Le marché des transferts d’argent au Sénégal : une évolution positive sur l’économie réelle.
Le transfert d’argent entre la diaspora sénégalaise et le Sénégal, est estimé à 930 milliards FCFA (1,5 milliards euro) par an en moyenne entre 2008-2017, plus que les aides internationaux au Sénégal, environ 10% du PIB (selon la banque mondiale).
Les transferts de fonds sont devenus un enjeu socio-économique déterminant dans l’économie sénégalaise dans la mesure où ils représentent une part significative des ressources du pays et constituent une source financière importante pour les familles des émigrés.
L’analyse des montants transférés selon le pays ou le continent de destination du migrant indique que l’essentiel des fonds transférés proviennent des migrants internationaux hors Afrique. En effet, 75,8% des transferts reçus par les ménages proviennent des migrants internationaux. Le reste des fonds est réparti entre les migrants CEDEAO (9,9%) et ceux des autres pays Afrique (14,2%). La somme moyenne envoyée par les migrants internationaux est de 623.000 FCFA par an contre 554.000 FCFA pour les migrants Afrique entre 2010 et 2011 (source DPEE 2012).
Ainsi selon la Banque mondiale, le transfert d’argent entre la diaspora sénégalaise et le Sénégal, est estimé à 930 milliards FCFA (1,5 milliards euro) par an en moyenne entre 2008-2017, plus que les aides internationaux au Sénégal, environ 10% du PIB.
Il existe donc des opportunités pour les institutions de microfinance sur le marché du transfert d’argent, mais aussi des limites objectives liées aux difficultés – voire au manque de pertinence – de créer tout seul un organe financier. Par ailleurs, le métier de transfert d’argent, notamment en ce qui concerne les transferts internationaux, nécessite une expertise financière que ne possèdent généralement pas les IMF. Aussi, l’alternative la plus judicieuse serait pour une IMF d’envisager un partenariat avec une banque. Un tel accord permet à la banque d’atteindre une clientèle située dans des zones qu’elle ne pourrait pas atteindre toute seule, mais où l’IMF partenaire possède des implantations.