Le regard de l'autre, ce monstre aux pieds d'argile

Le regard de l'autre, ce monstre aux pieds d'argile

Les Autres, l’œil de Sauron

Le regard de l’autre, ce qu’il va se dire, ce qu’il pense, ce qu’il fait, comment il nous regarde… l’autre…

L’Autre !

Les Autres nous intimident, nous impressionnent, influencent nos décisions, nos paroles, nos actes. Cette œil de Sauron, impitoyable, présent partout, même quand on est tout seul, prêt à nous attaquer, nous juger et nous rabaisser à la moindre occasion. Cet Autre qui se nourrit de nos peurs et nos doutes. Cet Autre, ce juge suprême !

Cette peur est un incroyable frein à tout développement personnel. Alors comment réussir à sortir de sa zone de confort si cet Autre nous en empêche ?

Comment se fait-il que cette peur soit si puissante qu’elle arrive à étouffer complètement notre diamant brut lové au fond de nous-mêmes qui fait notre singularité et notre beauté pour finir par nous transformer en quelqu’un que nous ne sommes pas ?

Notre mal-être et nos doutes pour nourriture

Oui, notre mal-être et nos doutes sont sa nourriture. Car si nous appréhendons le regard de l’autre, c’est parce que nous redoutons son jugement, nous avons peur qu’il nous renvoie une image dévalorisante de nous.

Cette peur fait écho à une fragile estime de soi, un manque de confiance en soi. Seulement, nous avons tous besoin du regard de l’autre, ne serait-ce que pour confirmer notre existence et notre identité. Mais cette peur peut nous empoisonner, à différents degrés, allant de la simple timidité à la phobie sociale.

Pourtant, beaucoup de croyances infondées se trouvent à l’origine de ce malaise :

-         Les autres attendent de nous que nous soyons parfaits

-         Si je me trompe, les autres vont me ridiculiser

-         Si je me trompe, je ne suis pas intelligent

-         Si mon interlocuteur baille pendant que je parle, c’est la preuve que ce que je dis est idiot

-         Untel me regarde intensément, c’est la preuve que je ne suis pas bien habillé(e), que je me comporte mal.

Travailler sa peur du regard de l’autre est donc autant un travail sur ses propres croyances que sur les causes et conséquences car la personne souffrant de cette peur a, avant tout, besoin de reprendre confiance en elle et de retrouver une place sociale qui lui appartient et qui lui est propre.

Cette peur comme force extraordinaire

En ayant peur de l’Autre, nous allons être très créatifs pour cacher notre mal-être, nos défauts… En faisant tout pour ne pas montrer nos faiblesses, nos fragilités, nous donnons tout seul le pouvoir aux autres de nous valoriser ou au contraire, de nous rabaisser. En somme, nous donnons aux autres les clés de notre propre épanouissement personnel. Mais n’est-il pas possible de, soi-même, nous apporter ce qui est bon pour nous, ne serait-ce qu’un minimum ?

Si vous voulez « réussir » dans la vie, il est nécessaire de montrer ses failles. Pourquoi ? Car la plus grand force réside en l’acceptation de ses faiblesses.

La plus grande force réside en l’acceptation de ses faiblesses, car à partir du moment où l’on s’accepte tel que l’on est, nous ne faisons plus (ou beaucoup moins) attention au regard des autres.

La première question à se poser quand une situation arrive où l’on ne se sent pas à l’aise à cause du regard « éventuel » des autres, c’est : Pourquoi ?

La deuxième question est : Que vont-ils juger ?

La troisième question est : Est-ce que j’aime cette facette de moi ?

Si non, la quatrième question est : Qu’est-ce que je peux faire pour ne pas avoir peur que l’on me juge là-dessus ?

  8 clés pour se défaire de la peur du jugement des autres :

-         J’accepte de de ne pas plaire à tout le monde

J’ai le droit de ne pas être toujours parfait(e), et heureusement ! Les seules personnes parfaites que je peux voir sont les comédiens jouant des rôles parfaits ou les mannequins dans les magazines qui sont retouchés à l’extrême et qui donc n’existent pas.

