L'envie de partager mon métier d'être-soignant

Je suis entrée dans le monde si particulier de l'hôpital gériatrique en 2009, tout à fait par hasard. J'étais à la recherche d'un emploi après une longue période d'inactivité due à ma surdité. Dans l'EHPAD de mon village, on recrutait ! Quelle aubaine pour moi. J'allais enfin retrouver une activité professionnelle après plusieurs années à rester à la maison.

Un job facile m'a-t-on dit !

-Tu prends un gant de toilette et tu laves des "culs de vieux".

C'est donc non diplômée mais pleine de volonté que je me suis rendue dans cet EHPAD où j'ai commencé mon petit bout de chemin "d'être-soignant". Cette vocation qui a grandi de jour en jour et qui ne me quitte plus.

Oui, j'aime ce métier qui est devenu le mien et celui de tellement d'autres. C'est difficile certes, mais c'est une vocation qui nous transporte parmi tant d'émotions. Je me sens utile, indispensable même. Ca me renvoi à cette pyramide de Maslow que j'ai tant étudiée avec ce "besoin de reconnaissance".

Face à cette course aux multiples protocoles, à la rentabilité ou équilibre budgétaire, je viens chaque matin armée de mon plus beau sourire, de ma blouse blanche que j'aime tant.

-Aide-soignante en gériatrie mais pourquoi ?

Pour moi, c'est cette bienveillance quotidienne qui se travaille tel un sport de haut niveau, c'est ce don de soi à des personnes qui n'attendent plus rien. Ce métier que l'on qualifie facilement d'ingrat, je le vénère. En retour, je me sens épanouie, fatiguée aussi c'est vrai. Mais tellement grandie !

J'ai à cœur de partager ce métier vocation.

Depuis, j'ai tout de même obtenu mon diplôme (à la sueur de mon front). Bien accompagnée dans mon parcours VAE, je me suis formée sur mes jours de congés. Et maintenant je peux le dire, je suis une aide-soignante heureuse, épanouie et compétente.

Au plaisirs d'écrire un autre article de nouveau.

Delphine