Les bienfaits de la complexité au travail!
Ce titre peut sembler surprenant alors que le terme "complexité" renvoie pour beaucoup à des mots comme "incertitude", "risques", "imprévisibilité", "chaos" qui peuvent faire froid dans le dos. Les organisations n'ont d'ailleurs de cesse , par appréhension, soit de "nier" soit de vouloir "éradiquer" la complexité à coup d'excès de process et d'indicateurs. Les relations humaines, complexes par essence, n'échappent pas à la règle. De nombreuses approches d'orientations psychométriques (celles qui caractérisent les personnalités, donnent des couleurs aux caractères, etc...) renforcent une démarche mécaniste en vue de contrôler l'incontrôlable. Ces gadgets, qui coûtent aux organisations, rassurent mais empêchent les professionnels de vraiment savoir inter-agir. Que deviennent alors nos capacités à appréhender notre environnement? Que fait-on de notre "intelligence du contexte" appelée aussi "intelligence interactionnelle" ?
Il est temps d'envisager les bienfaits de la complexité au travail!
La complexité comme une opportunité
Si la "complexité" est inhérente à notre monde et à celui des organisations, alors au lieu de l' envisager comme une menace, envisageons là comme une opportunité. D'autres mots "plus sympas" apparaîtront comme "souplesse", "adaptabilité", "créativité", "régulation", "possibles", "courage", "intelligence" etc...
La complexité, une chance pour notre intelligence
Accepter la complexité, c'est s'autoriser à développer ses capacités à produire de "l'action intelligente". C'est s'entraîner à questionner des situations qui nous posent problème avant de chercher une solution à un problème posé par quelqu'un d'autre. C'est pouvoir se représenter (modéliser) des situations organisationnelles et relationnelles pour trouver des "réponses adaptées" ici et maintenant, dans un contexte donné. C'est enfin pouvoir réinterroger et accompagner une situation dans son évolution permanente.
La complexité favorise ainsi notre capacité à inter-agir
Si nous pensons évoluer dans un environnement professionnel où tout n'est pas contrôlable ni prévisible, notamment en matière de relations humaines , alors nous favorisons notre capacité à inter-agir. D'aucuns diraient notre "autonomie". L'inter-agir est ce que personne ne peut faire à notre place.
Conclusion
L'acceptation de la complexité en milieu professionnel ouvre des perspectives et (re)met en valeur "l'intelligence interactionnelle" des professionnels. Se repérer et intervenir dans des systèmes complexes est une vraie compétence que l'on soit encadrant, manager, RH, professionnels de la relation d'aide. Cette acceptation peut être compatible avec le fonctionnement des organisations qui doivent faire avec moultes contraintes et réglementations. Les process , les contrôles , les objectifs sont nécessaires au fonctionnement tant qu'ils ne le sclérosent pas. L'enjeu est de développer des modes de régulation/ ajustements et d'accompagnement.
Nous avons tous l'intelligence pour agir dans la complexité. Cette "intelligence " mérite parfois d'être sollicitée, guidée, entraînée.
Bon entraînement!
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