Les cicatrices

Les cicatrices

Que se soit en développement personnel ou en spiritualité on entend beaucoup parler du « travail » à faire sur soi.

Le mot est cependant très mal choisi et il serait beaucoup plus pertinent de nommer la démarche différemment afin que la notion de labeur ne soit pas aussi présente et revêche

Il s’agit en effet non pas de peine ni de sueur mais de porter une attention bienveillante, d’observer en toute bonne foi afin de comprendre pour ensuite accepter.

Un cheminement vers soi tout simplement

On ne nous demande pas de ressortir tout neuf, raffiné et sans imperfection de cette introspection mais d’arborer pacifiquement les cicatrices de notre parcours.

Oui ce père a porté le coup fâcheux de l’abandon, oui cette mère a balafré de son indifférence la jeune joue tendue, oui cet enfant a poignardé le cœur familial par la volonté d’un départ définitif, oui cet homme a tailladé la virginité d’un avenir, oui cette femme a déchiré le ciel des espoirs d’un époux.

Des blessures indiscutables, des plaies incontestables qui ne doivent cependant pas diriger nos vies car leurs teneurs ne peuvent qu’engendrer l’enfer en maintenant une guerre émotionnelle, classique armure des victimes.

Cette cuirasse ne suffit néanmoins pas à soigner des meurtrissures sanguinolentes continuant à se répandre en larmes de désolation, hurlements de colère ou gémissements de souffrances.

L’hémorragie d’une existence se contient en cautérisant les veines de l’épreuve dans la nudité inoffensive d’une renaissance et le dépouillement des mémoires cellulaires.

Le nouveau-né pourra alors pénétrer dans l’Eden de la conscience, uniquement vêtu des héroïques cicatrices du discernement magnifiées par la perfection de la singularité .

Aline P .

Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire

Autres pages consultées

Explorer les sujets