LE MOT DU PRESIDENT : HERVE MARSEILLE - U.D.I.
LE MOT DU PRESIDENT : HERVE MARSEILLE - U.D.I.
Législatives anticipées : Mot du Président de l'UDI, Hervé Marseille
Il y a un mois, le Président de la République a décidé de redonner la parole aux Français en procédant à la dissolution de l’Assemblée nationale. Son souhait premier était de « clarifier la situation » à l’issue des résultats des élections européennes qui avaient alors placé en tête le Rassemblement national.
Avant toute chose, je veux saluer la participation électorale aux deux tours des législatives (66,7 %) : elle n’avait pas atteint de tels taux depuis 1981.
Quand il y a des enjeux forts, des inquiétudes concernant les programmes présentés, les Français se mobilisent et il n’y a pas eu de « fatigue démocratique » comme pouvaient le redouter certains commentateurs. Cette séquence aura au moins permis le retour aux urnes des Françaises et des Français.
Pourtant, loin de clarifier, la dissolution a ouvert un abîme de perplexité. Alors qu’au premier tour, le Rassemblement national a rassemblé près de dix millions de voix, les électeurs ont fait le choix – parfois au gré des désistements pour éviter des triangulaires - de ne pas donner les clés de Matignon au président de cette formation politique.
L’arc républicain a fonctionné et nous ne pouvons que nous en réjouir. Je tiens à féliciter chaleureusement nos candidats UDI qui n’ont pas ménagé leurs efforts pendant cette campagne : leur ténacité, leur force de conviction, leur écoute ont eu raison des extrêmes.
Pour autant, avec une composition tripartite de l’Assemblée nationale, aucune formation politique ne détient à elle seule la majorité absolue, ouvrant la voie à une instabilité tant institutionnelle que législative.
Aucun bloc ne dispose de plus d’un tiers des sièges. Le Nouveau Front Populaire n’est qu’un artifice sans colonne vertébrale. Quant au Président de la République, il n’a plus la possibilité, pendant un an, de prononcer une dissolution. Faute d’avoir instauré la proportionnelle, notre pays n’a pas d’outils de régulation naturelle de l’absence de majorité parlementaire. Les forces politiques des différents blocs restent tributaires de la logique du scrutin majoritaire.
Le paysage politique se trouve donc singulièrement morcelé, à la recherche d’un Premier ministre qui sache faire la synthèse à la fois d’une gauche sociale-démocrate et d’une droite républicaine, sans être un produit issu de La France Insoumise qui -au passage- se découvre soudainement des vertus à gouverner par décret !
À la gauche qui affirme et décrète qu’elle est majoritaire, doit s’organiser une alternative composée de tous celles et ceux qui refusent un gouvernement avec LFI.
À rebours de nos réflexes fondés sur le fait majoritaire, nous devons bâtir une grande coalition qui irait des Républicains aux sociaux-démocrates, en passant par le bloc central, à l’exception bien entendu des extrêmes.
Certes, à la différence d’autres démocraties européennes voisines, la culture politique française est peu habituée à cet exercice. Mais il n’y a pas d’autre voie pour sortir de la crise institutionnelle qui s’amplifie et pour traiter urgemment de justice sociale, de pouvoir d’achat, de la dette publique, des questions de sécurité et d’immigration...
L’heure est à la responsabilité : ne mettons pas de côté les millions de voix qui se sont portées sur le Rassemblement national. La colère, la détresse sociale sont réelles, les attentes parfois vertigineuses.
Nos députés UDI -ainsi que celles et ceux qui souhaiteraient rejoindre nos rangs- joueront un rôle certain de trait d’union pour que toutes les forces démocratiques et républicaines puissent légiférer.
Dans un monde traversé de convulsions, avec une Europe abîmée et des enjeux économiques considérables, l’intérêt du pays doit prévaloir.
Soyons à la hauteur de l’attente des Français et prenons nos responsabilités.
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Interview d'Hervé Marseille
Sur Public Sénat, Hervé Marseille appelle à faire un contrat de gouvernement sur des sujets particuliers :
"La majorité à l'Assemblée nationale est 289 députés. Avec 182 députés, le Nouveau Front Populaire ne peut gouverner. Il faut donc une alternative à l'offre de gauche. Cette offre peut réunir le bloc central, Renaissance et ses alliés, l'UDI, les Républicains et des socio-démocrates." "Il est important de se rapprocher le plus possible de la majorité pour pouvoir gouverner et trouver des solutions aux attentes des Français."
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