n’était pas mon métier. Donc ce n’est pas vraiment une passion, mais ce métier me passionne ! Je rêve d’en vivre pleinement à mon compte, et - surtout - je me sens alignée et douée dans ce que je fais et dans ce rythme qui me correspond."
JUAN DE DIOS VALVERDE CARRILLO , l’entrepreneuriat-passion
"Ce qui me fait vibrer, ce n’est pas forcément “vivre de ma passion”, mais créer des projets entrepreneuriaux.
J’aime me lever chaque matin et penser aux challenges que j’ai à relever, aux étapes que je dois mener… Je considère que c’est ça, la créativité : trouver des solutions aux problèmes, améliorer ses process, résoudre des points faibles, être en mouvement et chercher toujours à aller de l’avant, à relier les points entre eux…
Évidemment, je crée des projets selon ce qui me passionne, et au final tout est lié : j’adore les langues vivantes, le football, la culture, les voyages… Alors j’ai monté une boîte d’échanges linguistiques dans les bars, puis j’ai été directeur de programme de voyages, j’ai lancé mon académie sport-études orientée dans le foot, etc.
Ce que je sais, c’est que je veux être libre et prendre mes décisions, en étant aligné et cohérent. Et bien faire les choses, toujours. Ça finit forcément par payer, le travail qu’on aime, car il est bien fait."
Laurie Lecou 🧭🌼 , designer et illustratrice habitée par sa passion
"Je me passionne pour beaucoup de choses et j’ai choisi l’une de ces passions pour me réaliser professionnellement.
D’abord parce que je ne pensais pas pouvoir être en mesure de faire un autre métier étant adolescente.
Ensuite, parce que j’ai compris que c’était une voie d’expansion extraordinaire me demandant de grandir sur de nombreux axes (remises en questions , persévérance, développer des outils et connaissances de vente et de marketing, etc...) afin de m’épanouir pleinement et “en vivre”.
En cela, je ne me suis pas posée plus de questions, puisque je me suis sentie à ma place, tout en me passionnant à côté par pleins d’autres sujets (astrologie, human design, numérologie, symboliques, etc).
J’ai l’impression que mon métier est un métier-passion, parce que je ne parviendrais pas à perdurer dans le temps sans lui. Et puis, la passion est présente dans beaucoup de choses de mon quotidien, c’est fondamental pour moi. Du coup, j’imagine que ce choix de métier passion doit être en fonction des besoins fondamentaux de chacun."
Mes actus du moment
Tu souhaites justement changer d’air cet été, et le concept te plaît ? N’hésite pas à m’écrire si tu veux en savoir + en recevoir les infos.
J’arrête ici pour aujourd’hui ! J’espère que tous ces partages et réflexions autour de la question du métier-passion t’auront inspiré.e et nourri.e.
N’hésite pas à me partager ton avis et à engager la conversation, ça fait toujours plaisir de voir qu’il y a des résonances…
Nos vemos pronto,
Laetitia.
Votre assistant de conception HVAC - Freelance
8 moisJ'ai apprécié ces 2 billets, ça donne de la matière à mes réflexions, et soulage une part de regret à ne pas avoir poursuivi certains chemins. 🙂
Traductrice ES-FR et EN>FR ✍ Rédactrice web SEO - Tourisme | Textile, mode | Marketing, e-commerce | Sports nautiques
8 moisTrès intéressants tous ces témoignages. J'en exerce un également et comme le soulignent ces entrepreneurs, il n'est pas tombé du ciel ! 😊