L'EAU
Depuis l'indépendance à nos jours, tous nos plans et stratégies de développement n'ont point pris en compte, sous son angle pertinent, la dimension environnementale à travers la gestion et la protection de nos ressources naturelles. Probablement, au risque de me tromper, parce qu'en Algérie nos économistes admettaient que ces ressources étaient inépuisables et en surplus gratuits. Le développement du pays était perçu uniquement en terme de croissance économique. A mon avis, c'était une erreur d'appréciation.
De nombreuses ressources naturelles tendent à disparaître du fait d'une exploitation irrationnelle et engendrant, par voie de conséquence, des répercussions néfastes sur l'environnement écologique.
Là où ces ressources étaient considérées comme étant gratuites et illimitées, aujourd'hui elles font l'objet de vives préoccupations.
Une des principales préoccupations de l'heure en Algérie et qui n'est pas des moindres n'est autre que l'épineux problème de l'eau.
Malgré le fait que nos capacités actuelles ne nous permettent de récupérer, au maximum, le 1/5 des eaux pluviales, nous assistons à un gaspillage et surtout la détérioration de la qualité de cette ressource vitale.
La protection et le maintien de la qualité ainsi qu'une gestion rationnelle de nos ressources en eau s'imposent faute de quoi nous risquons de subir, à court terme, les conséquences néfastes et douloureuses d'une dégradation de notre principale ressource naturelle qui n'est autre que l'eau. En d'autres termes la vie.
"Nous avons créé à partir de l'eau, toute forme de vie" (CORAN - 21 - 30).
Il est utile de rappeler - dans un souci de mettre en relief l'importance de la problématique - que la détérioration des cours d'eau et des nappes phréatiques a engendré la disparition de certaines espèces biologiques et végétales ainsi que celle d'une partie de la faine aquatique dans certaines zones de notre "beau" littoral. Il y a de quoi faire réfléchir plus d'un économiste sur la gestion de cette ressource naturelle si vitale à la vie qu'est l'eau.
"DIEU a créé tous les animaux à partir de l'eau. Il est parmi eux qui rampent sur le ventre, certains marchent sur deux pattes et d'autres sur quatre" (CORAN - 24 - 45).
A l'approche de chaque été c'est la sonnerie d'alarme qui est tirée. En plein été c'est des centaines, voire des milliers de cas de maladies à transmission hydrique qui sont signalées dans différentes régions du pays. D'énormes budgets sont débloqués pour faire face à cette épidémie et ce dans un cadre curatif. Ce n'est point la solution. Cette dernière réside dans une prospective préventive à moyen et long terme dans la normalisation de nos circuits de distribution et de traitement de l'eau.
En un mot, le meilleur et efficace remède à ces MTH n'est autre que la qualité de l'eau, circonscrit par un respect de l'environnement écologique dans tous les domaines y afférents.
En d'autres termes, le triomphe de l'économie de marché vers laquelle nous transitons ne suffit pas, seulement, à corriger les distorsions qui nous affligent mais doit permettre d'adapter un modèle de développement capable de concilier la croissance et le respect de la nature et par voie de conséquence le bien-être des citoyens.
Ceci implique forcément de nouvelles formes de gestion rationnelle et scientifique de pensée positive en faveur d'autrui et d'habitudes écologiques et de sa&voir-vivre du fait qu'une politique de développement durable et bienfaisante pour les générations futures.
"C 'est Lui (DIEU) qui de l'eau a créé l'homme et établi les liens de parenté et d'alliance" (CORAN 25 - 54).
L'intervention de l'Etat doit-être immédiate et prépondérante, d'une part, si les dispositions réglementaires de protection de nos ressources naturelles ne sont pas prises en considération et d'autre part, s'il y a constat de défaillances de la part des autorités locales compétentes en la matière.
Ces mesures doivent intervenir en dehors de toute autre forme de compétitivité. Cette dernière doit se faire dans le cadre d'un développement propre et sain comme il a été souligné plus haut. Au stade actuel de la dégradation de notre environnement, la tâche qui est nationale et par voie de conséquence collective (ce sont les petits ruisseaux qui forment un grande rivière) devient délicate mais doit être menée à terme du fait que la situation devient alarmante et menace chaque jour nos enfants. La situation actuelle exige un modèle de développement économique qui met en relief que la terre est un organisme vivant qui compte sur des ressources biophysiques limitées.
Je ne terminerais pas sans rappeler la réflexion de Paul EHRLICH qui affirme, entre autres:""J'ai sous-estimé l'acharnement avec lequel nous persistons à détruire notre couche arable et nos nappes phréatiques, mais je suis persuadé qu'au cours de ce siècle il arrivera un moment où la nourriture se fera suffisamment rare".
Pour confirmer,, scientifiquement, cette réflexion, je me permettrais de mettre en relief la concentration en eau des principaux aliments composants notre nourriture.
1/ LÉGUMES: Pomme de terre 78% - Carotte 86% - Épinard 93% - Piment 90%
2/ FRUITS: Orange 80% - Pomme 85%
3/ VIANDE: Ovins et Bovins 67% - Poulet et Lapin 66% - Poisson 76%.