Le storytelling : concept has been ou incontournable levier pour permettre de changer ?

Je ne vais pas vous raconter d'histoire. Je souhaite partager avec vous ce commentaire, ou plutôt ce "coup de gueule" de Yves Lavandier, "script doctor", écrit dans un commentaire d'une de ses vidéos You tube*.

"Je pense que la France est trop conne."

"En matière de scénario et de script doctoring, je pense que la France est trop conne. Et quand j'écris la France, je ne pense pas uniquement aux professionnels de l'audiovisuel mais aussi aux politiques qui n'ont pas compris que le récit est l'un des plus puissants vecteurs culturels qui soient. En d'autres termes, pour vendre la France, son identité, sa culture, ses valeurs, au monde, nous devrions mettre le paquet sur la qualité de notre narration. Mais non, on préfère continuer à maltraiter le scénario et les scénaristes, sans parler du sort réservé au script doctoring. Imaginez qu'aujourd'hui, en 2015, pas en 1920 ou en 1960, il y a encore plein de « professionnels » français qui considèrent que le scénario n'est qu'un prétexte !"

" Sans sensationnalisme, il faut savoir faire vibrer ses publics pour réussir son projet "

Je rejoins Yves Lavandier sur le fait que, trop souvent encore, les porteurs de projet : politiques, professionnels, mais aussi managers... ne prêtent pas assez attention à leur manière de le présenter. Cela est un handicap réel dans la bonne mise en œuvre et surtout pour la réussite de ce même projet.

Il ne s'agit pas d'aller vers le sensationnalisme et d'invoquer l'émotion à tout-va. Simplement, lorsqu'une personne est impliquée émotionnellement, elle est plus attentive. Le sujet est mieux retenu. La personne peut se mobiliser pour agir et faire avancer concrètement le projet.

" La clé : faire autant appel à l'intelligence de l'interlocuteur qu'à celle de l'énonciateur "

Il me semble que c'est là la clé et le début de tout projet : tant faire appel à l'intelligence de l'interlocuteur qu'à celle de l'énonciateur. Il ne s'agit pas de manipuler ses interlocuteurs. Bien communiquer son projet, c'est donner envie à l'autre de participer à sa réussite. 

Comme l'écrit Olivier Bas dans son livre "L'envie, une stratégie", "on attend du management moins de contrôle et plus de relation". Le secret pour construire un discours qui donne envie ? Trouver l'équilibre entre #réel, #imaginaire et #symbolique. Voilà la nouvelle ère de communication en entreprise : nécessairement sincère, mais aussi plus agile. Une communication moins contrôlée, plus spontanée.

Je suis convaincue que, en ce sens et reliée à la stratégie, la communication sous forme de storytelling est un levier incontournable de performance.

*Vous pouvez retrouver le commentaire complet de Yves Lavandier et des conseils sur comment réaliser une bonne narration ici.

Pour battre en brèche quelques idées reçues sur la communication, le livre d'Olivier Bas (VP agence Havas Paris, pôle Talents) est ici.