L’embauche des cadres en hausse face à la conjoncture économique
Malgré le contexte économique actuel fortement impacté par l’inflation et la hausse du chômage (7,5% au quatrième semestre 2023), l’embauche des cadres continue de croitre avec une augmentation de 2% pour cette année (contre 7% en 2023) : l’APEC prévoit 337 000 intentions d’embauche de cadres en 2024.
Cette croissance est notamment due à certains secteurs en plein essor où se distingue l’industrie avec une hausse de 4% des embauches et une estimation de 47 000 emplois créés selon l’APEC. Cela s'explique par la recherche de profils qualifiés de la part des entreprises afin de répondre aux enjeux de transition énergétique & numérique ainsi qu'à l’émergence de l’IA. L’embauche des cadres se retrouve fortement stimulée par les secteurs à forte valeur ajoutée avec une estimation de 190 000 recrutements prévus.
Le secteur de l’IT en représente la part la plus importante avec une hausse de 6% des intentions d’embauche. On peut distinguer dans ces estimations 4 domaines d'activités principaux :
D'un autre côté, l’immobilier est en proie à une crise majeure avec une baisse de 30% des recrutements de cadres, notamment à cause de la crise immobilière due à la hausse des taux d’intérêts. Cela a également un impact sur le secteur de la construction qui pourrait subir une baisse de 3% des recrutements pour 2024 avec une diminution de la production de logements neufs et des dépenses ménagères en biens immobiliers.
Certaines régions se démarquent comme des pôles majeurs de l'embauche des cadres en 2024 :
Ces régions se caractérisent par leur concentration en secteurs à forte valeur ajoutée, leur dynamisme et la grande présence d’industrie technologique.
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Les tensions de recrutement, malgré une légère baisse, restent toujours très élevées. Actuellement, 72% des entreprises ayant l’intention de recruter s’attendent à rencontrer des difficultés.
Le manque de candidats peut s'expliquer par le clivage entre d'un côté, les attentes grandissantes des cadres au niveau salarial ainsi que pour leur équilibre de vie professionnelle et personnelle et de l'autre côté, les entreprises qui n’entendent pas de faire évoluer leur politique salariale à cause de l’inflation.
Ces difficultés poussent les entreprises à faire évoluer leurs pratiques de recrutement notamment en se tournant vers des profils plus juniors qui pourraient représenter jusqu'à 31% des embauches en 2024 selon l’APEC.
Sources :