Le stress est fonction de l’espace-temps – 3 macro-stratégies pour gérer votre stress dans une gestion de projet.

Le stress est fonction de l’espace-temps – 3 macro-stratégies pour gérer votre stress dans une gestion de projet.

Dans mon article « boule de cristal », je précisais que le stress est un phénomène intrinsèquement lié à la perception temporelle. En effet, le stress ne peut pas être ressenti pour un événement passé. Il se vit au présent en imaginant une situation future.

La relation entre stress et ligne du temps ne se limite pas qu’aux idées qu’on peut avoir d’une situation hypothétique, future. Le stress est aussi inversément proportionnel à la durée entre le moment présent et l’échéance de la situation future. En d’autres mots, le ressenti du stress sera moins fort si la durée entre le moment présent et l’échéance de la situation future est longue. Il deviendra plus important au fur et à mesure que cette durée se raccourcit.

Imaginez un projet sur le long ou moyen terme. Imaginez que vous deviez terminer un gros projet dans 1 an – 365 jours. Si le projet est très important, et que sa réussite aura un énorme impact , il est possible que vous ressentiez un certain stress. Mais à ce stade-là, il sera relativement faible. Plus le temps avancera, plus l’échéance approchera et plus ce stress grandira, jusqu’à atteindre son paroxysme la veille ou le jour J.

Non seulement ce niveau de stress est dépendant du temps, il est aussi fonction de l’espace. Cette relation espace/temps influence considérablement le niveau de stress ressenti. Lorsque je parle d’espace, je parle d’espace disponible dans la tête. Plus vous vous rapprocherez de l’échéance, plus votre petite voix interne remplira votre espace mental, avec une multitude de questions, de remises en question, de craintes ou peurs.

Quelles leçons tirer de cette théorie ?  Comment atténuer cette petite voix interne ?

Avoir une bonne gestion du temps

La première leçon dans ce cas précis de stress lié à la gestion d’un projet se résume essentiellement à une bonne gestion du temps, en ce compris une grande capacité de planification.

  • Comment gérez-vous votre temps ?
  • Quelles stratégies utilisez-vous pour être le plus efficace possible tout en travaillant dans le plaisir ?
  • Quel temps pouvez-vous investir qui vous permettra d’éviter les excès de stress et finalement de gagner en temps, énergie et productivité ?
  • Quels jalons posez-vous pour vous assurer du bon développement de votre projet ?
  • Comment fonctionne votre équipe et quelle relation existe-t-il au sein de celle-ci ?
  • A quel point votre communication est-elle claire, assertive et inspirante ?
  • Comment profitez-vous de ce projet pour évoluer et faire évoluer votre équipe sans perdre de temps précieux ?

Avoir un état d’esprit sain et positif

La deuxième leçon est la nécessité pour votre équipe et pour vous-même de faire face aux situations stressantes, avec sérénité et objectivité. Prendre le recul nécessaire pour mieux sauter, gérer ses émotions et aider ses collaborateurs à gérer les leurs sont nécessaires.

  • Comment faites-vous pour décrocher de votre journée de travail ?
  • Quelles stratégies mettez-vous en place pour vous détendre et évacuer votre stress ?
  • Avez-vous un mode de vie sain : un bon sommeil, une bonne nutrition et suffisamment d’activité physique ?
  • Comment repérez-vous les collaborateurs qui perdent pied et n’arrivent plus à gérer leur stress ?
  • Que faites-vous pour les aider ?
  • Comment gérez-vous vos propres émotions et celles de vos collaborateurs/trices ?

Oser demander

La troisième leçon est la capacité à gérer son égo et l’égo collectif de l’équipe. Demander de l’aide n’est pas un aveu de faiblesse. C’est au contraire une force et un signe d’intelligence. Votre objectif est la réussite de votre projet. Si vous n’utilisez pas tous les moyens éthiques possibles, vous n’avez pas fait de votre mieux. Parfois, les compétences individuelles et collectives ne sont pas suffisantes à la bonne réalisation du projet. Ces compétences peuvent être techniques, managériales ou personnelle (soft skills), voire psychologiques.

  • Quels sont les freins à votre projet ?
  • Quelles sont les ressources pour soutenir votre projet ?
  • Vos ressources sont-elles suffisantes pour lever les freins ?
  • Vos ressources internes sont-elles complètes et utilisables ?
  • Jusqu’à quel point estimez-vous que votre égo puisse vous empêcher d’avancer de manière optimale ?
  • A qui pourriez-vous faire appel pour vous soulager ? Un collègue, une autre équipe, votre patron, un coach ?

La clé dans ces 3 macro-stratégies est de se poser les bonnes questions. Posez-vous les questions porteuses et constructives et votre système nerveux vous trouvera des réponses porteuses et constructives. Les questions porteuses commencent en général par « Comment… », « A qui ou à quoi… », « Avec qui ou avec quoi… », etc. Lorsque vous vous rendez-comptes que votre question commence par « Pourquoi… » il y a de fortes chances qu’elle apporte une réponse de type « jugement ». Le succès dépend plus de l’utilité (comment) que du jugement (pourquoi). Commencez à vous poser les bonnes questions. 

Enfin, notez qu’il existe une question majeure qui commence par pourquoi et que je vous invite à vous poser. Elle est nécessaire à la motivation : « Pourquoi fais-je ce que je suis en train de faire ? Pourquoi ce projet ? ».

Comme je le précisais ci-dessus, osez demander si c’est nécessaire.

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