Les courageux témoignages des victimes d'inceste
Chapeau à toutes celles et ceux qui ont franchi cet immense pas pour dénoncer l'indicible, l'impensable! Leurs témoignages sont utiles également aux autres personnes ayant subi de tels actes criminels.
Les langues se délient, courageusement! Merci pour ces témoignages de personnalités suisse romandes dans le magazine L'illustré. Dénoncer l'inceste et les abus sexuels est un pas extrêmement difficile, mais peut être salvateur, et peut-être l'un des moyens de dissuader certains auteurs. Et en tous cas un moyen de montrer qui est le/la coupable de ces crimes dont les personnes qui ont dû les subir enfant se sentent souvent coupables (du moins partiellement) et honteuses elles-mêmes jusqu'à l'âge adulte et parfois, si elles n'en parlent pas, jusqu'à la fin de leur vie même. Ces témoignages publics peuvent les aider à faire aussi le pas de la dénonciation.
Plus on en parle dans les médias, mieux c'est
L'impact des témoignages et actualités sur l'inceste est toujours plus grand lorsqu'il touche des personnalités publiques, des stars et artistes. Constat un peu désolant, mais dont il faut tirer l'avantage pour toucher et informer le plus grand nombre afin de soutenir les personnes à qui on a fait subir des abus sexuels et transmettre les informations et messages de prévention. Ce qui va certes être le cas avec ce qu'on va probablement appeler l'affaire "Richard Berry" dont la fille, Coline Berry-Rojtman (45 ans), vient de porter plainte contre son père et son ex-compagne en France pour "des faits de viols ou d’agressions sexuelles incestueux, et de corruption de mineure", comme le rapportent les journaux français, dont Libération qui a publié hier les détails de ce qu'on sait à ce jour sur cette terrible affaire.
Il y a 30 ans, lorsque j'ai commencé à parler de ce sujet en tant que journaliste, je devais me battre pour faire passer mes articles et des témoignages de personnes ainsi violentées au plus profond de leur être. Aujourd'hui, on leur donne bien plus souvent la parole – parfois encore davantage pour vendre les journaux que pour faire avancer la lutte contre ces actes criminels. Mais peu importe leur motivation finalement. Car plus on en parle, plus on dénonce et incite ainsi d'autres à le faire, mieux on pourra lutter contre ces crimes, faire condamner les auteur·e·s et surtout, aider les personnes auxquelles ils et elles ont fait subir cela à se reconstruire du mieux possible.
Un mot encore aux parents: parlez de l'inceste et des abus sexuels avec vos jeunes enfants, dites-leur ce qui est normal ou pas, et que lorsqu'ils ou elles se sentent mal lorsque tonton, la cousine, l'ami de la famille et même papa ou maman les embrasse, les touche, et d'autres gestes et mots déplacés encore(!), ils et elles peuvent/doivent vous le dire sans crainte – et prenez leurs impressions et malaises au sérieux!
Je recommande à ce sujet l'excellent guide et bestseller de la sexologue et spécialiste en #prévention des abus sexuels Jocelyne Robert: "Te laisse pas faire - Les agressions et les abus sexuels expliqués aux enfants" paru l'an dernier.
Quant aux victimes, en Suisse romande, elles peuvent demander conseil et aide notamment aux Centres LAVI (Aide aux victimes d'agressions) de leur canton et/ou à l'association ESPAS.
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