Les entrepreneurs ... plus malins qu'un Lion !

Les grands experts, consultants prestigieux, conseils inaccessibles, banquiers d’affaires de haute volée, qui accompagnent toujours les grandes opérations financières et industrielles des groupes internationaux, sont souvent comme « l’albatros » de Charles Baudelaire.

Vous savez, c’est cet oiseau magnifique, roi de l’azur, Prince des nuées, mais que ses ailes de géant, une fois posé sur le sol, empêchent de marcher !

Et bien ces Princes de Polytechnique, ces Rois des Hautes Études, ces Seigneurs des Grandes Ecoles, qui dirigent les géants industriels mondiaux, ou qui les conseillent et leur facturent des méga-honoraires, une fois posés au rez-de-chaussée de la problématique d’une simple vente d’usine ne savent plus mettre un pied devant l’autre pour avancer sans tomber.

Pour preuve, la mésaventure qui vient d’arriver à Peugeot ayant acheté Opel à Général Motors : Toute la haute direction de Peugeot, PDG en tête , flanquée de ses experts et conseils d’affaires, banquiers, consultants, stratèges et conseils financiers, a tout bonnement oublié de bien vérifier et bien lister les risques d’altération des actifs et d’augmentation du passif de la maison Opel !

N’importe quelle cession d’épicerie, de bistrot ou de garage ne s’effectue jamais sans cette précaution évidente d’une prise de garantie sur la consistance des éléments transférés et leur possible variation de valeur.

C’est ce que l’on appelle les clauses de garanties d’actif et de passif à l’École Maternelle des Affaires.

Les lamentations de Peugeot sur sa « découverte » de problèmes chez Opel qui lui auraient été masqués par Général Motors lors de la cession du constructeur allemand seraient risibles si elles n’étaient pas tragiques à ce niveau d’incompétence et d’impéritie avérées.

Bonnet d’âne a ce Lion !

MORALITÉ :La prochaine fois qu’un géant de l’industrie voudra faire une emplette , qu’il n’hésite pas à m’appeler, je viendrai avec un ou deux de mes clients , artisans, commerçant, dirigeant de PME, les « petits » , les « obscurs », les « sans grades » des affaires, modestes et besogneux …, et même pas besoin des manitous du conseil en fusion-acquisition pour flairer de manière infaillible les pièges, les traquenards, les fausses pistes en tous genres qu’un grand Lion ne voit pas.

Jacques Saez

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