Le mode d’emploi,  C’est être soi

Le mode d’emploi, C’est être soi

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Par  Céline Boura

23/08/12

De la vie intérieure , D’un chef d’entreprise,

On a rarement écho.

C’est pourtant là

Que tout se joue

 L’école, les études, le marché du travail ont beau nous fournir des boîtes à outils de savoir-faire, elles s’avèrent insuffisantes quand on se confronte à l’épreuve de feu qu’est l’entrepreneuriat. Parce qu’un élément capital entre en ligne de compte et personne ne nous l’a jamais dit : la gestion de ses propres ressources humaines.

 Entreprendre, pour moi, ce n’est pas seulement créer et gérer une entreprise, c’est créer et gérer sa vie tout court. C’est se servir de ce qu’on est comme de la matière première à solutions. Et des solutions, quand chaque jour on doit compter sur soi, il faut sans cesse en trouver et en inventer.

 Alors comment on fait ?

 On cherche tous des modes d’emploi. Ça fait vendre tout un tas de livres, de méthodes et de séminaires qui proposent des stratégies gagnantes pour avoir plus de clients, vendre mieux, être plus performant… Ça donne des pistes, mais ça ne résout rien au cas par cas. Parce qu’il n’existe pas de mode d’emploi.

 Le mode d’emploi, C’est être soi

  Veuve, maman solo, chef d’entreprise : chacune de ces situations est une montagne sans fin à gravir au quotidien. Mon quotidien, c’est ces 3 montagnes à la fois. Bob Marley a dit un jour : « Tu ne sais jamais à quel point tu es fort, jusqu’au jour où être fort reste ta seule option ».

 Le mode d’emploi pour moi c’est ça : ce qu’on arrive à sortir de soi quand on n’a pas d’option, pas de plan B, pas de porte de sortie, le besoin viscéral de faire un pas en avant, pour ne pas faire un pas dans le vide. C’est ce que personne ne nous apprend… mais que la vie se charge de nous apprendre quand elle balaie tout sur son passage.

 Il m’a fallu un an d’apprentissages de vies en accéléré pour comprendre pourquoi et comment j’ai pu amener mon entreprise à un niveau dépassant toutes mes espérances, tout en traversant la pire épreuve d’une existence. Aujourd’hui je partage avec vous les 6 leçons de business que la vie m’a apprises.

  Se recentrer sur l’essentiel

 Mon business plan ne contient

Aucun chiffre et qu’une seule ligne :

Être en accord avec moi-même

 

 Sachez fondamentalement ce qui est important pour vous, et demandez-vous le plus souvent possible si votre vie et votre travail vont dans ce sens. Si ce n’est pas le cas, prenez le temps d’identifier comment être/faire mieux, plus, ou différemment. Pour mettre en marche le changement, accrochez-vous à du positif, dans vos lectures, dans vos conversations, dans vos relations.

 Dédiez votre temps et votre énergie à un seul objectif : votre bien-être intérieur, qui aura un impact direct sur la qualité de vos relations et donc sur la performance de votre entreprise. Eteignez la télé, allumez la lumière à l’intérieur de vous et branchez-vous sur la prise +++. Ne la lâchez plus, car c’est votre état d’esprit qui créé votre vie… et pas l’inverse.

 

 Ne compter que sur soi

  Je n’envie jamais les autres,

Mais je me demande toujours comment faire

Aussi bien que ceux qui m’inspirent

 La crise, la météo, le manque de temps, l’avis des autres ne sont en rien responsables de votre vie. On passe beaucoup de temps à se préoccuper de ce qui se passe à l’extérieur de nous. Et à l’intérieur ? Ayez autant d’indulgence et de bienveillance pour vous, que pour ceux que vous aimez. Quand on a la charge d’une entreprise et d’une famille, c’est un devoir et une question de dignité.

 Cela demande un courage immense, parce que personne ne le fera à votre place. Prenez vos responsabilités, regardez toujours le verre à moitié plein, même s’il ne contient qu’une seule goutte, parce que c’est quand on sort du fatalisme que la vie se charge de nous trouver des solutions.

