l'emploi des jeunes : et si l’agriculture devient la solution en Afrique ?
Les prévisions portent la population mondiale à plus de 9 milliards en 2050. Cela pose inexorablement la question vitale de l’autosuffisance alimentaire, de la souveraineté alimentaire mais également des modèles et formes d’agriculture à réinventer pour assurer une survie alimentaire à toute l’humanité en conservant un environnement propice à la vie. Mais ce boom démographique pose aussi le problème de l’employabilité des jeunes. Depuis la formation, les possibilités de réorientations professionnelles, l’insertion professionnelle, les questions de sécurité sociales et de mécanismes de financement…aujourd’hui, 63% des Africains ont moins de 25 ans et les arrivées sur le marché de l’emploi devraient passer à 27 millions en 2030 et 32 millions en 2050. En 2050 la population africaine passera du simple au double. Comment nourrir cette population par l’agriculture africaine sur des espaces non extensibles en produisant de façon durable et en respect total de la biosphère ? Il urge de réinventer les agricultures familiales, développer l’entrepreneuriat agricole sur toutes les chaines de valeurs, et adopter des politiques agricoles en faveur de l’attractivité du métier d’agriculteur.
Pour les décideurs politiques de nos états, les chercheurs et autres responsables, il est clair que notre futur proche, celui des trente prochaines années ne pourra pas se dérouler dans la continuité des tendances actuelles. Les économies de notre contiennent ont trop souffert du déséquilibre lié aux importations de produits manufacturiers et aussi de produits agricoles du reste du monde. Ces prévisions démographiques doivent être pour nous une opportunité unique : Le marché existe et en forte croissance, l’offre est insuffisante et la main-d'œuvre existe. Les conditions sont réunies pour un boom économique du continent. Nous sommes tenus d’oser inventer des modèles agricoles durables qui produisent plus de richesse à l’hectare et plus d’emplois. Mais un tel changement de paradigme ne pourra fonctionner sans d’importants changements économiques, sociaux et politiques. Axer les recherches sur les pratiques agroécologiques qui impactent considérablement les rendements en respect des normes écologiques, redynamiser les coopératives agricoles pour en faire de réelles structures solidaires et des garants de l’insertion des jeunes au métier de l’agriculture, avec des services économiques aux membres, résoudre de façon structurante la question de l’accès au foncier rural et péri-urbain, la question du financement de l’agriculture ainsi que des dispositions réglementaires visant à rendre accessible et attractif le métier d’agriculteur pour les jeunes.
L’espoir est permis. ENGAGEONS-NOUS !!!
--Economiste consultant en évaluation (économico financière, instituionnelle,)
1 ansMerci pour ces réflexions
Cashew sector policy at BeninCaju project
1 ansPourquoi pas dans un contexte mouvant marqué d'innovations surtout en matière de technologies