Le Président de la République : choisi par 4% d'électeurs ?

Petit déjeuner sur invitation, ce mardi 25 Octobre, en étage élevé d’un immeuble de l’avenue Montaigne… Jean-François Copé répond avec brio aux questions abrasives du directeur du Monde devant un auditoire bienveillant mais vigilant.

Mais le plus intéressant fut la présentation introductive par Brice Teinturier (DG délégué d’Ipsos). Ce dernier dévoilait, en avant première, l’analyse des derniers résultats du sondage Ipsos sur la Primaire de la Droite et du Centre.

Pour faire court, l’affaire semble pliée en faveur d’Alain Jupé qui progresse auprès de toutes les catégories d’électeurs au détriment de Nicolas Sarkozy et de Bruno Lemaire.

Mais un autre point saillant de l’enquête Ipsos réside dans le fait que les votants de cette primaire ne représenterait que 7% (environ) de la base électorale nationale. Or, le vainqueur de cette primaire est quasi assuré d’être élu le 7 mai 2017 face à une gauche fracturée et à un Front National perturbant et perturbé.

Bien entendu, les 4% d’électeurs (60% de 7%) qui auront voté Juppé à la primaire ne sont pas ses seuls soutiens et d’autres enquêtes démontrent fort utilement que les candidats - et Alain Juppé en particulier - « ratissent » beaucoup plus large. La démocratie serait (presque) sauvée par les sondages d’opinion !

Bien entendu également, le passé récent a montré que 5 mois suffisent largement à produire l’imprévisible et à remettre la balle au centre… ou plutôt en touche c'est à dire aux extrêmes. Faisons confiance aux éditorialistes pour faire durer le suspense.