Le virtuel pour sauver l'Afrique
Que faisons-nous pour être véritablement des acteurs déterminants du futur ? Pour avoir une bonne place dans le futur, il faut nécessairement avoir une certaine connaissance du présent et apprendre les outils du futur. Nous avons déjà entendu les termes "l’Afrique est mal partie" ; "l'Afrique est en retard". C'est un constat. Seulement, le grand malheur est non seulement nous, africains, l'avons accepté mais nous en faisons même une appropriation. En 2019, l'africain et surtout le dirigeant africain trouve encore l'excuse ou les excuses de justifier les conditions de vie en Afrique par ce retard. Mais, au fait c'est exactement quoi ce retard. Qui peut oser croire qu'un continent qui a produit Cheikh Anta Diop doit envier un autre qu'il soit de l'Amérique ou ailleurs. Qu'est-ce que l'enfant de l'Inde ou du Pakistan a de plus que l'enfant africain ? Comment l'Inde peut coloniser le monde dans le domaine des technologies de l'information alors que nos enfants sont encore esclaves dans les Warehouse américains et européens ? C'est tout simplement une question de vision. Nous africains avons toujours pensé que la seule manière de réussir est d'utiliser les outils de secondes mains, surtout européens. Nos parents n'avaient peut-être pas le choix, mais rien n’empêche aujourd’hui l'enfant africain d'apprendre ce qui se fait actuellement aux USA. L’Afrique n’a pas besoin de faire les petits pas ou d’hériter les vieilles connaissances de l’Europe, l’Amérique ou l’Inde pour se développer. L’Afrique peut compter sur elle-même. Du reste, comment peut-on penser être autonome, indépendant et/ou en sécurité quand on pense et agi avec le cerveau d’une personne qui est étrangère au continent Africain ? Faites une petite analyse et vous verrez que la majeure partie des systèmes d’information (financière, sanitaire, publique ou privée) des états africains, pour être modeste, sont conçus et gérés par des étrangers. Pire, ce sont en majorité des systèmes archaïques difficiles et très chers à maintenir. Faites une promenade dans les lycées et même universités africaines et regarder le curriculum des classes. Je serais très content d’apprendre que nos enfants connaissent et apprennent Salesforce, Microsoft Azure, Microsoft Power BI, Python, JavaScript, Tableau, ArcGIS, etc.
Je viens juste de penser à un petit exercice. L’Inde vient juste de déclarer la guerre au Sénégal. Ils ont envoyé des appareils robotiques pour détruire tous les quartiers du Sénégal el la seule manière de désarmer ces appareils est de trouver un anniversaire qui ne figure pas dans les premières 1 000 000 décimales du chiffre Pi (π) aussi appelé la constante d’Archimède. Cela vous fait 1 000 002 caractères si vous compter le chiffre 3 et la virgule. Voici une représentation minuscule de Pi (π):
3,141592653589793238462643383279502884197169399375105820974944592307816406286208998628034825342117067982148086513282306647093844609550582231725359408128481117450284102701938521105559644622948954930381964428810975665933446128475648233786783165271201909145648566923460348610454326648213393607260249141273724587006606315588174881520920962829254091715364367892590360011330530548820466521384146951941511609433057270365759591953092186117381932611793105118548074462379962749567351885752724891227938183011949129833673362440656643………..
Pour avoir une approximation de ce que ces millions de caractères représentent, prenons l’exemple d’un livre qui fait 500 mots par page, chaque mot contient en moyenne 5 lettres, alors le chiffre Pi avec 1 000 000 de décimales serait l’équivalent d’un tel livre avec 400 pages sans espaces. Prendre chaque anniversaire, utilisant le format "mmddyy" de l’an 1 jusqu’à l’année ou nous sommes, 2019, et créer une liste qui contient uniquement les anniversaires qui ne sont pas inclus dans ce chiffre avec 1 000 000 de décimales ; surtout si nous savons que les appareils de l’Inde peuvent atteindre le Sénégal en 30 minutes et que chaque quartier sénégalais doit avoir au moins un résident capable de résoudre cette équation peut paraitre une chose difficile et peut être même impossible à gérer pour le Senegal. Combien de quartiers sénégalais pensez-vous trouver après le délai de 30 minutes ? Personnellement, je ne sais pas. Cependant, renversez la situation et c’est le Sénégal qui devait attaquer avec les mêmes appareils et dans les mêmes conditions de désarmement. Cette fois ci, je peux vous dire sans ambiguïté que tous les appareils sénégalais seraient détruits avant même qu’ils quittent le Sénégal parce que chaque quartier de l’Inde a au moins 5 enfants du niveau de la classe de 5ieme au lycée capable de résoudre ce problème en moins de 15 minutes. Bien sûr, nous avons aussi des cadres au Senegal capable même de faire des miracles. Le grand problème c’est le nombre. Pourquoi l’Inde peut avoir des milliers ou millions de personnes certifiés à utiliser les plateformes de Microsoft ou Salesforce alors que dans nos pays on en trouve très rarement. Cet exercice vous montre le vide qu’il y a entre nos enfants et les autres. Mais, heureusement pour nos enfants, la course est loin de se terminer et il y a un outil qui doit les permettre d'être à un niveau comparable dans un délai très court. Cet outil c'est l'enseignement virtuel et l'investissement est très modeste. Autrement, il est temps que nous ouvrons les yeux et prenons le train en marche. Nous avons perdu la bataille. Faudrait-il que nos enfants perdent la guerre ? Ce qui est même plus ironique est que cela ne coute absolument rien du tout pour apprendre et maitriser ces outils. Un ordinateur avec connexion internet, une ou deux heures par jours et un enfant africain peut apprendre un outil qui