Les Bonnes Résolutions
Parmi les rituels de la nouvelle année, il y en est un qui pointe son nez tous les ans mais dont la persistance dans le temps est aussi fugace qu’une étoile filante :
Les bonnes résolutions
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C’est-à-dire une série d’affirmations se présentant comme des décisions pour résoudre ce que chacun d’entre nous considère comme un problème, un obstacle, une épreuve…
Les bonnes résolutions sont la panacée de tous nos maux.Les bonnes résolutions sont une promesse de changement…
Et bien pour ma part, foin de ces nouvelles résolutions…. Car cet effort de volonté est souvent voué à l’échec. S’il y a obstacle, s’il y a difficulté imprévue ou non, si ma route se trouve semée d’embûches imprévisibles, la question que je me pose, ce n’est pas : quelle (ré) solution vais-je trouver ? Mais plutôt : que vais-je décider d’en faire ? Si changement il doit y avoir, de quel changement est-il question ? Dans quel mesure est-il réellement nécessaire ?
Car souvent, à l’évidence, nous pensons que prendre une solution à contrepied du problème sera efficace. Or, cette évidence-là est loin de marcher à tous les coups, souvent même elle amplifie le problème.
Paul Watzlawick, un des fondateurs de l’école de Palo Alto, propose, à ce sujet, une alternative que je trouve fort intéressante : changer sa manière de penser le changement en apprenant à sortir du cadre et de découvrir d’autres points de vue. C’est aussi proposer des règles qui permettent de changer les règles : de même qu’en voiture, il ne suffit pas toujours d’accélérer pour aller plus vite, encore faut-il penser à changer de vitesse…
Prenons par exemple la peur de s’exprimer en public : en cherchant en dissimuler à tout prix son trac, l’orateur se paralyse et augmente fortement ses difficultés. Or le meilleur moyen de se libérer d’un symptôme est souvent de le mettre hors de soi, en lumière, bref le sortir du cadre…
En s’autorisant des alternatives hors cadre qui peuvent sembler parfois bizarres voire absurdes, se révèle une ouverture, une capacité à voir et sentir le monde, l’autre, soi, autrement.
Le problème, c’est la solution Paul Watzlawick