Le psittacisme a fait long feu !
Depuis longtemps, une forme d'uniformisation entre les marques conduit, j'en ai bien peur, à un brouillage et un appauvrissement du style français longtemps si convoité ! Avec "un grand méchant look"* ou dans une robe en liberty de #Cacharel, les petites françaises avaient du chien ! Aujourd'hui, les plus "stylées" sur Insta sont bien souvent des aficionados de Shein !
Non seulement il n'est pas facile de distinguer une marque d'une autre, mais la multiplication, la profusion, l'excès du même, finit par rebuter, sans compter les effets de la fast fashion qui copie à tout va les produits les plus en vogue !
Dans les périodes difficiles, certaines marques ont toujours préférer capitaliser sur des tendances établies et éprouvées, et pensaient pouvoir garantir leur succès commercial, avec des valeurs sûres, recommandations Nielsen à l'appui, mais à force de copier les collections les unes sur les autres ou de répéter simplement leurs succès passés, en ignorant l'ADN, la ligne directrice qui ont fait leur notoriété, leur identité, l'attachement liés à leur marque... les consommateurs se lassent au profit de collections d'imitateurs plus performants, plus rapides, plus compétitifs... (et c'est un drame écologique, social et humain !) ou de collections plus audacieuses, plus originales, plus responsables, plus durables.
Dans une période où chacun commence à penser à sa propre responsabilité dans le changement climatique et à adopter des comportements différents pour réduire son empreinte carbone, consommer autrement devient un acte responsable et engagé.
Les marques françaises ont un vrai rôle à jouer pour aider à sortir de la surconsommation et à s'engager dans des territoires inexplorés en utilisant des matières organiques, recyclées, en réinventant leur processus de fabrication, en proposant des services de prêt, de reprise, d'upcycling... en créant des produits qui résistent au temps, qui se patinent avec le temps, qu'on adopte pour longtemps...
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Cette démarche responsable accompagnée d'un vrai travail de style, singulier et pérenne correspond à l'esprit, au savoir-faire, aux valeurs des marques françaises. Le monde de la mode française a de beaux jours devant lui, s'il sait confier les rênes de la création à des créateurs inspirés et inspirants, s'il sait les repérer, les soigner, les motiver en prenant en compte leur fonctionnement particulier, leur rythme et leur sensibilité, avec compréhension et empathie.
La mode a cruellement besoin pour faire face aux enjeux économiques et écologiques, de profils créatifs singuliers. Trop de créateurs sont déjà des robots, recrutés selon les bonnes vieilles règles des ressources humaines qui cherchent un parcours sans détours, avec une école réputée, une expérience "idéale" dans un secteur similaire... au lieu de s'intéresser au vrai talent, à l'intuition, à la sensibilité, à la vision, à la capacité de se remettre en cause, de tout remettre en question, à la capacité de faire rêver, à l'imagination sans borne.
Prendre en compte la singularité, la sensibilité des individus, pour redonner une identité et de vraies valeurs à une marque endormie est peut-être une voie pour enrayer "l'apocalypse commerciale" des marques de mode comme #Camaïeu, #Kokaï, #André...
Valoriser le déploiement de la singularité des personnes et des entreprises est au coeur de toutes mes missions de conseil et d'accompagnement.
🗣️ psychologue clinicien, psychanalyste, coach ◻️atypiques, douées et sensibles ◻️dirigeants managers indépendants ➡️accompagnement professionnel, psychothérapie, supervision de coachs et thérapeutes 🌱 ingénieur mba
1 ansOui Edith de Faverges la « rivalité mimétique », qui est engrammé en nous anthropologiquement - et même psychiquement depuis le « stade du miroir » - ne donne pas toujours les meilleurs résultats, surtout lorsqu'elle est exacerbée par un environnement qui en apparence ne laisse pas d'autre choix. Le fameux TINA de Margaret Thatcher (There Is No Alternative) diffuse dans les discours ambiants, les média et les collectifs - et donc dans nos esprits - une représentations et des comportements associés qui s'abreuvent à la source du besoin d'appartenance, de l'aversion au risque (quand il y a perdre), de la crainte d'être marginalisé voire bouc émissarisé... Sous une apparence contraire, l'esprit d'insouciance favorable à la création semble s'être dissout depuis les années 70... Qu'est-ce qui nous empêche donc de le retrouver ? 😇