peut lui ouvrir les grandes portes des hôtels and compagnies américaines. Et si vous avez toujours des réserves, laissez-moi vous dire que ces autres enfants qui ont sacrifié des heures pour avoir ces talents font en moyenne $60 par heure aux USA. L’un des anciens Premier Ministres de l’Inde l’eut compris très tôt. Il fit revenir ses ingénieurs au pays pour encadrer les jeunes et aujourd’hui l’Inde est le premier pays exportateur de "matière grise" dans le monde. Le paysage des technologies de l’information partout dans le monde a la couleur de l’Inde. Le secret est très simple. L’apprentissage. Pas plus, pas moins. Laissez votre enfant jouer au ballon quatre heures par jours et il/elle a la chance de devenir un grand footballeur. Laisser votre enfant danser/chanter quatre heures par jour et il/elle a la chance de devenir un grand artiste. Laisser votre enfant lire et programmer deux heures par jour et il finira par devenir un excellent ingénieur informaticien. Les enfants de l’Inde que je vois aux USA passent en moyenne 12 à 14 heures par jour à étudier. Vous me direz certainement que je parle beaucoup de l’Inde. C’est uniquement par admiration parce que je n’ai jamais vu une communauté qui dépense et s’active autant pour donner le savoir à ses enfants. Et le savoir paie. Même au-delà de ce monde, quand on sait que le Prophète Mohamed (psl) a prié Allah de donner le paradis à celui qui cherche le savoir. Et dans ce monde, je vous rappelle qu’une seule compagnie de l’Inde fait un chiffre d’affaire de Milliards de Dollars par an. Combien de champs d’arachide peuvent donner ce ROI (Return On Investment) ? Je pense que le choix doit être très simple. Mais, vous me demanderez certainement qui va enseigner ces enfants ? La réponse est très simple. Nous, africains, qui avons galéré partout dans le monde y compris ceux qui sont restés au continent, et avons participé à la conception, réalisation et maintenance de tout ce qui est plus beau dans ce monde. Il est temps de faire de nos enfants nos héritiers directs. C'est ce que l'Inde a fait et c'est la seule manière de permettre à nos enfants de combler le vide qui existe entre eux et les autres. Le plus difficile est de savoir, qui sont ces africains talentueux et où sont-ils ? Encore une fois de plus, même cette tâche est simple vue l'abondance des réseaux sociaux. Donc il ne reste plus que l'organisation de la structure. Et voilà le plus grand mal de l'Afrique. C'est comme si les africains ne peuvent rien faire ensemble. Je pense que le moment est venu de nous débarrasser de cette attitude pessimiste. C'est le moment de monter des petites structures qui se chargeront d'enseigner des enfants dans des villages du Burkina, Senegal, etc. En commençant petit, on pourra rectifier, améliorer, agrandir et transférer l'expérience dans d'autres pays africains. Simple est meilleur que compliqué et compliqué est meilleur que complexe. Nous avons les ressources et devons uniquement être généreux envers nous-mêmes et surtout nettoyer nos cœurs. J’ai rencontré un enfant ivoirien qui a participé à la conception et l’installation de beaucoup de récepteurs téléphoniques au Senegal. Il a quitté à cause de manque de considération et de sérieux. Aujourd’hui, il est aux USA en train de concevoir les appareils que les compagnies américaines vont utiliser en 2025; ces mêmes appareils que nos pays vont acheter en 2035 à des prix 20, 50 fois plus chers alors qu’ils pouvaient en être les fournisseurs. Soyons généreux avec notre temps, nos talents, nos ressources et surtout les ressources qui appartiennent à tout le pays. Personne ne peut bloquer ce que Dieu a déjà programmé pour un autre. Je le dis souvent et cela fait rire. Je n’ai jamais vu un oiseau se réveiller le matin, mettre une cravate et dire qu’il a un entretien pour un poste de travail. Pourtant, ils mangent tous les jours, de la naissance à la mort. Dieu est très grand. Ne soyons pas trop petits ! Je prends donc l’engagement personnel de commencer ce travail avec ma ville natale de Dahra et promets s’il plait à Dieu d’aider au moins 50 élèves du lycée de Dahra à trouver de nouveaux talents en programmant avec Python avant Aout 2020. Je lance un appel à tous les cadres africains de faire de leur ville ou village une zone de test pour que nous puissions au moins donner la chance à 5000 enfants africains d’ici l’année prochaine d’acquérir de nouveaux talents dans tous les secteurs surtout dans la programmation. Programmer c’est trouver la solution a des problèmes. Donc un atout que tout travailleur doit chercher à avoir. Finalement, nous tendons la main aux dirigeants africains pour faciliter la tâche à tous ceux qui seraient animés de la volonté de faire de ce projet une réussite pour le bien commun de l’Afrique. Les responsabilités sont partagées entre les états, les parents et les enfants. Je considère le parent comme celui/celle avec la plus grande responsabilité. Ce sont nos enfants. C’est nous qui rendront compte en premier. Leurs réussites nous soulagent et leurs échecs nous attristent. Nous avons le continent avec le plus de jeunes au monde, l’investissement ne peut être que rentable et nous n’avons pas d’autres choix. Tout au moins amenons la curiosité chez nos enfants en leur montrant ce qui est en train de se faire ailleurs et qui fait bouger le monde. Au fait, la curiosité amène l’innovation ; l’innovation amène le développement ; le développement amène la prospérité et la prospérité amène la stabilité.
Si vous êtes toujours dans la guerre et avez encore besoin de sauver votre quartier essayez l’un de ces anniversaires (080360 – 080560 – 080860 – 081060 – 081260 – 081460 – 081560 – 082060 – 082460 – 082960). Il y en a beaucoup d’autres.