Les Domaines Skiables sont-ils uberisables?
C'est la question qui était posée en table ronde lors du congrès de Domaines Skiables de France que j'animais à Nantes les 5 et 6 octobre. Pour évoquer les nouvelles formes de commercialisations liées à l'économie collaborative, deux spécialistes : Rodolphe Roux, CEO de Wiko Global, le smartphone français, et Florent Sciberras, responsable France pour Airbnb. La réponse est oui, tous les secteurs sont appelés à subir de profonds changements, et la bonne façon de réagir n'est pas de résister, mais d'anticiper. En fait, pour ne pas être uberiser par un autre, il suffit d'être le Uber de son secteur. Les hôtelier sont déjà en train de s'organiser en plateforme, et nos stations de ski réfléchissent à la meilleure façon de penser les ventes de forfaits et les réservations de séjours de demain. Ce qui est sûr, c'est que la demande va vers plus de simplicité, plus de réactivité, et plus de spontanéité. Ce qui sonne le glas des séjours du samedi au samedi.
RRH Révélateur de Ressources Humaines , coach et praticien certifié en appréciative inquiry
8 ansJe pense effectivement que cette évolution est évidente à l'aire du numérique cependant elle doit intégrer la capacité de ces plateformes à voir au delà de la réservation d'un forfait ou d'un logement. La montagne pendant l'année ça se respecte et ça s'entretient très souvent grâce à des personnes qui travaillent aussi sur place pendant la saison (guichet de forfaits, agence de réservation...) Il ne faut pas que la vision UBERISANTE créé de nouveaux emplois digitaux au détriment des gens du cru car autrement en moins de 5 ans il n'y aura plus à tergiverser les stations deviendront le territoire des "autres" sans âmes le reste de l'année . Je vous invite lors de votre prochain séjours dans nos montagnes à regarder cette ubérisation sous cet angle. Elle vous suggérera de retrouver la valeur de se qui se construit et pas que de ce qui se consomme, pour les générations suivantes.