Ledgerofproof : la Blockchain au service des Legaltech !
La santé avec les Medtech, le marketing avec les Martech, la finance avec les Fintech, les juristes avec la Legaltech préparent-ils les mutations à venir ? La révolution technologique dans ces métiers n’aura pas lieu pour une raison simple : elle en cours !
Les différents acteurs de ces secteurs repensent leur métier dans ces nouveaux paysages disruptifs.
Il s’agit de comprendre dans quel écosystème les acteurs concernés par cette mutation appréhendent les réponses proposées par les « Tech » dans ce nouvel environnement.
Il est aujourd’hui trop tard pour être frileux. Dans le secteur juridique, les cabinets doivent s’adapter. Dès lors, deux stratégies différentes s’opèrent : devenir partenaire d’une Legaltech ou créer une Legaltech. En fonction des différentes stratégies adoptées, les deux approches sont potentiellement viables.
Parmi les différentes applications utilisées habituellement, le réseau, le web et les applications en ligne sont maintenant des usages courants. La dématérialisation, la numérisation, la signature électronique sont parfaitement intégrées dans le cadre des démarches juridiques.
Aujourd’hui une nouvelle technologie propose le maillon manquant, la gestion de la preuve de tous ces documents numériques. La blockchain apporte une réponse, elle est une technologie de stockage et de transmission d’informations. Elle est transparente et sécurisée et fonctionne sans aucun organe central de contrôle. C’est une base de données, comme un grand livre de compte qui contient l’historique de tous les échanges effectués entre les utilisateurs, depuis sa création, elle est inviolable et non modifiable.
Les enjeux sur la blockchain sont tout autant techniques, financiers que juridiques. Le contrôle juridique de la chaîne, que ce soit au sens du droit de la propriété intellectuelle, de celui du droit du contrat ou enfin de la gouvernance de la chaîne, constitue un aspect majeur des prochaines années.
A ce jour dans la blockchain, la preuve est libre, elle pourrait avoir une valeur juridique si les conditions peuvent être démontrées devant un juge. Il est possible de contourner cette problématique dans le cas d’une blockchain dite privée. On établit une convention spécifique entre les parties. Si on souhaite développer une application, un examen au cas par cas est réalisé, le juriste regarde l’activité développée par l’application, pour définir la partie juridique.
Il n’est pas trop tard pour comprendre et maîtriser ce nouvel écosystème. Cette technologie est aisément mobilisable pour grand nombre d'applications et à moindres frais par rapport aux solutions classiques.
La barrière la plus lourde consiste à mettre d'accord l'écosystème business, c’est-à-dire les acteurs des secteurs juridiques. Les verrous ne sont pas technologiques : "Il faut déployer le même logiciel applicatif dans le système informatique de chaque membre de la blockchain. L’ensemble de ces systèmes d’information et des système informatiques créent la Blockchain
Benjamin FARAGGI : www.wcom.fr