Le nouveau visage de la mode

Le nouveau visage de la mode

La mode fait toujours rêver mais elle n’est plus un jeu innocent.

Gabrielle Chanel, Christian Dior, Yves Saint Laurent … Quels grands créateurs qui ont marqué le XXe siècle auraient pu imaginer qu’un jour leurs successeurs, bruleraient, déchiquèteraient par milliers de somptueuses robes de soie, tailleurs en tweed ou précieux cachemires. Des merveilles sacrifiées sur l’autel de la fast-fashion. 80 milliards de vêtements sont produits tous les ans dans le monde, 400% de plus qu’il y a 20 ans. Aux Etats-Unis, 10,5 millions de tonnes de vêtements sont jetés chaque année dans des décharges.

Mais comment permettre aux marques de prendre un virage éco-responsable sans déprécier leur image? 

Les premières réponses sont venues du Sommet de la mode à Hong Kong qui s’est interrogé sur le futur d’une mode plus circulaire. Une interrogation entendue par le gouvernement Français qui souhaite appliquer d’ici 2019 pour les vêtements les mêmes principes que pour le gaspillage alimentaire : interdire aux marques de jeter les invendus et les obliger à nouer des partenariats.

   Toutes les marques, car chacune à sa part de responsabilité.

Le fast-fashion de Zara et d’H&M qui en développant des comportements d’achats compulsifs produisent un faux sentiment de bonheur et d’accomplissement. Une montée d’adrénaline qui dure environ... 15 minutes. 15 minutes de bonheur que quelqu’un d’autre, souvent à l’autre bout du monde, paye très cher.

Et l’industrie du luxe, pleine de paradoxes, qui est à la fois excès, profusion, folie, gaspillage, destruction mais qui est aussi synonyme de création originale, de qualité exceptionnelle, de durable .

Les marques n’ont plus le choix et la location digitale et circulaire semble inévitable et surtout préférable.

Au delà de l’upcycling, du sourcing responsable et du recyclage, la location de vêtements, le nouveau marché en plein essor est une opportunité extraordinaire pour recruter de nouveaux clients. Les acteurs de la location construisent une vision moderne et plus responsable de la mode, un nouvel éco-système qui démocratise un usage jusque-là confidentiel. 

Nous ajoutons au produit et au service une nouvelle expérience : emprunter une pièce pour quelques jours, directement dans les dressings d’autres femmes.

Mais pour cela, nous avons besoin des grandes marques à nos côtés si nous voulons étendre la pratique.

Les grandes maisons s’inquiètent-elles de voir leur ventes chuter ?

Louer ne veut pas dire arrêter d’acheter, ni déprécier les produits de luxe. La location de vêtement permet de créer de la préférence de marques, recruter de futures clientes, véhiculer une image plus responsable tout en remarketant des stocks invendus. Ne plus jeter, encore moins brûler mais louer.

Aux frileux qui doutent, nous répondons Airbnb. Il y a encore moins de 10 ans, qui aurait parié qu’en 2018, on préférerait habiter chez un inconnu plutôt que d’aller à l’hôtel ? De plus en plus de femmes en sont convaincues. Aujourd’hui nous avons 6000 parisiennes qui se promènent avec notre app dans leur poches et près de 2500 articles en ligne, en juste quelques mois d’existence! 

Le neuf était le 1er marché, l’occasion le 2nd, la location sera le 3ème marché de la mode et, tout comme l’occasion, il est une opportunité extraordinaire pour les marques.

Delphina Tomaszewska, fondatrice de Dresswing

Christine MANGEOLLE

J'aide toutes les personnes qui veulent reprendre le pouvoir sur le corps et leur santé par des solutions naturelles.

6 ans

Très beau sujet ! beaucoup de vérités sur notre mode... de fonctionnement aujourd'hui ! 

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