 Travailler avec son cœur

 Ce que je donne à mes clients

C’est ce que j’attends d’une relation,

Qu’elle soit personnelle ou commerciale

  Du respect, de l’exigence, de l’autonomie, de la bienveillance, de la cohérence. Avant d’être un portefeuille, un client/prospect est une personne qui a un énorme besoin d’être reconnue à sa juste valeur. Ne cherchez pas à lui vendre votre business, essayez de l’aider à résoudre son problème.

 Ce n’est peut-être pas elle qui achètera chez vous, mais par effet domino, ce que vous avez semé, vous le récolterez ailleurs au centuple si votre intention est sincère. Et en créant de vrais liens humains, on ne fait pas seulement de belles affaires, on fait aussi de très belles rencontres qui aident à orienter sa vie.

 Se fier à son intuition

 Toutes mes actions et décisions

Sont guidées par l’intuition,

Mais jamais par le hasard

  Peu de chefs d’entreprise l’avoueront, mais tous ceux qui réussissent ont en commun un flair ultra développé. Tout le monde en a un, mais la plupart du temps, il encombre plus qu’il n’aide. Pourtant, votre intuition vous dit déjà là où vous devez aller, comment et avec qui. Ce n’est pas toujours rassurant, ni confortable, alors on préfère l’ignorer.

 

Soyez à l’écoute de ce qui se passe dans votre corps et dans votre tête face à telle situation, telle personne, telle opportunité… bien rôdée et bien écoutée, l’intuition devient un outil de travail très puissant pour agir beaucoup plus vite et rebondir beaucoup plus loin.

 Écouter avec ses yeux

 On dit que bien vendre,

C’est savoir écouter.

Pour moi c’est aussi savoir regarder

  Je parle souvent de l’importance des détails : c’est parce qu’ils parlent à la place de vos interlocuteurs. Désapprenez à percevoir pour mieux apprendre à voir : les micro-expressions de leur regard, les mouvements de leur sourire, la texture de leur peau, leur démarche, leur façon de s’asseoir, leur écriture, les finitions de leurs vêtements, la forme de leurs bijoux, la déco de leur bureau, les titres des livres de leur bibliothèque… etc…

 Ne jugez pas, observez. C’est la meilleure façon de comprendre ce qu’ils ne vous disent pas. De décrypter leur personnalité, leurs valeurs, leurs émotions, leurs contradictions, et donc d’entrer en empathie – ou pas – avec eux.

 

  Ne pas avoir de regret

 On croit que pour faire les choses

Il faut avoir confiance en soi.

Je crois plutôt qu’il faut avoir

Confiance en la vie pour faire les choses

  Ce que la vie m’a apprise, c’est que chaque épreuve, aussi éprouvante soit-elle, est une opportunité d’apprendre sur soi et sur les autres, et donc de s’améliorer. Se dépasser, c’est réaliser que ce qui ne tue pas ne rend pas plus fort, mais plus sensible et plus affirmé. C’est comme le Grand 8 : on tremble d’y monter, mais une fois terminé, on en veut encore !

 La vie, l’entrepreneuriat, qu’on le veuille ou non, c’est un Grand 8. Un jour en haut, le jour d’après en bas, le cœur qui se décroche, se raccroche, la peur du vide, l’excitation de l’inconnu… tout va très vite et c’est une illusion de penser qu’on peut maîtriser quoique ce soit.

 La seule chose qu’on peut maîtriser, ce sont nos choix. Et quand on choisit de vivre à fond sa vie et son business malgré la peur du vide, de l’inconnu, du lendemain, les rencontres et les opportunités viennent à vous de façon très surprenante, et en même temps très naturelle.

  De ces 13 derniers mois qui en ont valu mille, qui m’ont passée au rouleau compresseur dans le chaos comme dans le sublime, j’ai fini par comprendre la signification profonde de ce mot étrange et si précieux : lâcher-prise.

 

 « Lâcher prise, c’est ne plus désirer être heureux à tout prix.

C’est découvrir que le bonheur,

C’est cette capacité à garder les mains ouvertes,

Plutôt que de les laisser agrippées à ce que nous croyons

Nous être indispensable »

(Rosette Poletti & Barbara Dobbs)

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