Le retour de l'éducation sexuelle en milieu scolaire
Depuis maintenant quelques semaines, le retour de l’éducation sexuelle dans les milieux scolaires de la province est sur toutes les lèvres. On en parle abondamment à la radio, dans les journaux et sur les réseaux sociaux.
D’ailleurs, j’aimerais féliciter les médias d’y accorder une telle importance ; l’éducation à la sexualité de nos enfants et de nos jeunes doit faire partie des priorités sociétales. Nous devons aborder ce sujet délicat et sensible avec nos enfants afin de les protéger et de leur transmettre non seulement les outils, mais aussi les valeurs qui leur permettront de vivre une sexualité saine et épanouie : respect, ouverture, amour, égalité, non-violence, etc. Car n’est-ce pas ce que nous souhaitons pour nos jeunes? Qu’ils soient capables de prendre des décisions éclairées, qu’ils soient en mesure d’adopter des comportements sexuels sécuritaires et de vivre des relations amoureuses saines? Qu’ils soient aussi capables de consentir librement et d’être respectés dans les choix qu’ils feront?
Alors, comme notre cher gouvernement a décidé que la tâche de l’éducation à la sexualité revenait, entre autres, aux enseignants, assurons-nous, comme société, de leur donner les outils et les ressources afin de développer non seulement leur savoir et leur savoir-faire, mais surtout, leur savoir-être nécessaires à une éducation sexuelle novatrice, significative, riche et empreinte de sensibilité.
Bien que nous devions nous réjouir du retour de l’éducation à la sexualité dans nos écoles, n’avons-nous pas omis d’encadrer le milieu le plus important en matière d’éducation sexuelle? Comme parents, vous sentez-vous impliqués dans cette démarche? Car tenons-nous le pour dit : il serait étonnant que les enfants ne rapportent pas à la maison certaines bribes de conversations entendues à l’école à cet effet. Et comme parents, nous devons, nous aussi, être confortables et outillés pour le faire.
Et finalement, comme toute cette démarche concerne nos jeunes, nos enfants, notre futur comme société, assurons-nous de leur donner la voix qui leur revient : de quoi veulent-ils parler ? Qu’est-ce qui les intéresse ? Quelles sont leurs préoccupations ? Mais surtout, comment veulent-ils qu’on leur en parle ?
N’oublions jamais que la sexualité fait partie de la vie de chaque individu, de sa conception à sa mort. Ne pas y accorder l’importance qu’elle mérite serait de nier une partie intégrante du vécu de chacun.