Si je décide de ne plus devoir être le(la) premier(ère), le(la) plus fort(e), et que j’arrive à lâcher prise (« C’est pas grave ! What else ? »), mon estime de moi va naturellement augmenter et je me sentirai de plus en plus en confiance.

-         Je m’affirme que j’ai autant de valeur que les autres

Au lieu de me dévaloriser sans cesse en me comparant aux autres, je peux prendre en considération que mes goûts, mes choix, mes idées ont autant de valeur que celles que j’accorde aux gens.

D’ailleurs, pourquoi en serait-il autrement ?

-         J’ose dire NON

Ne pas oser dire non, pour ne pas « blesser », « heurter » l’autre. Pour qu’il « m’aime bien », pour ne pas être « lâché »… Et pourtant, suis-je vraiment cette personne ? Est-ce que je veux continuer à être quelqu’un que je ne suis pas ? Si j’ai peur de perdre des amis, il faut que je sache que les personnes qui entreront en conflit avec moi lorsque je dirai non, seront des personnes qui restaient avec moi juste pour profiter de ma gentillesse.

-         Je « fais » sans attendre l’approbation des autres

Lorsque je veux quelque chose (sport, activité, repas, sortie, travail, …), je dois le faire, cela veut dire que j’en ai besoin, que ça va me faire du bien. Car quoique je fasse, il y aura toujours des personnes pour me jalouser car elles n’auront pas eu le courage de faire comme moi.

 

-         Je m’assume

Pour m’épanouir, je dois vivre en fonction de qui je suis. Faire en fonction des autres m’apporte quoi de réellement positif ? Je dois prôner ma liberté d’être, assumer mes décisions, mes idées, sans me soucier du regard des autres. Peut-être que quelques personnes quitteront mon cercle, mais dans ce cas, étaient-ce les personnes qu’il me fallait ?

-         J’accepte mes défauts et mes imperfections

« La plus grand force réside en l’acceptation de ses fragilités ». Est-ce que je connais une seule personne parfaite ? Au final, ce sont les petites aspérités de chacun qui fait notre différence et notre charme ? En acceptant mes défauts et imperfections, je les rends beaux à mes yeux et je rayonne cette beauté. Car ce que les gens voient en premier, ce ne sont pas ce que j’appelle mes défauts, c’est ce que je dégage par rapport à ces défauts.

-         Je m’ouvre aux autres

Si l’un de mes interlocuteurs me regarde « bizarrement », me parle peu, bref si je ne le sens pas trop, ce n’est pas forcément qu’il/elle se dit des choses négatives sur moi, c’est peut-être que cette personne est timide et n’ose pas aller vers moi, tout comme je suis timide et que je n’ose pas aller vers elle. Je peux donc m’ouvrir, poser des questions, avoir le sourire… ça fait des miracles !

-         Je suis bienveillant envers moi-même

Le plus important !

Harcèlement moral : Groupe de mots ou phrases anodines qui, à long terme, peuvent détruire psychologiquement une personne.

La gratitude envers soi-même fonctionne exactement de la même manière.

Si je me dévalorise constamment (si je m’auto-harcèle), je m’enfonce tout seul dans un cercle vicieux dont il sera difficile d’en sortir. Si je suis bienveillant avec moi-même, je me tire tout seul vers le haut.

Si je me dévalorise, je vais projeter une image de moi négative dans l’œil de celui qui me regardera. J’en voudrais aux autres de porter un tel regard sur moi, alors que je suis le premier à l’avoir.

  

Ne plus avoir peur du regard de l’autre est difficile et demande énormément de patience, de combativité et de temps. C’est un peu comme un chemin d’une vie. Nous serons toujours confrontés à cette peur car nous aurons tous, à différents moments de nos vies, des périodes de doutes, de questionnement.

Seulement, dans cette quête de « mieux-être », il est nécessaire de prendre en considération que le regard de l’autre, c’est au final, se limiter dans sa capacité à s’épanouir et à vivre sa vie comme on l’entend.

Le choix est là.



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Merci pour cet article très intéressant ! Toujours apprendre des autres, ok, mais essayer d'être imperméable aux critiques négatives ...

Christina Papadopoulos

Conseillère pédagogique FESeC/SeGEC

8 ans

Super bel article ...👌

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