Les acteurs de santé mentale sont aussi des lanceurs d’alerte

Les crises économiques, sociales, sanitaires nous mettent au pied du mur de la durabilité, de l’harmonie de l’humain avec son milieu, des hommes entre eux. 

Ce passage à un nouveau monde passera du pouvoir de la finance à celui du cœur. Deux conditions sont nécessaires. Celle d’un pilotage et celle d’un important travail d’acceptation du public.

Pour nous tous et ceux que nous accueillons, je souhaite que nos services s’attachent à comprendre l’impact des politiques toxiques qui nous gouvernent, qu’ils regardent avec bienveillance et rigueur le public qui entretient ce lien avec le passé régi par la recherche d’enrichissement de minorités. 

Il n’est plus temps d’anticiper. Aujourd’hui est celui de changer, de refuser les discours que tiennent politiques et scientifiques relayés par la presse sur un hypothétique lendemain qu’ils déclarent vouloir changer en faisant du même.

Le public des lieux de soin en santé mentale est dans la précarité, les services... aussi.

Nous devons axer nos interventions en priorité vers les familles en situation de pauvreté, celle là même qui fait caisse de résonnance des troubles de la santé mentale ainsi que vers les migrants, les réfugiés qui fuient la mort. 

Dans nos services, dans nos politiques d’ouvertures aux désespérés, nous devons passer nos pratiques au crible du maintien, ou du réveil du pouvoir d’agir. Nos empressements, nos réactions de défenses, nos solitudes, nos peurs n’escamotent-elles pas la rencontre, d’égal à égal, cœur à cœur, sans blouse blanche…et ainsi, ne les confirmons-nous pas dans la position de patient. 

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