Le « reporting » un acte de management
Le reporting , un mot anglosaxon, qui ne signifie pas uniquement “rapport des résultats” , mais aussi et surtout une anticipation de la performance à venir.
Trop souvent, nous le comprenons dans le sens comptable et financier établi par nos comptables sans tenir compte des engagements opérationnels qu’ils représentent pour l’entreprise.
Or, bien que la production de reporting via des indicateurs financiers et comptables sont, bien sûr, plus que nécessaires, il ne faut pas oublier le reporting non financier qui fait partie de la contribution de chacun au devenir de l’entreprise.
Mais qu’y-a-t-il réellement derrière le mot reporting ?
Au-delà du “report” , un “report-ING” est un outil de re-prévision des performances financières et non-financières de l’entreprise. C’est un outil fondamental pour aider aux décisions à court, moyen et long terme et communicables aux acteurs internes et externes de l’entreprise.
Ainsi, le reporting est un outil essentiel de gestion et d’anticipation stratégique qui prend en compte les changements économiques, sociaux, sociétaux et environnementaux et en estime les décisions traduites en plans d’action à piloter dans l’entreprise.
Un reporting efficient est donc étroitement associé à la réflexion stratégique et sa traduction en plans d’actions clés avec leur attribution aux responsabilités clés de l’organisation.
Un reporting statique sur la performance passée n’est qu’une information nécessaire mais insuffisante pour piloter la performance future de l’entreprise.
Pour qui et comment faire du reporting ?
Qu’elle soit grande ou petite, cotée ou non , internationale ou non, toute entreprise doit gérer sa performance pour communiquer avec ses partenaires internes et externes : son personnel, ses clients, ses fournisseurs et les agences de notation.
Le reporting est donc un outil majeur de suivi et d’anticipation du pilotage d’un processus connu sous l’appellation “Alignement des objectifs et des plans d’action de l’entreprise”
Ces processus sont en particulier connus sous les acronymes OVAR (Groupe HEC PARIS) et BSC (HARVARD ) :
OVAR pour Ojectifs-Variables d’Action-Responsabilites
Recommandé par LinkedIn
BSC pour Balanced ScoreCard
Ainsi, au delà de la communication des performances, mettre en place un reporting de qualité aidera l’entreprise dans son évolution, sa croissance, grâce à l’intégration d’indicateurs pertinents.
Quels sont les indicateurs pertinents du reporting ?
Les principaux indicateurs de performances de l’entreprise et reconnues comme telles par les établissements financiers sont :
- Naturellement les résultats financiers et principaux indicateurs de performance élaborés par le management de l’entreprise. Il s’agit ici des traditionnels KPI ( Keyu Performance Indicators ) concernant le marché, les clients, les fournisseurs, les coûts de financement etc ..
- Les indicateurs de performance RSE : la Responsabilité Sociale de l’Entreprise concernant particulièrement les aspects sociaux et environnementaux de l’entreprise et plus généralement toute organisation humaine ( associations, partenariats etc ) : ces indicateurs font maintenant partie des KPI tout autant que les indicateurs de performance « économiques »
- Les indicateurs de performance ESG (Environnement-Social-Gouvernance) qui reflètent le mode de management de l’entreprise : plus largement appropriés aux grandes entreprises ( généralement cotées en bourse ) pour lesquelles la communication est stratégique .
L’ESG est venue compléter et renforcer les informations de RSE et peuvent donc être également un cadre d’évaluation stratégique pour les PME/TPE et même si , dans de nombreux cas les entreprises de toute taille mettent en pratique des notions « d’évidence » contributives au « bien commun »
L’ensemble de ces informations vise à donner à l’entreprise les outils d’appréciation, de sélection et de pilotage des Investissements (matériels et immatériels) Socialement Responsables ( ISR ), c’est-à-dire une rentabilité et une rémunération équilibrée des capitaux ( EVA : Economic Value Added ) pour les actionnaires mais également pour les salariés et partenaires de l’entreprise ( loi de Novembre 2023 ) selon un « partage de la valeur » encore à définir dans la pratique pour les TPE/PME de moins de 11 employés en particulier.
Si, bien entendu, une PME/TPE peut se sentir peu concernée par ces critères d’un « autre monde économique », il peut être intéressant pour leurs dirigeants d’en prendre conscience pour accroître la notoriété de leur entreprise et inspirer leur style de management …en étant simplement le fournisseur sous-traitant d’une entreprise appartenant en partie à ce de type de fonds d’investissement ..
LA PERFORMANCE GLOBALE DE L’ENTREPRISE
On voit donc bien que, peu à peu, la performance de l’entreprise n’est plus seulement appréciée selon les critères financiers, qui, tout en restant fondamentaux aux yeux des investisseurs et de la pérennité sociale, doivent être désormais évalués à l’aune de la gestion de l’entreprise selon les critères de RSE, de l’ESG qui conditionnent, in fine, le choix des investissements ISR.
Consultant patrimonial indépendant / accompagnement personnalisé à la création de patrimoine / préparer sa retraite
10 moisPour moi le reporting est un outil d’aide à la décision opérationnelle et stratégique : Il aide à piloter ses indicateurs clés. Il est un outil managérial dans le sens où le reporting permet cette réflexion ou analyse sur les dérives quant aux indicateurs et comment recoller aux objectifs. Il est dans ce sens un outil d’amélioration continue car il permet de se corriger et de mesurer sa performance. Tout ce qui se mesure s’améliore. 😊 Il peut aussi dans ses vertus se caractériser comme un outil managérial en permettant de coacher / valoriser les équipes. Par contre pour être efficace, il doit être automatisé et simple dans sa construction sous peine de perdre sa finalité, l’action.