Les 9 frustrations qui peuvent miner votre leadership

Les 9 frustrations qui peuvent miner votre leadership

Nous ne pouvons pas devenir de grands leaders tant que nous sommes focalisés sur notre propre productivité. Le champ du leadership s'ouvre à nous lorsque nous devenons plus soucieux de la productivités des autres que de la notre.

Les grands leaders créent des leaders comme les océans créent des continents, en se retirant. Quelle que soit sa compétence le leader doit y renoncer pour la mettre au service du déploiement de la compétence des autres ...

En pratique cela est un véritable sacerdoce qui expose nos faiblesses et surtout nous amène à nous dépasser.

Les leaders les plus accomplis que j'ai pu accompagner 'ont souvent impressionnés par leur capacité à naviguer dans le chaos, l'injustice et l'ingratitude. Les grands leaders sont capables non seulement de supporter un haut niveau de frustration sans remettre en cause leur posture mais mieux encore ils en font un art de gouverner.

La capacité à vivre la frustration sans remettre en cause les relations est certainement la qualité la plus déterminante des grands leaders

Voici les 9 principales frustrations avec lesquelles il nous faut apprendre à vivre pour être celui qui permet à aux autres une performance incomparable.

  1. La vision n'est pas la votre : Le concept de vision est souvent associé au leader. Les leader est celui qui possède la vision ; charge à lui de la diffuser. Seulement en matière de diffusion il faut se souvenir d'une chose : la vision du leader n'est jamais la vision de l'équipe. Nous ne mettons jamais en œuvre quelque chose qu'nous n'avons pas construit. Dès lors le leader ne doit PAS avoir de vision. Il doit renoncer à cette tentation d'être le sauveur. Il doit poser les enjeux, définir la manière d'avancer et inviter chacun a construire la vision avec lui. Quelle frustration de savoir qu'on est celui qui sait peut être le mieux ce qu'il faut faire et de devoir se taire !
  2. L'autonomie de vos collaborateurs se développe si vous les laissez avoir raison : Développer l'autonomie des personnes dans votre équipe c'est les encourager à vous dire non ! Vous ne voulez pas une bande de "Yes-men". Seulement quand ils commencent à le faire ils n’arrêtent plus, pire ils menacent de démissionner. La solution : Vivre cette frustration sans broncher et reconnaître les talents que vous n'avez pas ! C'est la conditions pour qu'ils continuent de vous suivre.
  3. L'incontournable exposition de ses faiblesses : La force d'un leader se mesure à sa faculté d'exposer ses faiblesses et de montrer malgré elles un haut niveau de confiance en lui. La vraie force n'est pas celle qui ignore ses faiblesses, c'est celle qui connait sa limite. Le leader-superman génère un haut niveau d'anxiété car non seulement il semble ignorer que tout ne dépend pas de lui, mais aussi on n'ose pas lui dire que nous aussi on a des zones d'incompétence. Dès que vous vous ouvrez sur vos doutes, vous libérer la parole même si ce n'est pas toujours très confortable.
  4. Le paradoxe de la décision : Ok vous décidez, mais c'est eux qui mettent en œuvre. C'est le syndrome Davy Crockett : Il ne demande pas à ses hommes si ils veulent se sacrifier, il écoute ce qu'ils sont prêts à faire et il les influence pour produire du sens et construire leur motivation. Le leader décide mais si ,et seulement si, il a construit la motivation des acteurs en amont.
  5. L'illusion du pouvoir : Le pouvoir n'existe que dans une relation. Si le leader peut décider de vos congés, vous allez lui donner du pouvoir pour obtenir les dates que vous voulez. Si il décide des dates favorablement ou défavorablement, il n'a plus de pouvoir. Nous avons du pouvoir tant que nous ne l'utilisons pas !
  6. La propension et l'attente stratégique : L'image du leader est celui qui agit, tel Bonaparte sur le pont d'Arcole. La réalité que connaissent les grands leaders c'est qu'une stratégie qui en appelle à l'héroïsme n'est pas une bonne stratégie. Tout doit se transformer silencieusement et le leaders doit apparaître comme ne faisant rien mais se faisant il change tout sans que personne ne puisse s'opposer à lui. Le leader n'agit pas, il libère les forces de transformation existantes.
  7. Le fardeau de la responsabilité : C'est eux qui font mais c'est vous qui êtes responsable des résultats.
  8. La solitude incompressible avec les autres : Vous êtes le leader de tous, et si il est souhaitable d'être proche des équipes, point trop n'en faut. Oubliez les "events" que vous n'organisez pas vous même. Attention aussi à vos amis proches. Ceux que vous connaissiez avant que vous n'ayez ce rôle. Ils peuvent vous "fantasmer" désormais comme une figure d'autorité négative et ne plus vous faire la même confiance.
  9. L'injustice de la réussite : Si vous réussissez, vous allez regarder par la fenêtre pour en attribuer les mérites aux collaborateurs, si vous échouez vous regarderez votre miroir pour trouver le responsable. Ce n'est pas juste !

C'est au prix de ces frustration que se forgent les grands leaders et franchement, elles ne pèsent pas si lourds quand nous contemplons l'œuvre incomparable que nous accomplissons quand nous sommes portés par l'énergie d'un mouvement qui nous dépasse.

Et vous ? Quelles sont les frustrations que vous vivez le plus difficilement lorsque vous êtes en position de responsabilité dans une équipe ?


Olivier HAUSHEER ✨

Développeur de leaders | Activateur de motivations ✨ Coach professionnel | Entreprises | Particuliers

2 ans

Merci Laurent pour ce partage. Et j'ajouterai bien une 10ème frustration : accepter de ne pas être le seul leader. L'équipe fonctionne mieux avec des leaders en son sein, ce qui n'est pas toujours facile à vivre pour le "chief leader". Cela questionne également la notion de vision : au minimum, le chief leader doit s'assurer que tout le monde avance avec une vision partagée. Mais est-ce être sauveur que d'apporter sa vision et de la faire partager par tous ?

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