Le vin n’a plus le monopole de la cave
Bernard Joó
Gestionnaire en maintenance et support informatique, par passion pour les systèmes rédactionnels. J'ai été journaliste dans de nombreux titres de presse.
La bière est furieusement tendance. Elle connait un retour en grâce, une reprise de mousse fulgurante. Longtemps cantonnées au vin et autres spiritueux, les cavistes font aujourd’hui de la place à la bière. Les caves proposent désormais des bières spéciales et artisanales. Autre phénomène, depuis quelques années de jeunes passionnés ouvrent à Paris des boutiques exclusivement dédiées à cette boisson populaire qui monte de plus en plus en gamme. Et sans cesse, de nouvelles brasseries voient le jour et dynamise le marché.
Les bières régionales ou de qualité plaisent aux consommateurs, même si, concernant le secteur, on n’a pas encore de statistiques précises sur ce marché. Mais des indices donnent une petite idée de la tendance : d’abord, l’engouement pour les produits « locaux », « authentiques », et de qualité. Ensuite, le côté artisanal favorise les circuits courts avec comme résultat une meilleure rémunération pour les producteurs et les revendeurs, et des prix d'achat maîtrisés pour les consommateurs. Et puis n’oublions pas l’attente des consommateurs pour de nouvelles sensations et de nouveaux produits.
C’est en constatant entre autres l'évolution aux US, le pays précurseur de l’explosion de la consommation de bière artisanale (craft beer), que l’on peut penser qu'il existe un vrai potentiel de croissance dans l'Hexagone. Il est vrai que ça démarre plutôt bas : aujourd'hui la part de marché y est à 3 %. Alors qu’outre Atlantique, la part de marché de la bière artisanale atteint les 12 % (avec une croissance des volumes de 13 % en 2015, la huitième année consécutive reportant une croissance à deux chiffres). Beaucoup d'entrepreneurs ont cerné cette tendance durable et ses opportunités et on ne compte plus le nombre de projets.
Et si vous vous demandez encore pourquoi certaines bières artisanales valent aujourd’hui le prix d’une bonne bouteille de vin, lisez donc l’article sur les bières millésimées et de garde sur le site de la RTBE.
Et aussi :
http://www.lesechos.fr/monde/europe/0203353388481-paris-vaut-bien-une-mousse-655461.php