Le Numérique et l’Écologie :                   Amis ou Ennemis ?

Le Numérique et l’Écologie : Amis ou Ennemis ?

Le digital est omniprésent dans notre quotidien. Tout le monde parle de la transition numérique et de la production croissante des données. Mais qu’en est-il vraiment de son impact sur l’environnement ? Le numérique est-il un problème ou une solution face aux enjeux de l’écologie ?

Le saviez-vous ?

L’envoi des e-mails d’une société de 100 personnes correspond à 14 allers-retours Paris - New York, soit 13,6 tonnes de CO2.

Vous avez opté pour la facture électronique : la consommation électrique nécessaire pour chacune de ces factures (de la création à l’archivage, en passant par la consultation) équivaut à regarder 10 minutes de TV, à faire fonctionner votre frigo pendant 53 minutes ou à travailler sur votre ordinateur pendant 13 minutes.

Le numérique : un problème pour l’écologie ?

Il est souvent reproché au numérique de ne pas respecter l’environnement. Ce qui est souvent remis en cause est l’impact sur l’environnement de la fabrication des appareils utilisés (matières premières nécessaires, transport, conception industrielle…) et leur fin de vie (bien souvent moins bien recyclable que le papier)

Il faut admettre que l’empreinte écologique du numérique est loin d’être neutre. Au regard de la consommation des datacenters, le principal challenge est de trouver des pistes pour recycler la chaleur générée. En effet, pour stocker cette « économie virtuelle », les serveurs produisent beaucoup de chaleur et il faut les refroidir.

Enfin, la navigation sur internet n’est pas négligeable non plus. Les recherches en ligne incitent à cliquer et recliquer pour trouver l’information souhaitée. Selon l’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie), une recherche d’information via un moteur de recherche représente 9,9 kg équivalent CO2 par an et par internaute. Ce geste répété par des millions d’internautes représente autant d’énergie que la consommation d’un pays comme le Laos.

Le numérique : une solution pour l’écologie ?

Selon Daniel KAPLAN, cofondateur de la Fondation pour l’Internet Nouvelle Génération (FING), « le numérique n’a aucun effet sur l’écologie, tant que l’on reste dans une logique de ressources illimitées ». Le numérique permet de réaliser des économies qui sont réinvestit en davantage de consommation. Prenons l’exemple d’une voiture : moins le véhicule est consommateur d’essence, plus on fait de kilomètres.

Il faut donc revoir nos habitudes de consommation et l’usage au quotidien du numérique. Saviez-vous que si vous accédez à un site internet depuis la barre des favoris de votre navigateur, vous consommez moins d’énergie qu’en faisant une recherche sur Google ? Pourquoi renouveler un téléphone portable qui fonctionne pour la dernière version sortie en magasin ?

Cependant, le challenge se situe davantage dans la fabrication des outils que sur leurs usages. C’est pourquoi, nous constatons l’émergence d’alternative « propre » et/ou « verte » :

-         La Green Touch : un projet international dont l’objectif est de montrer que les équipements peuvent être conçus avec une réduction de la consommation d’énergie d’un facteur 1000, pour une même qualité de service.

-         La Transition au carré : projet collectif lancé en 2015, dont l’objectif est de mettre le numérique au service de la transition écologique.

A l’heure actuelle, il est difficile d’obtenir des chiffres précis sur l’impact du numérique sur l’écologie. Un site interactif « Omission CO2 » permet de mieux réaliser le lien caché entre notre économie de consommation et son impact sur l’environnement.

Les individus sont de plus en plus sensibles et acteurs sur ces deux secteurs : le numérique et l’écologie. Certains les perçoivent comme antagonistes, d’autres comme des transitions inéluctables pour notre avenir. Pour ma part, je crois en la convergence de la transition numérique et de la transition écologique. Pour exemple, cette start-up iséroise Stimergy qui a installé des datacenters dans les sous-sols de la piscine la Butte aux Cailles à Paris (13è). Ces serveurs permettent de stocker des données et d’héberger des sites Internet, mais ils sont aussi reliés à une chaudière capable de recycler la chaleur qu’ils émettent pour compléter les besoins en eau chaude de la piscine. 

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